
La voiture endommagée de Zaher Kassar, moukhtar de Bebnine et président de l'Union des moukhtars du Akkar, au Liban-Nord, après un jet de grenade, le 4 février 2025. Photo fournie à notre correspondant Michel Hallak
Alors qu'une récente série de crimes et délits secouent l'opinion publique, de nouveaux incidents ont eu lieu lundi à travers le Liban. Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2h30, des individus non identifiés ont lancé une grenade sur la résidence de Zaher Kassar, moukhtar de Bebnine et président de l'Union des moukhtars du Akkar, au Liban-Nord. L'explosion a brisé les vitres d'un 4x4 garé devant la maison, provoquant des dégâts matériels mais sans faire de blessés, rapporte notre correspondant dans la région Michel Hallak.
Dans une déclaration, M. Kassar a indiqué a affirmé qu'il attendait « l'arrivée des services de sécurité et de la police judiciaire » afin qu'ils mènent « les enquêtes nécessaires, identifient les auteurs et les traduisent en justice pour tentative de meurtre collectif ». L'élu local a également signalé qu'une mobylette avait été volée devant sa maison la même nuit, sans établir de lien entre les deux événements. Les circonstances du méfait restent floues, et les motivations des auteurs sont encore inconnues.
Par ailleurs, le président du conseil municipal de Beit Mery (caza du Metn), Roy Abou Chedid, a été victime d'un vol lundi soir à Achrafieh. Selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), « des individus ont brisé la vitre de sa voiture et volé un sac contenant des documents importants ».
Dans la même journée, la police libanaise avait annoncé l'arrestation d'un Syrien de 37 ans qui a reconnu être l'auteur de tirs dimanche dernier en direction de la voiture du père Élie Bechaalani à Mreijate, dans la Békaa. Selon les Forces de sécurité intérieure (FSI), le jeune homme a expliqué au cours de l'enquête que la voiture blanche de type Hyundai du prélat l'avait « doublé d'une manière qu'il a jugée provocante » au niveau de Bhamdoun, alors qu'il se rendait de Beyrouth vers la Békaa. L'homme a alors décidé de suivre le véhicule jusqu'à Mreijate, où il s'est arrêté. Il est ensuite rentré chez lui à Bar Élias pour récupérer une Kalachnikov, avant de retourner à Mreijate et de tirer en direction du véhicule.
Davantage de patrouilles et d'effectifs
Durant la journée de lundi, le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui avait annoncé plusieurs mesures prises par les forces de sécurité. Il a notamment fait état de l’intensification des patrouilles sur l’ensemble du territoire, le renforcement des effectifs des forces de sécurité et souligné que l’armée libanaise maintiendrait une « surveillance accrue » de la zone frontalière entre le Liban (Nord-Est) et la Syrie, appelant à une « coopération renforcée des autorités syriennes ». Il a précisé que « le nombre d'arrestations est en augmentation » au Liban, précisant que 1 920 personnes avaient été interpelées pour divers délits, au cours du mois de janvier.
Samedi dernier, l’archimandrite arménien Anania Kojanian, âgé de 40 ans, avait été retrouvé sans vie, vraisemblablement assassiné, à son domicile dans la région de Bsalim, dans le Metn. Il était responsable des affaires de la communauté arménienne-orthodoxe à Zahlé et Anjar, dans la Békaa. Le même jour, Khalil Khalil, un jeune homme, a été tué à Faraya, dans le Kesrouan, à la suite d'une querelle sur une priorité de passage. L'armée libanaise a arrêté les deux assaillants par la suite.
Le 27 janvier, le corps sans vie du propriétaire d’une station-service à Mazraat Yachouh, dans le Metn, a été retrouvé ligoté et jeté à l’intérieur des toilettes. Quatre de ses employés syriens ont été soupçonnés du meurtre dont le mobile serait le vol. Le 14 janvier, un concessionnaire de voitures a été assassiné à Dbayé, dans le Metn également. Son meurtrier a été arrêté dans la banlieue-sud de Beyrouth par les FSI. Un autre crime lié au vol a été perpétré dans le quartier d'Achrafieh.
De plus, nos responsables veulent que les libanais de la diaspora et même les monarchies pétrolières reviennent investir au Liban. Mais vous marchez tous sur la tête. La première condition pour une prospérité économique est la sécurité des citoyens sinon, vous pouvez continuer à mendier par ci et par là de quoi nourrir les forces de l’ordre ou quelques litres de fuel pour avoir un peu de courant électrique prostatique
11 h 09, le 07 février 2025