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Société - Criminalité

Le Liban secoué par le meurtre de l’archimandrite Anania Kojanian à son domicile dans le Metn

Joseph Aoun et Nagib Mikati ont contacté le patriarche arménien Aram Kéchichian pour lui présenter leurs condoléances et dénoncer le crime. 

Le Liban secoué par le meurtre de l’archimandrite Anania Kojanian à son domicile dans le Metn

Une photo de l'archimandrite Anania Kojanian. Photo ANI.

L’archimandrite arménien Anania Kojanian, 40 ans, a été retrouvé mort, vraisemblablement tué, en son domicile samedi matin, dans la région de Bsalim, dans le Metn. Il était chargé des affaires de la communauté arménienne- orthodoxe à Zahlé et Anjar, dans la Békaa. 

Selon des informations sécuritaires obtenues par L’Orient-Le Jour, le crime aurait eu lieu la veille et l'alerte a été donnée par la sœur de l’archimandrite, qui vivait seul dans son appartement. Son corps a été retrouvé par un membre du personnel chargé du ménage, et les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont décelé des traces de violence. L’enquête est en cours pour déterminer les causes et l’heure exacte de la mort.

Toujours selon ces informations, il n’y aurait pas eu d’infraction. Le mobile du meurtre serait le vol, étant donné que la voiture de la victime a disparu, mais il est trop tôt pour savoir si d’autres objets ont été subtilisés dans l’appartement, ou si le religieux connaissait ses agresseurs. L’OLJ a appris que ses voisins auraient remarqué un va-et-vient dans sa maison vendredi, et révélé qu’il y avait un chantier en cours au domicile de la victime.

Le député du parti arménien Tachnag de Beyrouth, Hagop Terzian, a confirmé le meurtre de l’archimandrite à L’Orient-Le Jour. Selon lui, la victime n’avait communiqué avec personne depuis vendredi, et le parti avait lancé un appel samedi matin pour tenter de retrouver sa trace. « La nouvelle de sa mort nous a malheureusement été confirmée vers 11h », a déploré le parlementaire, ajoutant que très peu de détails sont connus. Aucune piste n'existe sur l’identité des malfaiteurs, même s’il est plausible que la victime ait ouvert lui-même la porte à ses bourreaux, poursuit-il.

« C’était un homme bon et aimable, je l’ai connu personnellement », ajoute M. Terzian, qui a peine à croire à sa mort. « Le niveau d’insécurité est devenu intolérable », ajoute-t-il.

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Des réactions à la chaîne 

Les réactions scandalisées se sont succédé depuis l’annonce du crime dans la matinée de samedi. Le président de la République Joseph Aoun et le Premier ministre sortant Nagib Mikati ont contacté le patriarche arménien Aram Kéchichian pour lui présenter leurs condoléances et dénoncer le crime. Selon un communiqué publié par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), M. Mikati « a donné ses directives aux forces de sécurité pour accélérer l’enquête, identifier et arrêter les coupables ».

Sur son compte X, Hagop Pakradounian, secrétaire général du parti Tachnag, a fortement dénoncé « le meurtre de l’archimandrite Anania Kojanian », déplorant que « ce religieux aimant et dynamique ait été torturé et mis à mort de la pire des manières ». « Nous insistons sur la nécessité de ne pas glisser vers la discorde en raison d’un acte individuel, et de garder confiance dans nos forces de sécurité qui sauront poursuivre puis pénaliser les coupables », a-t-il poursuivi.

Le ministre sortant de l’Industrie Georges Bouchikjian a estimé que « s’en prendre aux responsables religieux, c’est le summum du crime et de l’insécurité, parce que de tels actes sont de nature à semer la discorde au sein de la population ».  

Les références à la « discorde » par ces responsables arméniens fait suite à des rumeurs qui ont couru sur une possible implication de réfugiés syriens dans le crime, ce qui n’a été confirmé par aucune source officielle jusque-là. Il n’empêche que Maroun Khawli, coordinateur de la Campagne nationale pour le rapatriement des déplacés syriens, a publié un communiqué dans lequel il « fait assumer aux autorités libanaises tout crime résultant du laxisme sécuritaire ».

De son côté, le Courant patriotique libre (CPL) a publié un communiqué dans lequel il dénonce fortement l’assassinat de l’archimandrite Kojanian. Il a demandé « aux forces de sécurité de faire la lumière sur cette affaire et de mettre un frein à cette vague de meurtres liés à des vols sur l’ensemble du territoire ». 

Les crimes se multiplient dans différentes régions libanaises. Le 27 janvier, le corps sans vie du propriétaire d’une station-service de Mazraat Yachouh, dans le Metn, a été retrouvé ligoté et jeté à l’intérieur des toilettes. Quatre de ses employés syriens ont été soupçonnés du meurtre dont le mobile serait le vol. Le 14 janvier, un concessionnaire de voitures a été assassiné à Dbayé, dans le Metn également. Son meurtrier a été arrêté dans la banlieue sud de Beyrouth par les FSI. Un autre crime lié au vol a été perpétré dans le quartier d'Achrafieh. 

L’archimandrite arménien Anania Kojanian, 40 ans, a été retrouvé mort, vraisemblablement tué, en son domicile samedi matin, dans la région de Bsalim, dans le Metn. Il était chargé des affaires de la communauté arménienne- orthodoxe à Zahlé et Anjar, dans la Békaa. Selon des informations sécuritaires obtenues par L’Orient-Le Jour, le crime aurait eu lieu la veille et...
commentaires (3)

Reposez en Paix! Que ces monstres soient retrouvés et croupissent en taule pour l éternité !!

JEAN PALVADEAU

22 h 11, le 01 février 2025

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Commentaires (3)

  • Reposez en Paix! Que ces monstres soient retrouvés et croupissent en taule pour l éternité !!

    JEAN PALVADEAU

    22 h 11, le 01 février 2025

  • Le vol de la voiture n'est qu'une couverture . Allez plus loin, vous comprendrez

    DRAGHI Umberto

    19 h 06, le 01 février 2025

  • C’est bizarre tous les crimes sont chez les chrétiens?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 31, le 01 février 2025

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