Le chef du Hamas accuse Israël de « saboter » les négociations sur une trêve : Jour 165 de la guerre de Gaza

Le correspondant d'Al-Jazeera à Gaza Ismaïl Alghoul, détenu hier à l'hôpital Al-Chifa à Gaza, a été libéré aujourd'hui, a rapporté Anas al-Sharif, un autre correspondant de la chaîne qatarie.

« Malgré les abus, les coups et les humiliations qu'a subis mon cher collègue Ismail, il est resté fort et déterminé à continuer à couvrir » ce qui se passe, a déclaré M. al-Sharif.

La chaîne Al-Jazeera a accusé lundi l'armée israélienne d'avoir frappé et arrêté Ismail Alghoul, durant l'opération lancée sur l'hôpital al-Chifa de Gaza-Ville.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a accusé Israël de "saboter" les négociations en cours sur une trêve dans la bande de Gaza avec son opération lancée lundi avant l'aube contre l'hôpital Al-Chifa de Gaza, rapporte l'AFP.

L'action des forces israéliennes "illustre leurs efforts pour semer le chaos et perpétuer la violence. Cela révèle aussi une volonté de saboter les négociations en cours à Doha", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les efforts des médiateurs se sont encore intensifiés aujourd'hui pour parvenir à une trêve dans la bande de Gaza assiégée, où la famine guette des centaines de milliers de Palestiniens après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, rapporte l’AFP.

Antony Blinken est attendu mercredi en Egypte puis se rendra en Arabie saoudite, dans le cadre des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et y augmenter l'aide humanitaire. Et ce après la visite lundi à Doha du chef des services de renseignement israéliens David Barnea, où il a rencontré, selon une source proche des négociations, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, et des responsables égyptiens.

Si le ministre israélien a quitté Doha, des "équipes techniques" continuent de discuter d'un éventuel accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari, qui s'est dit "prudemment optimiste".

La cheffe de la diplomatie sud-africaine a accusé Israël de créer un précédent en ignorant les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ), dénonçant une situation de « famine généralisée » dans la bande de Gaza, selon des propos relayés par l'AFP.

Saisie par l'Afrique du Sud, la CIJ a appelé Israël en janvier à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza, lui demandant de permettre la fourniture « de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent ». Israël a jugé « scandaleuses » les accusations de génocide.

En visite à Washington, Naledi Pandor a estimé qu'Israël créait une jurisprudence dangereuse en ignorant l'ordonnance de la CIJ.

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Le Hezbollah a revendiqué trois attaques en fin d'après-midi : 

- Dans un premier communiqué, il a affirmé avoir pris pour cible, à 17h45, la caserne de Zar'it, située en face du village libanais de Marwahine (caza de Tyr), à l'aide de missiles de type Falaq 1.

- Il a également affirmé avoir attaqué, à 18h, le site de Roueissat el-Alam, dans les fermes contestées de Chebaa.

- Le parti chiite a aussi revendiqué une attaque qui a visé, à 18h15, des soldats israéliens rassemblés aux alentours de Roueissat el-Alam.

Un Gazaoui qui demande l'asile politique en France a affirmé mardi lors d'une audience avoir dû fuir la bande de Gaza pour échapper aux "persécutions" du mouvement islamiste palestinien Hamas en 2022, rapporte l’AFP.

Devant la cour nationale du droit d'asile, Mohammed Almassri a expliqué avoir dû quitter au printemps 2022 la ville de Khan Younès avec son frère, son père et son cousin à la suite d'une altercation avec des membres de la brigade al-Qassam, branche armée du Hamas, craignant des représailles. Il avait alors 17 ans. Selon son père, leurs agresseurs voulaient "enfouir des missiles sur le terrain de leur maison pour installer une base de lancement".

L'un des chefs du Hamas, Yahiya Sinouar, vient de Khan Younès. Depuis le 7 octobre, la ville a été bombardée à plusieurs reprises par l'armée israélienne.

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Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne après 17 heures :

- Le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible, à 15h30, une force israélienne dans la « colline de Tayhat », située en face de la localité libanaise de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun). Il a également affirmé avoir attaqué, à 15h35, un véhicule logistique israélien dans lequel se trouvaient des militaires dans la même zone, faisant « des morts et des blessés ». Le Hezbollah a revendiqué une troisième attaque à 16h30 contre une force militaire israélienne déployée au sud du site israélien de Biranit.

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur la zone située entre les villages de Adaïssé et Rab el-Thalathine et sur la périphérie sud de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), rapporte notre correspondant au Liban-Sud en citant des riverains.

