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Hezbollah/Israël : est-il déjà trop tard ?


La guerre est là. Elle souffle sur notre nuque. Elle nous nargue avec le vrombissement de ses drones et le son foudroyant de ses avions. Elle s’invite à Beyrouth après avoir confisqué le Sud pendant près d’un an. Où et comment s’arrêtera-t-elle ? Qu’emportera-t-elle sur son passage ?

Nous avons encore le luxe pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines - personne ne le sait - de nous poser ces questions. Israël semble déterminé à poursuivre l’escalade. A bombarder le sud du Liban avec une intensité semblable à celle déployée à Gaza. Afin de préparer une large offensive ou pour mettre le Hezbollah à genoux ? Les deux objectifs ne sont pas incompatibles.

Combien de temps le parti chiite peut-il laisser faire sans réagir ? S’il est convaincu que la confrontation totale est inévitable, ne va-t-il pas prendre l’initiative ? Dans la nuit de samedi à dimanche il a lancé pour la première fois depuis le 8 octobre trois salve de roquettes, qui ont presque toutes été interceptées selon l'armée israélienne, sur la région de Haïfa. L'étau se referme. Les prochaines heures promettent d’être longues, éreintantes et douloureuses.

Cette guerre nous met face à une équation impossible. On ne peut pas soudainement oublier ce qu’est le Hezbollah. On ne peut pas le confondre, comme le fait le gouvernement israélien, avec le Liban, bien qu’il en fasse partie, qu’on le veuille ou non. On ne peut pas faire comme si ce n’était pas lui qui avait ouvert un front de soutien à Gaza le 8 octobre dernier, prenant le Liban en otage des calculs de l’axe iranien. On ne peut pas fermer les yeux sur tous ses coups de force, sur toutes ces fois où Hassan Nasrallah a menacé de déclencher une guerre civile, sur tous les assassinats dans lesquels il est accusé - non sans raison - d’avoir joué un rôle majeur, sans parler de son implication probable dans l’importation et le stockage du nitrate d'ammonium qui a explosé le 4 août 2020. On ne peut pas non plus oublier que le sort des civils était le cadet de ses soucis quand il commettait les pires crimes de guerre pour permettre à son allié syrien de survivre.

Mais en face, c’est Israël. Israël qui a détruit Gaza, qui a tué des Palestiniens par dizaines de milliers, qui occupe et met le feu à la Cisjordanie et qui promet le même sort au Liban. On peut vouer le Hezbollah aux gémonies, ce sont bien des Libanais, quelle que soit leur communauté, qui sont et vont être tués par l’armée israélienne. C’est bien le Liban qui sera détruit si le Hezbollah est défait.

Le Hezbollah dévore le Liban de l’intérieur. Israël promet de l’annihiler depuis l’extérieur. Les deux menaces peuvent être existentielles, mais elles ne sont pas de même nature. Dresser entre elles une équivalence est une position intenable, encore plus en temps de guerre. Refonder le Liban avec le Hezbollah paraît illusoire. Y parvenir, si la moitié du pays est en ruines, est tout simplement impossible.

Depuis le début de cette guerre, nous manquons cruellement de voix, en particulier sur la scène politique, qui nous permettent de penser, à défaut de résoudre, cette équation. Dès le départ, il fallait s’opposer avec intelligence et fermeté à l’ouverture de ce front de soutien qui ne sert ni l’intérêt du Liban ni même celui des Palestiniens. Mais il fallait le faire dans une logique d’ouverture et de compréhension de ce qui se passe dans la région. Le Liban ne peut pas considérer qu’il n’est pas concerné par la guerre de Gaza et qu’un conflit, qui se déroule dans un pays voisin, ayant une telle puissance symbolique n’aura aucune répercussion sur lui. Le 7 octobre et ses suites ont provoqué une vague de radicalisation dans toute la région y compris dans notre pays.

Les destins du Liban, de la Palestine et de la Syrie, qui constituaient autrefois le cœur du Levant, sont intimement liés. Cela ne veut pas dire qu’il fallait bombarder le nord d’Israël pour les beaux yeux de l’Iran mais plutôt qu’il fallait penser collectivement au rôle que le Liban, et non le Hezbollah, devait jouer dans cette séquence.

