Cette photo d’archives, dont la date n’est pas précisée, fournie par le département américain de la Défense, montre un bombardier américain B-2 en vol à un lieu non divulgué. Photo AFP / Force aérienne des États-Unis.
« Obtenir la paix par la force », mais aussi par la guerre. Dans la nuit du 21 au 22 juin, Donald Trump a décidé de ne pas aller au bout du délai de deux semaines accordé à Téhéran deux jours plus tôt, et lancé les premières attaques américaines sur l’Iran, en soutien à l’offensive israélienne contre la république islamique.
Cette opération qui a visé des sites nucléaires iraniens, dont Fordo, touché par les méga bombes américaines GBU-57 larguées par les bombardiers B-2 mobilisés pour l’occasion, le président des Etats-Unis la qualifie de réussite totale. L'évaluation exacte des dommages subis par les installations nucléaires iraniennes n’est toutefois pas encore faite.
Quoi qu’il en soit, cette opération américaine ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de cette guerre, et plonge le Moyen-Orient dans un nouvel inconnu.
Pourquoi Donald Trump a-t-il décidé de lancer les Etats-Unis dans cette guerre ? Quelles sont les options, aujourd’hui, pour l’Iran ? Le Hezbollah va-t-il entrer dans cette guerre ?
Une multitude de questions se posent aujourd'hui. Nos journalistes tentent d’y répondre, dans cette sélection d’articles.
Pourquoi Trump a pris le risque d’attaquer l’Iran
Donald Trump compte probablement sur un succès militaire rapide et indolore qui se conclurait par un deal nucléaire, pour faire avaler la pilule à sa base et pouvoir se poser ensuite en architecte de la doctrine « la paix par la force ». Mais alors Téhéran avait menacé de répondre avec force sur les bases ennemies de la région, où se trouvent près de 40 000 soldats, en cas d'attaque américaine, le pari est risqué. Laure-Maïssa Farjallah vous en dit plus.
Et si, cette fois-ci, vous souteniez le Liban ?
Pendant toute la guerre au Liban, l’Iran ne bouge pas le petit doigt. Le « père de la cause palestinienne et arabe » n’en ressent aucun besoin. Il semble que Naïm Kassem n’a rien appris de tout ça. « Si quelqu’un pouvait lui dire qu’un « front de soutien » ne sauvera pas l’Iran, mais détruira sûrement le Liban », écrit Rita Sassine dans son édito.
Frappe US contre l'Iran : le Liban avertit le Hezbollah, ce dernier maintient le flou
Et maintenant ? Que fera le Hezbollah ? Si le parti chiite, satellite local de l’Iran, s’est abstenu jusqu’ici de s’immiscer dans la guerre en cours entre la République islamique et Israël, la frappe américaine pourrait changer la donne. Mais le Liban officiel reste déterminé à monopoliser la décision de la guerre et de la paix. Voici les principales réactions sur la scène politique libanaise.
Sept bombardiers B-2, bombes GBU-57, défense aérienne iranienne inactive : le Pentagone donne les détails de son opération
C'est la frappe qui a mis en œuvre le plus grand nombre de ces avions gros porteurs dans l'histoire des États-Unis. Peu après l'attaque américaine sur trois sites nucléaires en Iran, le Pentagone a livré les détails de son opération, qui a nécessité « des mois de préparation ». On vous les partage.
Trump entre dans la guerre contre l'Iran, et maintenant ?
Donald Trump n’aura pas mis quinze jours à prendre ce qui est pour l’instant la décision la plus difficile de sa présidence : entrer officiellement en guerre contre l’Iran.Mais le président américain, qui n’a cessé de pourfendre les interventions américaines au Moyen-Orient, n’a pas l’intention de s’engager dans un conflit de longue durée. Il veut désormais un deal au plus vite. Mais cela sera-t-il possible ? Anthony Samrani vous livre son point de vue.
Après les frappes américaines, l’Iran se retrouve dos au mur
La République islamique doit faire face à ses limites. Désormais, il pourrait ne lui rester que deux options : s’engager sans réserve dans une escalade militaire qui pourrait avoir des conséquences désastreuses ou accepter la signature d’un accord qui marquerait une capitulation. Existe-t-il une autre voie qui permettrait à la République islamique de sauver la face sans mettre en jeu sa survie ? Éléments de réponse avec Tatiana Krotoff.
Comment la Chine perçoit l’implication des États-Unis dans la guerre Iran-Israël
Pour la Chine, l'idée de se saisir des évènements en Iran pour saper l'influence américaine et s'imposer en puissance médiatrice est tentante. Mais en réalité, sa marge de manœuvre est réduite, et Pékin pourrait ressortir perdant -notamment économiquement - de ses stratégies. L'éclairage de Noura Doukhi.
Pour l’instant les résultats restent flous, on verra bientôt si cela va ramollir la position de l‘axe du mal, haha
09 h 56, le 27 juin 2025