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Société - Criminalité

Meurtres et délits en série : Maoulaoui annonce des mesures de sécurité renforcées au Liban

Maoulaoui fait état d'un « nombre d'arrestations en augmentation », précisant qu’au cours du mois de janvier, 1 920 personnes ont été interpellées pour divers délits.

Meurtres et délits en série : Maoulaoui annonce des mesures de sécurité renforcées au Liban

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui, lors d'une conférence de presse, le 7 août 2023. Photo d'archives Houssam CHBARO

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé lundi plusieurs mesures prises par les forces de sécurité, à la suite d'une série de crimes et délits qui ont choqué dernièrement l'opinion publique, soulignant la nécessité d’une « coopération accrue avec les autorités syriennes » pour faire face aux défis sécuritaires. 

À l’issue d'une réunion du Conseil central de sécurité, Bassam Maoulaoui a assuré que les forces de l’ordre « remplissent leur mission ». « Il faut faire la distinction entre les crimes planifiés à l'avance, liés à la situation sécuritaire, et les crimes liés à des circonstances personnelles ou psychologiques, qui surviennent dans tous les pays du monde », a-t-il ajouté, soulignant que les premiers pouvaient être évités « en renforçant la présence sécuritaire, mais que les seconds ne peuvent pas être anticipés ». 

Il a dans ce cadre salué la « réactivité » des services de sécurité dans l’arrestation des suspects. Il a déclaré que « le nombre d'arrestations effectuées par les services de sécurité est en augmentation », précisant qu’au cours du mois de janvier, 1 920 personnes ont été interpellées pour divers délits. 

Plus de patrouilles et d'effectifs

Afin de lutter contre la criminalité, le ministre a annoncé une série de mesures, entre autres l’intensification des patrouilles sur l’ensemble du territoire, le renforcement des effectifs des forces de sécurité et l’interdiction de la circulation des motos à Beyrouth, en raison de la hausse des vols à l’arraché. M. Maoulaoui n'a pas précisé dans quelle mesure ces interdictions des deux-roues seraient mises en application. Au cours des derniers mois, plusieurs plans de sécurité, consistant en des barrages routiers pour contrôler la circulation des mobylettes et des voitures non-conformes, ont été mis en place. 

Bassam Maoulaoui a également souligné que l’armée libanaise maintiendra une « surveillance accrue » de la zone frontalière entre le Liban (Nord-Est) et la Syrie, malgré les défis, appelant à une « coopération renforcée des autorités syriennes » et affirmé que les forces de sécurité redoublent d’efforts pour interpeller tout suspect avant qu’il ne quitte le territoire libanais. En raison du grand nombre de passages illégaux régulièrement ouverts par des bandes des deux côtés de la frontière, qui possèdent des terrains dans la région, il est quasi impossible de fermer définitivement ces voies. Face à l’implication présumée de ressortissants syriens dans certains cas, les appels au rapatriement des déplacés se multiplient, tandis que d’autres pointent du doigt le laxisme des autorités libanaises.

Arrestations « systématiques » des suspects

Le ministre a tenu à mettre en avant le rôle crucial des forces de sécurité, tout en reconnaissant que « certains crimes récents n’avaient pu être évités ». Parmi ces affaires figurent l’assassinat de l’archimandrite Anania Kojanian, dont le principal suspect aurait fui en Syrie selon les médias locaux, et le meurtre du jeune Khalil Khalil, ce week-end à Faraya (Kesrouan). « Ces actes n’ont pas pu être empêchés, mais leurs auteurs sont systématiquement appréhendés », a-t-il déclaré, insistant sur la détermination des autorités à poursuivre et traduire en justice les responsables de ces crimes.

Samedi, l’archimandrite arménien Anania Kojanian, âgé de 40 ans, a été retrouvé mort, vraisemblablement tué, à son domicile dans la région de Bsalim, dans le Metn. Il était responsable des affaires de la communauté arménienne-orthodoxe à Zahlé et Anjar, dans la Békaa. Le même jour, Khalil Khalil, un jeune homme, a été tué à Faraya, dans le Kesrouan, à la suite d'une querelle sur une priorité de passage. L'armée libanaise a rapidement arrêté les deux assaillants.

