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Salam se dit attaché à ses critères pour la formation d'un gouvernement

« Le retard (dans la formation du cabinet) ne vient pas de moi, et s'il y a des obstacles, je vous assure que nous les surmonterons », assure le Premier ministre désigné depuis Baabda. 

Salam se dit attaché à ses critères pour la formation d'un gouvernement

Le Premier ministre désigné Nawaf Salam au Palais de Baabda le 14 janvier 2025. Photo Mohammad Yassine/L'Orient-Le Jour

Le Premier ministre désigné Nawaf Salam a assuré, mercredi, après sa rencontre avec le président Joseph Aoun à Baabda, qu’il ne reviendrait pas sur les critères qu'il a établis pour la formation du nouveau gouvernement, appelé à remplacer celui de Nagib Mikati, démissionnaire depuis mai 2022.

« Je ne reviendrai sur aucun des critères que j'ai définis dès le premier jour : un gouvernement reposant sur le principe de séparation entre le Parlement et le gouvernement, basé sur des compétences nationales élevées, où il n'y a pas de candidats aux élections municipales ou parlementaires, et dans lequel les partis ne seront pas représentés », a affirmé M. Salam devant les journalistes, ajoutant que « tous ces critères seront appliqués à tout le monde ».

« Je ne reculerai pas face à ces critères, mais je suis partisan de la souplesse dans les relations avec tout le monde. Je suis confiant que nous pourrons surmonter les difficultés, a-t-il poursuivi. J'espère que nous aurons bientôt un gouvernement qui obtiendra la confiance des Libanais. »

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Interrogé sur le retard dans la formation de son équipe, il a répondu : « Le retard ne vient pas de moi, et s'il y a des obstacles, je vous assure que nous les surmonterons ». Il a également souligné qu'il « travaille le plus vite possible » pour que son nouveau gouvernement soit formé.

M. Salam a rappelé que son gouvernement sera composé de 24 ministres, ni plus ni moins. « Ce qu'on appelait un gouvernement d'unité nationale de 30 ministres est en réalité un gouvernement de paralysie, un Parlement réduit, et ce n’est pas ce que nous voulons », a-t-il insisté. Il a ajouté qu'en ce qui concerne la distribution des portefeuilles, « il faudra attendre la formation du gouvernement ».

Interrogé sur la possibilité que Yassine Jaber, ex-député chiite partisan du président du Parlement Nabih Berry, soit nommé ministre des Finances suite à un accord avec le mouvement Amal, il a rappelé « le principe général selon lequel aucun ministère n'est réservé à une confession, tout comme il n'y a pas de ministère interdit à une communauté ».

M. Berry, également chef d'Amal, se montré ferme au sujet du ministère des Finances, un portefeuille qu’il veut garder entre les mains des chiites, estimant que l’accord de Taëf, signé en 1989 pour mettre fin à la guerre civile libanaise, consacre ce ministère à sa communauté, ce qui est contesté par d'autres forces politiques. Il a aussi rappelé que M. Jaber n'est pas actuellement un député du duo chiite, et qu'il n'a pas été ministre ou député au cours des dernières années. Une façon de le présenter comme une figure apolitique répondant aux critères de M. Salam.

Même son de cloche du côté de Baabda. Plus tôt dans la journée, le président Joseph Aoun a insisté sur la nécessité « d’éviter les querelles et la politique des petites tractations qui ne mènent nulle part, ainsi que les luttes pour le partage des pouvoirs ». « tous les ministères sont (dans l'intérêt) du Liban, de même que le gouvernement, a-t-il dit. Certes, le pays est composé de confessions qui doivent être représentées, mais à travers des élites ayant une indépendance de décision, sans être liées à une autorité partisane ou autre ». 

Avant que M. Salam ne se rende au palais présidentiel, la chaîne de télévision al-Jadeed rapportait qu'une manifestation avait eu lieu devant sa résidence quartier Koraytem, à Beyrouth, pour rejeter les quotas confessionnels dans le processus de formation du gouvernement, le tandem chiite Amal-Hezbollah poussant pour obtenir certains ministères clés.

Le Premier ministre désigné Nawaf Salam a assuré, mercredi, après sa rencontre avec le président Joseph Aoun à Baabda, qu’il ne reviendrait pas sur les critères qu'il a établis pour la formation du nouveau gouvernement, appelé à remplacer celui de Nagib Mikati, démissionnaire depuis mai 2022.« Je ne reviendrai sur aucun des critères que j'ai définis dès le premier jour : un...