Pour cela, il est déjà trop tard. Mais pour échapper à la guerre totale, il y a peut-être encore un brin d’espoir. Cela suppose, côté libanais, que nos responsables politiques arrêtent d’être les spectateurs d’une catastrophe que tout le monde voit venir mais que personne ne se donne tous les moyens d'éviter. Il est temps que l’ensemble des leaders politiques appellent conjointement le Hezbollah à mettre fin à cette guerre sans pour autant chercher à l’humilier. Cela ne suffira pas à convaincre le parti-milice, qui ne prend ses ordres que de Téhéran, mais cela montrera que le Liban officiel a tout fait pour tenter de prévenir le pire.

Il est temps, en parallèle, que les puissances occidentales mettent tout leur poids dans la balance afin de contraindre Israël à renoncer à cette escalade qui nous conduit droit dans le mur. Elles semblent se satisfaire de l’affaiblissement du Hezbollah, considéré par la majorité d’entre elles comme un mouvement terroriste. Mais en cas de guerre totale, le prix à payer sera extrêmement lourd. Pour le Liban. Pour Israël. Et pour l’ensemble de la région. Il y a urgence. 

La guerre est là. Elle souffle sur notre nuque. Elle nous nargue avec le vrombissement de ses drones et le son foudroyant de ses avions. Elle s’invite à Beyrouth après avoir confisqué le Sud pendant près d’un an. Où et comment s’arrêtera-t-elle ? Qu’emportera-t-elle sur son passage ?Nous avons encore le luxe pendant quelques heures, quelques jours, quelques semaines - personne ne le sait - de nous poser ces questions. Israël semble déterminé à poursuivre l’escalade. A bombarder le sud du Liban avec une intensité semblable à celle déployée à Gaza. Afin de préparer une large offensive ou pour mettre le Hezbollah à genoux ? Les deux objectifs ne sont pas incompatibles. Combien de temps le parti chiite peut-il laisser faire sans réagir ? S’il est convaincu que la confrontation totale est inévitable, ne va-t-il...
commentaires (42)

Cette fois-ci on peut dire que M. Samrani a essayé tout au long de l’article, ménager la chèvre et le chou

Hitti arlette

12 h 28, le 25 septembre 2024

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Commentaires (42)

  • Cette fois-ci on peut dire que M. Samrani a essayé tout au long de l’article, ménager la chèvre et le chou

    Hitti arlette

    12 h 28, le 25 septembre 2024

  • Cette guerre n'est pas la guerre des libanais.Pas la guerre des chrétiens.Pas la guerre des sunnites.Pas la guerre des chiites (même s'ils sont aveuglés par leur gourou) pas la guerre des druzes.Cette guerre est la guerre de NASRALLAH. Même l'iran qui ne veut pas de cette guerre a presque lâché cette milice mercenaire qui a combattu en Syrie,Irak,au Yemen à la demande des iraniens.Aujourd'hui,si l'iran obtient ce qu'elle veut lors des négos avec les USA? Elle est capable de lâcher ses mercenaires dont le Hezbollah.Le liban est otage de ces milices libanaises certes mais téléguidées par l'iran.

    LE FRANCOPHONE

    21 h 12, le 24 septembre 2024

  • Merci M. Samrani pour vos analyses toujours aussi éclairantes et justes sur la situation actuelle. Bravo à notre jeune et brillant expert!

    DOUMET Rima

    18 h 14, le 23 septembre 2024

  • La triste réalité est qu une guerre totale entre le HEZB et ISRAEL est la seule maniére pour le LIBAN de renaître .

    HABIBI FRANCAIS

    15 h 16, le 23 septembre 2024

  • Certes le génocide qui se pratique à Gaza est inacceptable, certes Israël se comporte comme un état voyou. Mais est ce que l'intervention des barbus a changé quelque chose à cette donne, est ce qu'ils ont réussi à faire fléchir les Israéliens, la réponse est non. Les barbus ont d'autres calculs qui n'ont rein de vertueux, ils mènent une guerre pour d'autres objectifs et pour le compte de l'Iran. Le front n'est que de marketing. Ils ont commencé cette guerre et ils nous entraînent dans le chaos.

