Un spectateur brandissant un drapeau russe lors d'une rencontre de hockey sur glace entre la Russie et la Slovénie aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, en 2018, au Gangneung Hockey Centre de Gangneung. Brendan Smialowski/AFP
La Russie a accusé mercredi de « néonazisme » le Comité international olympique pour les critiques qu'il a formulées la veille contre les « Jeux de l'amitié », compétition concurrente des JO que la Russie veut créer en réponse aux multiples sanctions qui la visent.
« Ces décisions démontrent à quel point le CIO s'est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme », a martelé Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Longtemps discuté depuis le début de l'invasion russe en Ukraine il y a deux ans, le sujet de la participation des athlètes russes (et biélorusses) aux prochains de Paris cet été ne cesse de faire polémique.
Il y a une semaine pourtant, la Russie avait annoncé par la voix de son ministre des Sports, Oleg Matytsine, ne pas souhaiter « boycotter » les JO 2024 de Paris. « Nous ne devons pas nous détourner, nous fermer, boycotter ce mouvement », a déclaré le ministre lors d'une réunion, à l'évocation de la compétition qui se tiendra en France du 26 juillet au 11 août prochain, selon l'agence d'État Tass.
Non seulement le CIO impose aux sportifs russes et biélorusses de concourir sous bannière neutre – un dispositif forgé lors des JO 1992 de Barcelone pour les Serbes et Monténégrins frappés par les sanctions internationales –, mais il ajoute une série de critères sans précédent.
Les athlètes concernés ne pourront s'aligner qu'à titre individuel, interdisant toute démonstration de la puissance sportive de leur pays lors des épreuves par équipes, et ils devront ne pas avoir activement soutenu l'offensive russe en Ukraine – un point doublement vérifié par les fédérations internationales puis le CIO.
« Ces décisions démontrent à quel point le CIO s'est éloigné...