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Nos Lecteurs ont la Parole - Humeur

Un pompier nommé Michel

Par Nahi LAHOUD
Heureusement qu'en mai passé, les 127 ont élu comme président Michel Sleiman. Un vrai feu d'artifice alors illuminait le pays où la vie politique était en voie d'extinction. Mais, les pyromanes invétérés, les pseudo-hommes politiques, n'ont cessé de ravager le pays de leurs discours incendiaires, de leurs comportements flamboyants et de leurs brûlantes surenchères. À tel point que ces sinistres individus ont provoqué des... sinistres dans tout le pays, embrasant du même coup nos foyers et nos forêts, aidés par ces autres pyromanes braconniers de la nature, qui étaient sur des charbons ardents.
Il n'y a pas de fumée sans feu, dit le dicton. Et justement, nos politicards ont su appliquer, avec pertinence, ce dicton, pour brûler tout sur leur passage. Un passage à niveau. Ou plutôt un passage à bas niveau, se retrouvant comme par mégarde dans les... caniveaux. Après avoir été obligés (aussi) de former (à brûle-pourpoint) un cabinet, dans lequel ils se sont retrouvés à l'étroit ; une vraie fournaise, se plaignait l'un d'eux. Alors pour se distraire, ils ont recommencé à vendre la mèche à leurs Nérons protecteurs venus du Nouveau Monde, ou du désert Arabique ou encore de l'Empire des Mèdes. Dans le feu de la bataille électorale, l'un des spécialistes du brûlis a décidé de brûler les étapes et de créer un bloc parlementaire indépendant pour soutenir l'action du chef de l'État. « Cela sent le brûlé », s'est écrié le bouillant général de Rabieh. « La fumée centriste lui brûle les yeux », a rétorqué un ex-marsupiau devenu courtisan à Baabda, par la grâce du Saint-Esprit. Et les nombreuses têtes brûlées, les fumistes (englués dans un vaste fumier) ont commencé à tomber la veste pour venir se prosterner aux pieds de Soliman le Magnifique, l'extincteur par excellence devant l'Éternel. « Calmez-vous, il y a pas le feu », les rassurait le psychopompe saint Michel de Amchit. Alors que Bkerké bénissait avec son brûloir (au lieu d'utiliser son éteignoir) les efforts ignés de l'autre Michel, venu de Bteghrine, village de quarante feux. Alors, sous les feux de la rampe, Wi'am l'obélisque, Nasser la lanterne rouge, Antoine à fleur de peau, Ahmad l'émietté, Marwan l'amadoué et Nayla la Jeanne d'Arc du Nord avaient la bouche en feu et allaient au feu en rangs dispersés par les flammèches du sayyed Hassan. Le cercle de feu s'élargissait avec l'arrivée en rescousse de Nassib, Samir, Élias, Moustapha, Boutros et Farès (le chevalier sans pleurs et sans bamboches), tout feu tout flamme. Ils vont droit au bûcher, me dit un ami. Pas besoin, ils sont déjà cuits, rétorquai-je. De son côté, le Signor du caravan-sérail, passait au feu rouge, le budget du Conseil du Sud, portant au paroxysme, l'ire du Istiz, qui l'accusait de jouer avec le feu. « Fouad avec toi, le Sérail s'éraille », le raillait-il.
À un observateur bien avisé, je demandais : « Que pensez-vous de toute cette éblouissante pyrotechnie ? » Il me répondit d'une voix... éteinte : « Ce n'est qu'un feu de paille ! » Et il a raison, car à chaque fois que l'incendie se propage, Michel Sleiman, en bon sapeur-pompier, intervient pour éteindre le brasero que ces pyrocoristes de la politique allument comme on allume une cigarette.
À force de jouer les brûleurs, ils ne récolteront que des mégots, conclut un fumeur notoire.
Heureusement qu'en mai passé, les 127 ont élu comme président Michel Sleiman. Un vrai feu d'artifice alors illuminait le pays où la vie politique était en voie d'extinction. Mais, les pyromanes invétérés, les pseudo-hommes politiques, n'ont cessé de ravager le pays de leurs discours incendiaires, de leurs comportements...

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