    Zeidan

    12 h 54, le 23 septembre 2024

  • Il faut etre aveugle pour ne pas voir le genocide palestinien en cours et complice pour le laisser faire sans reagir cela se nomme "non assistance a peuple en danger" et les termes juridiques se trouvent dans la charte de l'Onu et dans les dispositions du tribunal de Nuremberg.

    nabil samir

    11 h 36, le 23 septembre 2024

  • Messieurs Il n'est jamais trop tard de commencer un destin politique totalement séparé de celui du Hezbollah Cette idéologie doit être éloignée de l' état que nous souhaiterions reconstruire Elle n'a pas de droit de cité dans notre vision de la vie et de la politique Ce projet et cette entreprise doivent débuter le plus rapidement possible au lieu de perdre encore du temps à coexister Dans ma vision de la vie cette idéologie est la plus rébarbative Nous devons l'écarter le plus vite possible sinon c'en est fini de nous

    Oscar

    11 h 11, le 23 septembre 2024

  • Hezbollah/Israël : est-il déjà trop tard ? Non, ,il n'est jamais trop tard pour les deux parties de se comporter en gens intelligents et civilisés. Encore faut-il le vouloir, l'un veut rester au pouvoir au poste de premier ministre pour éviter la prison et l'autre veut conquérir une terre au nom d'une autre nation. Y a du boulot.... .

    KHL V.

    08 h 25, le 23 septembre 2024

  • Nos politiciens véreux n’auraient jamais dû laisser le hezbollah devenir plus fort que l’Etat. L’Etat libanais n’a rien à faire dans cette guerre. Finalement il y aura un accord entre le hezb et Israël, comme celui sur les champs pétroliers du Sud, et le hezb aura pour récompense sa mainmise officielle sur notre pays. En contrepartie il sera le gardien des frontières israëliennes et les déplacés israëliens reviendront tranquillement chez eux. Triste scénario !

    Goraieb Nada

    07 h 57, le 23 septembre 2024

  • Le HA devrait se faire appeler, et à juste titre, parti 100% Iranien malheureusent constitué de certains Libanais (...?) plus Iraniens que les iraniens.

    Remy Martin

    07 h 32, le 23 septembre 2024

  • bel article bravo neanmoins il manque de signaler que c'est bien le Hezbollah qui est aujourdhui responsable de toutes les attaques d'Israel contre le Liban et des morts et blesses de la semaine par milliers Le fait que tout le pays s'est employe a essaayer de faireparvenir les blesses aux hopitaux qui eux ont vraiment ete a la hauteur ne veut pas dire un accord sur la guerre que Nasrallah a initie LA VERITE: PAS UNE BOMBE NE SERAIT TOMBEE SUR LE LIBAN SI NASRALLAH N'AVAIT PAS ENCLANCHE CETTE GUERRE TOUT COMME COMMEAUCUN MORT A GAZA SANS LE 7 OCT DU HAMAS QUI EST DONC RSPONSABLE DE TOUT CELA?

    LA VERITE

    01 h 06, le 23 septembre 2024

  • Bravo Mr Samrani, comme d’habitude analyse juste qui fait plus que gratter la surface. J’apprécie toujours de vous lire.

    Liban Libre

    18 h 39, le 22 septembre 2024

  • Merci Anthony pour cette tres judicieuse analyse succinte. Malheureusement nous n'avons plus au Liban que des navets qui ne pensent qu'a leur propres personnes, s'il y en avait. Comme c'est triste!!??

    RAYMOND SAIDAH

    18 h 05, le 22 septembre 2024

  • Bien dit bravo le Hezbollah a complètement détruit le Liban

    Eleni Caridopoulou

    17 h 24, le 22 septembre 2024

  • L’affaiblissement du Hezbollah peut être vu comme une aubaine pour le Liban, même si les méthodes israéliennes sont abjectes. Moins arrogant, le Hezbollah pourrait participer à l’édification d’un État de droit, à condition que tous les protagonistes internes rabattent leur caquet pour saisir cette occasion.

    Marionet

    15 h 04, le 22 septembre 2024

  • Cher Anthony merci pour vos analyses toujours très pertinentes. De l’étranger, on est heureux que L’Orient Le Jour continue à nous informer sur notre pays bien aimé . Une suggestion toutefois. Vous serait-il possible de ne plus appeler le Hezbollah « parti chiite »? C’est un parti radical, qui certes rassemble une partie de cette communauté, mais l’appeler ainsi l’érige comme représentant de facto de cette communauté . Vous m’appelez pas les FL parti maronite d’ailleurs. Nos compatriotes chiites ont le droit de ne pas être automatiquement assimilés à ce parti. merci bcp

    Alexandre Choueiri

    14 h 36, le 22 septembre 2024

  • Comme chaque camp promet l’enfer à l’autre, on est certain de vivre au Proche Orient l’enfer avant le paradis. D’accord avec l’historien Lemire de construire un ‘’camp de l’apaisement’’ contre le duo d’orgueilleux Nétanyahou-Sinouar, dont on ne retient que les spectacles de désolation. Duo et non trio, car le Secrétaire général du Hezb n’en fait pas partie. Il a d’autres qualités qu’un simple chef de guerre. Bon, on a beau dire qu’il est de Dahiyé, qu’il est à la solde de l’Iran, qu’il a un programme incompatible, MAIS il est un homme de foi, un Libanais, ce qui le sauve de l’enfer promis.

