18 mars 2024. Une habitante de Gaza City s’absente de chez elle dans l'espoir de trouver de la farine. À son retour, quelques minutes plus tard, un tas de ruines poussiéreuses remplace sa maison tout juste bombardée par l’armée israélienne. Son mari et ses trois filles sont ensevelis sous les décombres. Moins d’un mois plus tôt, le 25 février, une femme du quartier de Sabra, dans l’ouest de la ville de Gaza, appelle à l’aide des membres de la Défense civile, les implorant de se rendre sur les lieux où sa maison vient de s’effondrer sur sa famille. « Vite, vite. Mes enfants sont morts », dit-elle, paniquée. À leur arrivée, ils sortent des décombres les corps sans vie d’un vieil homme et de deux enfants. Aucune information ne permet de savoir si la femme ayant pris le téléphone est toujours en vie. Ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, les scènes comme celle-ci se multiplient.
Depuis le début de la guerre indiscriminée menée par Israël sur l’enclave palestinienne à la suite des attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre, plus de 32 000 Gazaouis ont été tués et plus de 74 000 blessés, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé du mouvement islamiste. Les victimes du conflit seraient en réalité bien plus.
Dès le mois de novembre, soit quelques semaines après le début de la guerre, le Hamas rapportait déjà ne plus être tout à fait en mesure de compter les morts à Gaza en raison de l’effondrement de certaines parties du système de santé de l’enclave et de la difficulté de récupérer les corps dans les zones envahies par les chars et les troupes israéliens, selon l’agence Associated Press. Le ministère de la Santé de l’enclave estimait également en novembre que le nombre de disparus s’élevait à 7 000. Un mois plus tard, un officiel du Hamas, cité par la chaîne qatarie al-Jazeera, déclarait que ce nombre dépassait les 8 000, parmi lesquels 70 % de femmes et d’enfants. Un bilan non actualisé depuis.
Enfouis sous les décombres
Selon une analyse sur base d'images satellite « à très haute résolution » du 29 février effectuée par le Centre satellite des Nations unies (Unosat), plus de 88 800 bâtiments de la bande de Gaza, soit 35 % des structures construites de l'enclave, ont été endommagés au cours des cinq derniers mois par l'offensive israélienne, ce qui représente plus de 121 000 logements.
Bien souvent, les Palestiniens qui se retrouvent emprisonnés sous les ruines de leur maison finissent par être retrouvés morts, des jours, des semaines, voire des mois plus tard. Avec le temps leurs corps se décomposent, ne permettant plus de les identifier. Si le nombre de sauveteurs de la Défense civile de Gaza est estimé à plus de 14 000, l’interruption, voire l’absence de réseaux de communication, complique l’appel aux secouristes. Lorsque ces derniers parviennent à être notifiés d’un bombardement par des proches de victimes, certaines zones leur sont inaccessibles en raison de la présence de troupes et de chars israéliens. Leur mobilité est également limitée par le nombre de routes impraticables, le manque de carburant et les attaques aériennes en cours. En outre, même lorsqu’ils parviennent à atteindre les lieux, le manque d’équipements nécessaires complique les fouilles, aucun carburant n’étant par ailleurs disponible pour alimenter les rares machines lourdes qui s’y trouvent. Comptant sur une poignée d’outils comme des pelles et sur leurs propres mains, les sauveteurs, auxquels s’ajoutent les voisins et les proches de victimes, passent souvent des dizaines d’heures à essayer de trouver des survivants. Sans souvent y parvenir.
Prisonniers et détenus présumés
Au-delà de ces victimes qui viendront probablement allonger la liste des personnes tuées à Gaza, des milliers d’autres pourraient être encore en vie, même si leur sort reste inconnu. Selon un récent rapport confidentiel de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) consulté par certains médias, près d’un millier de prisonniers ont été détenus en Israël puis libérés et ramenés à Gaza, tandis qu’environ 3 000 autres sont encore emprisonnés dans les geôles de l’État hébreu. Et nombre de proches n’ont aucune nouvelle depuis. Cité par le Washington Post le 16 mars, Mahmoud se trouvait avec son frère Raëd, lorsqu’on leur a ordonnés fin octobre d’évacuer la partie nord de Gaza pour fuir vers le sud. Sur le trajet, Raëd, un civil qui « n’avait aucun lien avec (les groupes combattants) », selon son frère, est sommé en haut-parleur par un soldat israélien de se rendre. C’est la dernière fois que la famille l’a vu. Mahmoud a depuis contacté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), mais Israël refuse à l’organisation l’accès à ses centres de détention depuis le 7 octobre, ajoute le Washington Post. Des histoires comme celles-ci parviennent tous les jours aux oreilles d’organisations humanitaires et de secouristes à Gaza. Cité par le quotidien américain, Mahmoud Bassal, porte-parole des services d'urgence de la Défense civile dans l’enclave, a déclaré qu’« à chaque entrée terrestre (de l'armée israélienne) dans une zone, nous recevons des centaines d'appels concernant des membres de familles disparus ».
D’après des témoignages recueillis par divers médias auprès d’anciens détenus reconduits dans l’enclave, les cas de torture et de mauvais traitements de la part de l’armée israélienne sont communs, tandis que plusieurs Gazaouis faits prisonniers en Israël sont morts, notamment des blessés et des malades s’étant vu refuser des médicaments et des soins médicaux. Début mars, le Haaretz rapportait que 27 Palestiniens détenus par l’État hébreu étaient morts depuis le 7 octobre, un nombre qu’avait reconnu l’armée israélienne.
Le décompte va dépasser les 40,000 morts. Ceux qui sont enterrés dans les décombres sont certainement morts et il faudrait que des secouriste du monde entier s’y mettent pour les déterrer. Et quand aux otages, ils doivent s’ils sont libérés par le HAMAS, être remiis non à Israël, ni à leurs parents, mais à chaque membres de la communauté interna et à l’ONU filmés par des journalistes du monde entier qui les interwieveront, car ce sont des morts en sursis que Netanyahu et ses sbires du gouvernement extrémiste vont tuer pour qu’ils ne parlent pas et surtout pour qu’ils ne disent pas qu’ils ont e
04 h 54, le 26 mars 2024