- Des avions de combat israéliens ont mené un raid sur le village de Naqoura et visé une habitation, ainsi que les abords de Kfarhamam et Rachaya el-Foukhar (caza de Hasbaya), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

Un jeune palestinien blessé par un bombardement israélien attend, sur le sol de l'hôpital al-Shifa à Gaza, d'être soigné, le 15 mars 2024. Photo AFP

De retour après plusieurs semaines à l'hôpital européen de Gaza, deux médecins français racontent "l'innommable" dans l'enclave palestinienne ravagée par la guerre : ces chirurgies réalisées dans des conditions "terribles", le manque d'antiseptiques, les patients hurlant de douleur, les "morts évitables".

➡️ Lisez leurs témoignages ici.

Un enfant inspecte les dégâts après une frappe israélienne sur le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 17 novembre 2023. Photo AFP

Marwan Abdel Karim Issa, 59 ans, dont la mort a été confirmée lundi soir par la Maison Blanche, est le plus haut responsable du Hamas à avoir été tué par l'armée israélienne à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Discret chef adjoint de la branche armée du mouvement, il était le numéro trois du groupe islamiste dans l’enclave, l'un des hommes les plus recherchés par Israël après Yahya Sinouar, son leader, et Mohammad Deif, commandant en chef de la branche militaire. Qui était "l’homme de l’ombre" des Brigades al-Qassam ?

➡️ Lisez ici l'article de Clara Hage 

A Beyrouth, dans la banlieue sud, s’est tenue, il y a une semaine, une rare rencontre entre des dirigeants du Hamas palestinien et des représentants des houthis yéménites. Révélée par l’AFP, cette réunion de « coordination » a été l’occasion pour le Hezbollah libanais de réunir ses deux alliés et acteurs-clés sur la scène régionale. Malgré la levée de boucliers que l’initiative a suscitée au sein de l’opposition au parti chiite, la capitale libanaise devient celle de l’axe de la résistance.

 ➡️ Lisez ici l'article de Salah Hijazi

Toujours à la frontière libano-israélienne :

* Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud.

* Le Hezbollah a affirmé avoir ciblé, à 14h40, des soldats israéliens rassemblés au niveau du site israélien de Birket Richa, situé en face du village libanais de Boustane. Une source sécuritaire avait indiqué un peu plus tôt à notre correspondant que des roquettes ont été tirées depuis le Liban-Sud en direction de ce site.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne au cours des 30 dernières minutes :

- Des avions de combat israéliens ont tiré deux missiles sur le village de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil), ont indiqué des habitants à notre correspondant au Liban-Sud. Selon des informations préliminaire, l'attaque, qui a visé une habitation, n'a pas fait de blessés.

- Des roquettes ont été tirées depuis le Liban-Sud en direction du site israélien de Birket Richa, rapporte notre correspondant en citant une source sécuritaire. Les médias israéliens n'ont pas rapporté cette attaque jusqu'à présent.

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les périphéries de Hanine, Debel et Aïta el-Chaab, Ramiyé et Beit Lif (caza de Bint Jbeil), selon des riverains.

Au cours de la dernière heure au Liban-Sud, selon notre correspondant dans la région : 

* L'armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur le village de Marwahine dans le caza de Tyr, selon une source sécuritaire.

* L'armée israélienne a bombardé la périphérie de Naqoura et Tayr Harfa (Tyr) selon des témoignages d'habitants.

Emmanuel Macron a dû longuement se justifier mardi matin face à un habitant de la cité de la Castellane de Marseille (sud) qui lui reprochait de pratiquer "deux poids, deux mesures" dans son action en Ukraine et à Gaza a rapporté l'AFP.

"On a donné tous les moyens qu'il faut à l'Ukraine pour pouvoir défendre ses droits. Aujourd'hui, qu'est ce qu'on fait pour la Palestine, M. Macron ?", s'est indigné cet habitant, Ahmed Saïd, en l'accusant de "verser de l'eau dans le sable" avec l'action humanitaire de la France.

"Nous faisons avec les moyens qui sont les nôtres, qui sont ceux de la diplomatie, de l'action humanitaire", a répondu Emmanuel Macron, en visite surprise dans la deuxième ville de France à l'occasion d'une opération d'envergure de démantèlement du trafic de drogue.

"On n'a pas les moyens de faire une opération (militaire à Gaza)", a-t-il souligné en assurant "faire tout" pour empêcher une opération israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Le Forum des familles d'otages et de disparus en Israël lors de l'offensive du Hamas le 7 octobre a annoncé que son conseiller stratégique, Daniel Cogan, mettait fin à sa collaboration, un mois après avoir pris ses fonctions.

"Daniel a fait son travail à merveille à nos yeux et a contribué au départ de la délégation israélienne [à Doha], afin d'aboutir à un accord plus proche que jamais. Le forum est dirigé par les représentants des familles et le sera toujours, le rôle des équipes d'assistance est de les aider à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour ramener les 134 otages (restants, Ndlr)", a déclaré le forum dans un communiqué.

Les sévères restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et la possible utilisation de la faim comme arme pourraient "constituer un crime de guerre", a affirmé l'ONU citée par l'AFP.