    Charles Fayad

    14 h 30, le 22 septembre 2024

  • Palestine vaincra , et tout se résoudra chez nous o et ailleurs . C'est la seule solution .

    Chucri Abboud

    13 h 41, le 22 septembre 2024

  • -IL NOUS FAUT, DE VOIX *UNE*, -DEPASSER LA RANCUNE, -CUMULEE A RAISON, -CONTRE TOUS LES TURBANS, -DES CLASSES FAKIHIENNES, -COUPABLES DE NOS PEINES. -ET DU DYNAMITAGE, -DE NOTRE ETAT MESSAGE. =DU FEU PLEUT SUR NOS TERRES. -DES CHARDS A NOS FRONTIERES, -D,UNE TROUPE CREDIBLE. -NOTRE SUD EST LA CIBLE. -NON POUR OCCUPATION, -HELAS, POUR ANNEXION. -EN POUSSANT LES BARBUS, -CHEZ LES AUTRES TRIBUS, -NOUS PREPARANT EN STYLE, -UNE GUERRE CIVILE. =NUL NE PEUT, NI QUINTETTE, -NI D,AUTRE GROSSE TETE, -RESOUDRE NOS PROBLEMES, - SI CE N,EST PAS NOUS-MEMES. =NOUS VOGUONS AU HASARD, -L,OREILLE A TOUT BAVARD.

    L. L. EXPRESSION : LA PATRIE EST EN PRESSANT PERIL

    13 h 17, le 22 septembre 2024

  • le monde n’intervient pas dans la guerre en Ukraine pour des raisons humanitaires, mais pour contrer l’appétit impérialiste de son voisin. Tandis que la guerre qui est menée actuellement entre Israël et le HB relève surtout d’un côté d’une question de vie ou de mort d’Israël, et de l’autre la volonté du HB de s’affirmer comme le fer de Lance de la lutte du monde arabe musulman contre Israël et garder et renforcer la main mise sur la politique au Liban. Le Monde ne peut pas prendre une position claire pour le moment mais il le fera après la victoire d’Israël pour créer un État Palestinien.

    Rêveur du Liban d’avant.

    12 h 08, le 22 septembre 2024

  • R E M A R Q U A B L E et Poignant... Face à l'indifférence criminelle du monde dit civilisé et - plus particulièrement en ce qui concerne la FRANCE - COUPABLE de nos assistance à pays en danger de mort... Mais qui s'en soucie aujourd'hui dans les palais occidentaux...???

    Katherine - Jean-Robert CHERFILS

    11 h 41, le 22 septembre 2024

  • Combien de temps le parti chiite peut-il laisser faire sans réagir ? S’il est convaincu que la confrontation totale est inévitable, ne va-t-il pas prendre l’initiative ? Le problème pour HN est qu’il n’est pas le maître du jeu comme il l’a toujours prétendu? Autrement il aurait accepté, et depuis longtemps de remettre ses armes pour sauver sa communauté et par ricochet notre pays. Il est l’exécutant des mollahs qui l’ont toujours armé et soutenu en lui faisant miroiter le pouvoir absolu dans notre pays misant sur ego démesuré. La liberté a un prix que les libanais ont toujours refusé de payer.

    Sissi zayyat

    11 h 26, le 22 septembre 2024

  • Quand la guerre en Ukraine a commencé, le monde entier a intervenu ,mais pour Liban aucun pays a intervenu pour arrêter cette guerre.C'est injuste!

    koulajian arpie

    11 h 20, le 22 septembre 2024

  • A votre question est il trop tard, je réponds OUI. Il est top tard de venir parler de négociations et de frites de paix avec un parti qui a toujours refusé tout dialogue se prenant pour le plus fort. Maintenant qu’il est au pied du mur, son leader est prêt à sacrifier le Liban pour sauver sa face alors oui il est beaucoup trop tard, il fallait le faire avant que le HB ne devienne le seul décideur de notre sort à cause des corrompus qui l’ont laissé faire pour avoir tout le loisir de piller notre pays sous sa protection.

