
Le bâtiment de la Banque mondiale à Washington, le 21 avril 2025. Photo Philippe Hage Boutros/L'Orient-Le Jour.
Le calendrier chargé de la délégation libanaise, partie à Washington pour s’entretenir la semaine dernière avec des experts de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), sur fond de cessez-le-feu fragile entre le Hezbollah et Israël, a relégué au second plan la publication du dernier rapport régional de la première de ces deux institutions.
Dans les quelques lignes consacrées au Liban, les experts de la BM indiquent que le PIB du pays devrait croître de 4,7 % en 2025, contre une contraction de 7,1 % anticipée pour 2024. Le FMI prévoit, de son côté, un recul de 7,4 %, selon ses propres projections publiées également la semaine dernière.
Dans un encadré du rapport, la BM justifie cet optimisme. « Après la forte contraction de l’activité économique au cours des dernières années, ce taux de croissance positif serait soutenu par la mise en œuvre attendue de réformes, une reprise du tourisme et de la consommation, ainsi que par des flux financiers destinés à la reconstruction (même s’ils restent limités), en plus d’un effet de base favorable », peut-on lire.
« Cependant, des risques importants subsistent, notamment une détérioration de la situation sécuritaire, qui pourrait affecter le moral, le tourisme, les flux financiers et la consommation. À cela s’ajoutent les effets indirects de l’incertitude croissante entourant le commerce mondial », ajoute l’institution.
La BM s’attend également à ce que l’inflation se stabilise autour de 15,2 % en 2025, soit trois fois moins que les 45,24 % enregistrés en 2024 selon les chiffres officiels libanais, mais un taux qui resterait bien supérieur à la moyenne mondiale (4,3 % en 2025, selon les dernières projections du FMI).
Autre donnée chiffrée : l’enquête de la BM sur le ressenti des entreprises (World Bank Enterprise Survey) révèle que 89 % des sociétés libanaises considèrent l’instabilité politique comme un frein majeur à l’économie.
La BM doit en principe publier la prochaine édition de ses rapports semestriels sur le Liban d'ici l'été.
Le Liban est en crise depuis 2019, et ses dirigeants ont jusqu’à présent repoussé la mise en œuvre de réformes qui auraient pu lui permettre d’accéder à un programme d’assistance du FMI. La guerre déclenchée le 8 octobre 2023 entre le Hezbollah et Israël, et qui s’est soldée par un cessez-le-feu imparfait mais toujours en vigueur, a alourdi davantage l’ardoise du pays.
Lors de son passage à Washington, la délégation libanaise a toutefois donné quelques raisons d’espérer au FMI et à la BM, en faisant adopter une loi amendant de manière significative le secret bancaire. Le pays a également posé les bases de plusieurs nouveaux accords de prêts avec la BM pour financer des interventions dans divers secteurs, dont les infrastructures.
Le rapport en question a été publié le 23 avril, soit au troisième jour des réunions du printemps, à la veille du vote au Liban de la loi sur le secret bancaire.
pardonnez ma naivete face a des chiffres TROP TECHNIQUES : "je reprend DONC, le PIB du pays devrait croître de 4,7 % en 2025, contre une contraction de 7,1 % anticipée pour 2024. Le FMI prévoit, de son côté, un recul de 7,4 %"" ' les 4.7% sur les 7.1% de contraction =0.337% de croissance nette, ou est ce un liban dont le PIB atteindra 4.7% ??? et donc il aura fait une croissance de +4.7% nette ? alors FMI ou BM , C quelles chiffres croire?
09 h 58, le 30 avril 2025