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Liban - Santé

L'hôpital turc de Saïda pourrait voir « ses services élargis »

Inauguré en 2010, l'établissement public n'a jamais réellement ouvert ses portes par manque de financements. 

L'hôpital turc de Saïda pourrait voir « ses services élargis »

Photo prise le 30 janvier, lors de la visite officielle du ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, et de l'ambassadeur turc Murat Lütem, à l'hôpital turc de Saïda. Compte X de l'agence TIKA.

C’est une « ouverture prochaine » qui revient souvent sur le tapis…depuis quatorze ans. L’hôpital turc de Saïda, inauguré en grandes pompes en 2010, devrait voir « ses services élargis dans la phase à venir », selon le ministre sortant de la Santé, Firad Abiad, laissant, une fois encore, planer le mystère sur son ouverture totale et définitive. Une déclaration survenue lors d’une visite officielle jeudi à l’hôpital en présence du nouvel ambassadeur turc au Liban, Murat Lütem. Firas Abiad a également réaffirmé le «rôle vital joué par l’établissement lors de l’agression israélienne» ces derniers mois. L’ambassadeur turc a quant à lui annoncé le don d’une nouvelle ambulance.

En octobre, l’hôpital public spécialisé dans les grands brûlés et les cas d’urgence, qui n'a jamais réellement ouvert ses portes, avait été partiellement ouvert afin de faire face à l’afflux de blessés, alors que les attaques de l’armée israélienne avaient rendu inopérants huit hôpitaux au Liban. Au cours des trois derniers mois, « 217 cas d’urgence ont été reçus, 67 blessés ont été soignés et 117 opérations ont été pratiquées dont 19 en urgence », selon la cheffe du comité administratif de la structure, Mona Triaki.

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Depuis près de quinze ans, cet hôpital gouvernemental est présenté par les responsables politiques successifs comme étant destiné à être une référence dans le traitement des grands brûlés, une structure essentielle qui fait défaut dans cette région du sud du pays. Édifié sur un terrain de 14 000 m2 appartenant à la municipalité de Saïda, le bâtiment était sorti de terre grâce aux 20 millions de dollars accordés au Liban par Ankara, à travers l'Agence turque de coopération et de coordination (TIKA).

« Pas de divergences politiques »

Le projet de créer un tel établissement spécialisé avait été lancé après la guerre de juillet 2006, et la première pierre avait été posée en 2009. L'édifice avait ensuite été inauguré par Recep Tayyip Erdogan, alors Premier ministre, en présence de son homologue de l’époque, Saad Hariri, lors d’une visite officielle au Liban le 25 novembre 2010.

Doté d'équipements médicaux de pointe, celui-ci n’a jamais réellement ouvert ses portes, sauf à de très rares occasions, sur de courtes périodes, comme lors de la crise du Covid en 2020, ou après l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020.

D’année en année, des appels en faveur de son ouverture se sont succédé sans jamais se concrétiser.

En 2015, l’ancien maire de Saïda, Mohammad Saoudi, avait déclaré à la presse locale que le faible nombre de chambres, 50, faisait que l’hôpital, en cas d’ouverture, serait considéré comme non rentable, et aurait pu entraîner des pertes, estimant même qu’il faudrait construire un bâtiment supplémentaire.

Mais selon le député Michel Moussa (Amal, Liban-Sud II), membre de la Commission de supervision de l'institution, présent lors de la visite officielle, la question ne relève pas de la taille de la structure, mais du « manque de financements » pour assurer son fonctionnement. « Les fonds nécessaires pour former des médecins et des soignants spécialisés n'ont jamais pu être alloués par l’État. S’il ouvre, il s’agit d’assurer sa continuité, or cela n’a jamais pu être garanti », affirme Michel Moussa à L’Orient-Le Jour, ajoutant qu’il « fonctionne pour l’instant a minima » et balayant toutes spéculations sur « d'éventuelles divergences politiques », qui auraient pu entraver son ouverture. 

C’est une « ouverture prochaine » qui revient souvent sur le tapis…depuis quatorze ans. L’hôpital turc de Saïda, inauguré en grandes pompes en 2010, devrait voir « ses services élargis dans la phase à venir », selon le ministre sortant de la Santé, Firad Abiad, laissant, une fois encore, planer le mystère sur son ouverture totale et définitive. Une déclaration survenue lors d’une visite officielle jeudi à l’hôpital en présence du nouvel ambassadeur turc au Liban, Murat Lütem. Firas Abiad a également réaffirmé le «rôle vital joué par l’établissement lors de l’agression israélienne» ces derniers mois. L’ambassadeur turc a quant à lui annoncé le don d’une nouvelle ambulance.En octobre, l’hôpital public spécialisé dans les grands brûlés et les cas d’urgence, qui n'a jamais...
commentaires (1)

N’y a t il pas eu un conflit pour sa gestion entre la municipalité à qui appartient le terrain et le ministère de la santé?

Une citoyenne libanaise

14 h 00, le 02 février 2025

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Commentaires (1)

  • N’y a t il pas eu un conflit pour sa gestion entre la municipalité à qui appartient le terrain et le ministère de la santé?

    Une citoyenne libanaise

    14 h 00, le 02 février 2025

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