    Sissi zayyat

    11 h 17, le 22 septembre 2024

  • La vérité est que le Hezbollah et ses soutiens nous contraignent à la guerre depuis l'assassinat de Béchir Gemayel puis de depuis l'accord du 17 mai. 41 ans! La Jordanie n'a pas ce problème à ma connaissance. Je ne peux pas leur faire la guerre, je suis absolument solidaire d'un point de vue humanitaire de chaque libanais et même de chaque israélien ou syrien mais, dans cette affaire, non je ne suis pas solidaire de leur foutage de gueule corrompu, imbécile, et criminel.

    M.E

    10 h 49, le 22 septembre 2024

  • Il est vrai que je n'habite pas le Liban mais je ne pense pas connaître le Liban de l'auteur de cet édito qui demeure convaincu que des politiques Libanais puissent convaincre le Hezbollah de quoi que ce soit. Il y a ce jour un conflit et non une guerre qui oppose deux armées. Il y a ce jour des coups qui sont donnés à l'aile armée du Hezbollah ; le sociétal et le politique sont intacts. Le Liban est déjà en ruines, la question est de savoir quels sont les corrompus qui seront en charge de le reconstruire.

    Georges Olivier

    10 h 48, le 22 septembre 2024

  • Et qui va ouvrir un front de soutien du Liban?! Jusque-là je vous très peu de voix qui en parlent, des victimes civiles de la banlieue Sud ou du bombardement infernal au Sud…. Est ce que le Liban serait une collatérale acceptable même pour ceux qu’on croyait du bon cote?

    Feriale du Liban

    10 h 11, le 22 septembre 2024

  • Ouii évidemment il ya urgence Tout a fait d’accord

    Samia El Daoud Kesserwani

    09 h 56, le 22 septembre 2024

  • Il y a grande URGENCE !!! Mais est-il encore temps ??? Rien à redire ou à ajouter à cet éditorial, merci Mr Samrani

    Madi- Skaff josyan

    09 h 53, le 22 septembre 2024

  • Monsieur Samrani Ce que l'Égypte et la Jordanie ont compris et appliqué et que la Syrie a appliqué avec hypocrisie, le Liban n' a pas su le faire Nous sommes le seul pays frontalier à Israël dans lequel des milices successives veulent guerroyer et détruire officiellement Israël Et nous en payons le prix depuis 56 ans Ceci est une chose totalement différente que celle de supporter la cause légitime du peuple palestinien qu'il a fourvoyé lui-même dans des missions religieuses desquelles une bonne partie des adhérents à ce combat ont été écartés pour ne pas dire antagonisé

    Oscar

    09 h 43, le 22 septembre 2024

  • (la suite) Vous avez eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, et pour cela je vous en remercie. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi un tel cri du cœur n'a pas retenti plus tôt. Cette vérité, qui s'impose à nous tous, aurait dû être prononcée il y a plusieurs mois déjà. Mais, comme on dit, il n'est jamais trop tard pour bien faire, et votre éditorial, bien que tardif, arrive à point nommé. Je vous encourage à continuer sur cette voie, car des voix comme la vôtre sont rares et précieuses dans ces temps troublés. Avec mes plus sincères salutations,

    A. Y.

    09 h 32, le 22 septembre 2024

  • Cher Mr. Samrani, Je tiens à vous féliciter sincèrement pour votre éditorial de ce matin dans L'Orient - Le Jour. Vous avez su, avec une grande lucidité, parler avec votre cœur mais aussi avec une clarté et un bon sens dont on manque cruellement dans le débat public actuel. Votre appel à notre gouvernement et à l'ensemble de la classe politique, gangrenée par la corruption, pour qu'ils demandent enfin à Hezbollah de cesser cette guerre d'usure insensée est plus que nécessaire. Ce conflit n'aboutit à rien, et il est évident qu'il ne sert pas, et ne servira jamais, la cause palestinienne.

    A. Y.

    09 h 31, le 22 septembre 2024

  • Bravo M. Soumrani ! Vos deux derniers éditoriaux sont d'une lucidité remarquables ! Il faudrait les traduire en arabe (ou persan) et les envoyer aux barbus enturbanés de Haret Hreik ... et -pourquoi pas- aux fous furieux de Tel Aviv ! La guerre n'a jamais résolu aucun problème. Le Liban en souffre depuis 50 ans, pour le compte de tous ses voisins et "frères". Assez ! Le patriotisme devrait nous amener à faire comme l'Egypte, la Jordanie, les Emirats, le Maroc, c'est à dire un traité de paix avec l'ennemi. Le sauvetage du Liban est à ce prix, si c'était encore possible.

