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Politique - Le point du matin

Frappes israéliennes ; soutien international à la Finul : ce qu'il faut savoir ce dimanche matin

Nabih Berry appelle les Américains à exercer plus de pression sur Israël pour faire taire les canons.

Frappes israéliennes ; soutien international à la Finul : ce qu'il faut savoir ce dimanche matin

Après une frappe israélienne, samedi soir, contre Nabatiyé. Abbas Fakih/AFP

Voici ce qu'il faut savoir ce dimanche matin

  1. La Finul, à laquelle près de 40 pays ont apporté leur soutien, met en garde contre un conflit régional « catastrophique ».
  2. Quinze personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes hors des régions du Hezbollah.
  3. Des affrontements intenses ont eu lieu au Liban-Sud entre combattants du Hezbollah et armée israélienne samedi. Dimanche matin, le Hezbollah a annoncé avoir repoussé deux tentatives d'infiltration israéliennes. Après Nabatiyé samedi soir, Saïda a été bombardée aux première heures de la journée.


Quinze morts dans des frappes au Chouf, dans le Kesrouan et près de Batroun

La journée de samedi a été marquée par une série de frappes hors des zones généralement bombardées par l'armée israélienne depuis la fin septembre.
Une « frappe ennemie israélienne sur Maaysra », un village chiite du Kesrouan (nord), a ainsi fait « neuf morts et 15 blessés », a indiqué le ministère de la Santé. Il s'agit de membres de la famille Amro.
« Quatre personnes ont été tuées et 18 autres blessées » dans une « frappe ennemie israélienne » sur Barja, village sunnite du Chouf, a poursuivi le ministère de la Santé.
Sur la côte nord, à Deir Billa, à 15 kilomètres de Batroun (nord), l'agence officielle ANI a rapporté une autre frappe israélienne qui a fait au moins deux tués et quatre blessés, parmi lesquels des enfants. La frappe a visé la maison d'un cheikh chiite, selon notre correspondant, qui abritait des des déplacés du Liban-Sud.
Dans la Békaa, l'hôpital Tal Chiha a fait état de « légers dégâts matériels » après « des frappes non loin de la ville » majoritairement chrétienne de Zahlé. Il a précisé qu'il n'y a eu aucune victime et qu'il reste opérationnel.

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Liban-Sud et Békaa

- Dimanche matin, le Hezbollah a annoncé avoir repoussé deux tentatives d'infiltration israéliennes au Liban-Sud près du village de Ramiyé à deux reprises.

- Au cours des premières heures de la journée, l'aviation israélienne a mené des frappes violentes, avec plusieurs missiles, sur le quartier Charhabil de Saïda, grande ville du Liban-Sud. Samedi soir, une violente attaque israélienne sur Nabatiyé, au Liban-Sud, a détruit au moins quatre bâtiments du quartier du marché de la ville, selon notre correspondant.

L'armée israélienne avait récemment appelé les habitants de 25 localités, dont Nabatiyé qui compte plusieurs hôpitaux et administrations régionales, à partir vers le nord, alors qu'elle accentuait ses frappes et débutait ses incursions terrestres dans le sud du Liban. Samedi, comme chaque jour ces derniers jours, l'armée israélienne a sommé les habitants du sud du Liban de « ne pas retourner » chez eux, en soulignant que ses troupes continuaient d'affronter les combattants du Hezbollah dans cette région. 

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L'armée israélienne a par ailleurs indiqué avoir frappé, pendant Yom Kippour (jour le plus sacré du judaïsme, de vendredi soir au coucher du soleil samedi) 280 « cibles terroristes » au Liban et dans la bande de Gaza et annoncé que le Hezbollah avait tiré environ 320 projectiles vers Israël. Le Hezbollah a, pour sa part,  revendiqué plusieurs attaques contre des bases israéliennes proches de Haïfa et d'Acre.

L'armée israélienne a également déclaré « fermées aux civils » des zones autour de nombreux villages du nord d'Israël. Pour rappel, le Hezbollah avait mis en garde vendredi soir les Israéliens les enjoignant de « s'éloigner des sites militaires » situés dans des zones résidentielles du nord du pays. « Cela signifie une extension de la zone de déplacement pour les citoyens du nord d'Israël, passant de 5 km à plus de 30 km », a écrit sur son compte X samedi le journaliste de la chaîne qatarie al-Jazeera Ali Hachem, qui couvre la guerre entre le Hezbollah et Israël le long de la frontière-sud. Plus de détails ici

La Finul met en garde contre une conflit régional « catastrophique »

La Finul a mis en garde samedi contre un conflit régional « catastrophique ». « Le conflit entre le Hezbollah et Israël n'est pas qu'un conflit qui implique deux pays. Très bientôt, ce pourrait être un conflit régional avec un impact catastrophique pour tous », a déclaré samedi à l'AFP le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti. « Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la Ligne bleue, de la frontière jusqu'à cinq kilomètres au nord de la Ligne bleue (...) mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l'ONU doit flotter dans cette zone », a-t-il ajouté.

Vendredi, Israël s'est retrouvé sous le feu des critiques après que la Finul a accusé les troupes israéliennes de tirer « de façon répétée » et « délibérée » sur ses positions. Cinq Casques bleus ont été blessés en 48 heures, selon la Finul dont les positions avaient subi « beaucoup de dommages », a indiqué M. Tenenti. L'armée israélienne a dit avoir tiré en direction d'une « menace ».

Le président américain Joe Biden a demandé à Israël de ne plus tirer sur les forces de l'ONU au Liban, alors que son homologue français Emmanuel Macron a jugé « inacceptable » qu'elles soient visées « délibérément par les forces israéliennes ».

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Dans ce contexte, au moins 40 pays ont apporté samedi leur soutien « complet » à la Finul et exhorté à protéger les Casques bleus. 

Les déclarations libanaises

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a réaffirmé la position officielle du Liban soutenue par le gouvernement, « appelant à un cessez-le-feu immédiat et au déploiement de l'armée libanaise aux frontières internationales conformément à la résolution 1701 de l'ONU », au cours d'un appel téléphonique avec le président français Emmanuel Macron samedi, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). Lire notre interview ici

« Vouloir vider le Liban des chiites revient à conspirer pour le détruire en supprimant l'une de ses composantes fondatrices. Israël veut instiller les divisions confessionnelles et pousse à la guerre civile », a affirmé samedi le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, dans un discours prononcé à l’occasion de la commémoration du 13 octobre 1990. 

Le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a appelé samedi à établir un cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël, à élire un président de la République au plus vite et à appliquer les résolutions onusiennes concernant le Liban notamment la 1701.

Côté iranien

Samedi, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, en visite à Beyrouth, a dénoncé les « crimes » du « régime sioniste sauvage » au Liban. La veille, l'Iran a répété être « prêt à défendre sa souveraineté », alors qu'Israël a promis à son ennemi juré une riposte « surprenante » à son attaque du 1er octobre. Plus de détails ici

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Côté américain

Les États-Unis s'apprêtent à « déployer un système d'interception de missiles balistiques » en Israël dans le cadre des préparatifs pour une éventuelle attaque contre l'Iran et une éventuelle réplique qui en découlerait, rapporte le Haaretz. Selon une source, aucune date précise n'a été fixée pour le déploiement.

Voici ce qu'il faut savoir ce dimanche matinLa Finul, à laquelle près de 40 pays ont apporté leur soutien, met en garde contre un conflit régional « catastrophique ».Quinze personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes hors des régions du Hezbollah.Des affrontements intenses ont eu lieu au Liban-Sud entre combattants du Hezbollah et armée israélienne samedi....
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