Parmi les autres affaires ayant agité le Liban ces derniers jours, des tirs ont notamment visé le domicile et la voiture du prêtre Élie Bachaalani, dimanche à Mreijat, dans la Békaa. Le 27 janvier, le corps sans vie du propriétaire d’une station-service de Mazraat Yachouh, dans le Metn, a été retrouvé ligoté et jeté à l’intérieur des toilettes. Quatre de ses employés syriens ont été soupçonnés du meurtre dont le mobile serait le vol. Le 14 janvier, un concessionnaire de voitures a été assassiné à Dbayé, dans le Metn également. Son meurtrier a été arrêté dans la banlieue sud de Beyrouth par les FSI.

Le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé lundi plusieurs mesures prises par les forces de sécurité, à la suite d'une série de crimes et délits qui ont choqué dernièrement l'opinion publique, soulignant la nécessité d’une « coopération accrue avec les autorités syriennes » pour faire face aux défis sécuritaires. À l’issue d'une réunion du Conseil...
commentaires (6)

Parfois on accepte la médiocrité et on accepte que des mesures soient prises après les faits. Non. On ne devrait pas. Un Ministre qui se respecte et fait bien son travail bloque ou diminue par ses actions la criminalité. Notre ministre de l'intérieur plutôt que d'agir avant les faits, nous abreuve de décisions après les faits et dont on ne connaît ni la réalité future ni la pérennité. Tout Ministre qui se respecte aurait déjà démissionné.

Moi

22 h 59, le 04 février 2025

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Commentaires (6)

  • Parfois on accepte la médiocrité et on accepte que des mesures soient prises après les faits. Non. On ne devrait pas. Un Ministre qui se respecte et fait bien son travail bloque ou diminue par ses actions la criminalité. Notre ministre de l'intérieur plutôt que d'agir avant les faits, nous abreuve de décisions après les faits et dont on ne connaît ni la réalité future ni la pérennité. Tout Ministre qui se respecte aurait déjà démissionné.

    Moi

    22 h 59, le 04 février 2025

  • Qui croit encore dans ce gouvernement sortant qui n’a fait que faire sortir les libanais de leurs gonds tellement mou, inefficace et incompétent. Ils sont toujours là pour le malheur de la population qui vit toujours au rythme des menaces des fossoyeurs qui se sentent encore et toujours au dessus de la loi et intouchables alors que les prisons auraient dues être leur seul espoir pour l’exemple.

    Sissi zayyat

    13 h 30, le 04 février 2025

  • Le Hezbollah assume maintenant pleinement son identité mafieuse. Fini d’enrober ses actions par une soi disant lutte pour libérer des terres, il recourt aux pures méthodes de meurtre, d’intimidation, de vente de protection,….. Le tout télécommandé par l’Iran qui s’est lui même transformé en état mafieux.

    AFL

    06 h 19, le 04 février 2025

  • Bon retour bon reveil mr mawlaoui

    Robert Moumdjian

    05 h 52, le 04 février 2025

  • En tout etat de cause, le gouvernement Mikati mis á part de defendre Hezballah est absent dans tous les autres domaines d'action: Dans tous les pays du monde, la police erige des barrages et on voit des vehicules ou des motos de police patrouiller dans les rues sauf au Liban. Ça rassure la population, ça freine les malfrats et ça rapproche les forces de l'ordre des lieux du crime. MM Mikati et Maoulawi plutot que de courrir á la rescousse des criminels du hezb fairaient mieux de proteger les citoyens ne serait ce qu'avec des actions simples.

    Moi

    20 h 51, le 03 février 2025

  • M LE MINISTRE,vous êtes trop bon : Ces évènements "sécuritaires" sont planifiés: Messages sous jacents : ..Si vous ne pliez pas à nos exigences, les "conflits" inter régions surtout dans les régions "opposées" à nos exigences seront victimes de harcèlement, perturbations et insécurité. Voici le message concernant "les motos à Achrafieh" qui perturbent la sécurité des citoyens. Et dire que M SALAM négocie avec "certains" dont la place est à ROUMIEH. N'oublions pas que c'est un JUGE. Il marchande pour la formation de SON gouvernement avec ce genre d'organisations? Merci de ne pas censurer

    LE FRANCOPHONE

    18 h 44, le 03 février 2025

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