    What a Guy !

    09 h 28, le 22 septembre 2024

  • À choisir entre Israël et le Hezbollah je préfère encore que le Hezb l'emporte... Mais cette "victoire" aura un coût énorme pour le Liban...

    Emile G

    09 h 10, le 22 septembre 2024

  • @anthony samrany, merci beaucoup pour vos editoriaux qui sont calmes et modernes et écrits par quelqu'un de la region. Le seul point faible est l'éventuel illusoire espoir d'avoir des responsables politiques au Liban...merci dans tous les cas pour ces editoriaux que je partage a des amis européens

    Nad

    09 h 09, le 22 septembre 2024

  • ""Il est temps que l’ensemble des leaders politiques appellent conjointement le Hezbollah à mettre fin à cette guerre sans pour autant chercher à l’humilier"". En effet, avant qu’il ne soit trop tard, mais il est trop tard, qu’il faut trouver selon un bon "élément de langage" une "porte de sortie" pour les combattants sur le chemin d’Al-Qods. Chercher à humilier l’adversaire est pire que de l’écraser, et personne au Liban ne veut voir d’humiliés.

    Charles Fayad

    06 h 59, le 22 septembre 2024

  • C’est bien le co-rédacteur en chef qui écrit : ""LE 7 OCTOBRE ET SES SUITES ONT PROVOQUE UNE VAGUE DE RADICALISATION DANS TOUTE LA REGION Y COMPRIS DANS NOTRE PAYS"". Dans la région ? En Egypte ? (on ne parle pas de l’Egypte ayant signé la paix, ni des autres pays signataires des Accords d’Abraham) Dans "toute la région" ? En Syrie voisine, si l’on vous suit bien, et selon toute logique, ce pays devrait intervenir, non pas pour prêter main forte au Hezb, mais pour récupérer le Golan annexé. Dans "toute la région" ? Sauf le Liban, mais on n'est pas tous "radicalisés" au Liban.

    Charles Fayad

    06 h 50, le 22 septembre 2024

  • ""Le Liban ne peut pas considérer qu’il n’est pas concerné par la guerre de Gaza et qu’un conflit, qui se déroule dans un pays voisin, ayant une telle puissance symbolique n’aura aucune répercussion sur lui"". La neutralité du Liban (après un demi-siècle de guerre) est donc une fiction dont il ne faut jamais aborder, ni maintenant, ni à l’avenir. Le Liban restera toujours dans tourmente jusqu’au règlement définitif du conflit, et qu’il reste hystérisé par la puissance symbolique de la cause, faisant de ses habitants des errants à travers la planète.

    Charles Fayad

    06 h 34, le 22 septembre 2024

  • ""Dès le départ, il fallait s’opposer avec intelligence et fermeté à l’ouverture de ce front de soutien qui ne sert ni l’intérêt du Liban ni même celui des Palestiniens"". Dès le départ, que de narratifs enflammés où l’on se réjouit de la remise de la cause palestinienne au premier plan de l’actualité. Après les condamnations d’usage de l’attaque du Hamas, que de commentaires, d’analyses de courtes vues, où l’on a parlé même d’un futur Etat. C’est trop tard, mais attention à l’accusation de trahison.

    Charles Fayad

    06 h 26, le 22 septembre 2024

  • ""C’est bien le Liban qui sera détruit si le Hezbollah est défait"". Pourquoi ? C’est toujours le lien indéfectible entre une milice et une communauté ! C’est la position officielle ? Le Hezbollah, c’est le Liban, il est même un pilier de l’Etat libanais.

    Charles Fayad

    06 h 20, le 22 septembre 2024

  • Article plein de contradictions et de souhaits irréalisables! Il serait temps d’être réaliste et de cesser de rêver…

    Sami NAJJAR

    06 h 12, le 22 septembre 2024

  • LA grande question : Que peut encore faire l'infâme Satanyahou à part detruire et tuer sans fin pour échapper à ça Justice interne et Internationale ? Toutes ces manoeuvres sont simplement dilatoire ... cela ne mène à rien

    Chucri Abboud

    02 h 47, le 22 septembre 2024

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