"L'ampleur des restrictions imposées par Israël à l'entrée de l'aide à Gaza, ainsi que la manière dont il continue de mener les hostilités, peuvent équivaloir à l'utilisation de la famine comme méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre", a déclaré Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.

"Nous ne sommes pas proches d'un accord de cessez-le-feu à Gaza, mais nous gardons espoir", a estimé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar cité par Reuters.

"Le prochain objectif majeur des négociations est d'envoyer une contre-proposition au Hamas", a-t-il ajouté.

"Alors que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) célèbre les 46 ans de sa fondation, ses dirigeants exhortent de nouveau toutes les parties prenantes à déposer les armes, à respecter de nouveau la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU et à se diriger vers une solution politique et diplomatique", déclare la force onusienne dans un communiqué.

Le général Aroldo Lazaro, commandant en chef de la Finul, a estimé que la résolution 1701 "a été défiée, mais reste importante et nécessaire comme elle l'a toujours été", précisant que les quelque 10.000 Casques bleus "poursuivent leur missions de surveillance et de diminution de l'escalade". Il a rappelé que plus de 330 personnes membres de la Finul, militaires et civils, ont péri depuis sa création.

🔴 Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré que l'émirat affichait un "optimisme prudent" concernant les pourparlers sur une possible trêve à Gaza et que des négociations "techniques" se poursuivent, a rapporté Reuters.

Le chef du Mossad, David Barnea, est rentré tôt mardi matin en Israël du Qatar, où se déroulent les négociations sur la prise d'otages et le cessez-le-feu à Gaza.

Le reste de la délégation israélienne est restée  à Doha pour poursuivre les négociations.

La trêve en cours de négociations à Gaza "inclura les pays de la région et aboutira à une stabilité à long terme", et ce "malgré des menaces de grande envergure", a affirmé le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati à l'ouverture du Conseil des ministres.

M. Mikati a également déclaré que son gouvernement "continuera à œuvrer en faveur d'une trêve qui mettrait fin à la guerre destructrice et au génocide et qui permettrait le retour des habitants du Liban-Sud dans leurs villages". Il s'est dit persuadé que "la trêve à laquelle on travaille à Gaza, en dépit des menaces proférées par Israël, inclurait les pays de la région et déboucherait sur une stabilité à long terme".

⚡ Au moins 31.819 Palestiniens ont été tués et 73.934 blessés depuis le 7 octobre, a déclaré le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne, cité par Reuters.

Quelque 93 Palestiniens ont été tués et 142 blessés au cours des dernières 24 heures, a ajouté le ministère.

⚡ Israël a attaqué un dépôt d'armes du Hezbollah dans la région de Damas lundi soir, rapporte l'AFP en citant l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon le directeur de l'Observatoire, Rami Abdulrahman, le site attaqué se trouve dans la région des monts Qalamoun, à environ 15 km de la frontière entre la Syrie et le Liban. Selon lui, le dépôt d'armes a été complètement détruit et, à ce stade, on ne sait pas s'il y a eu des victimes.

Dans la nuit de mardi à mercredi, une source de l'armée syrienne a déclaré qu'Israël avait attaqué plusieurs cibles dans la banlieue de la capitale syrienne et que l'armée syrienne avait intercepté certains des missiles.

Les développements de la matinée au Liban-Sud :

* L'armée israélienne a bombardé les alentours de Wadi Slouki (caza de Marjeyoun) vers 5h30, ont déclaré des habitants du village à notre correspondant.

* L'armée israélienne a également lancé une frappe aérienne sur une maison dans le village frontalier de Adaïssé (Marjeyoun) selon des habitants de cette localité. La frappe n'a a priori pas fait de victimes, selon les premières informations qui sont remontées.

L'ancien président Donald Trump a déclaré dans une interview diffusée lundi que toute personne juive qui vote pour les démocrates "déteste sa religion" et déteste "tout ce qui concerne Israël".

Le candidat à la prochaine présidentielle s'exprimait lors d'un podcast animé par Sebastian Gorka, son ancien collaborateur à la Maison Blanche, dont le contenu a été relayé par CNN. Il était interrogé sur les critiques formulées par l'administration Biden et le chef de la majorité sénatoriale Chuck Schumer à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Ces commentaires ont fait réagir la Maison Blanche, l'équipe de campagne du président Joe Biden ainsi que des responsables amérciains de confession juive. La grande majorité des juifs américains vote démocrate, mais Donald Trump les a souvent accusés de déloyauté, perpétuant ainsi ce que les critiques considèrent comme des propos relevant de l'antisémitisme.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé que son prochain voyage au Moyen-Orient avait plusieurs objectifs, dont la conclusion d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et la libération d'otages, précise Reuters.

La visite aura aussi pour but de "discuter de la bonne architecture pour une paix régionale durable", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'occasion d'une visite à Manille.

Selon l'AFP, il a aussi indiqué que l'ensemble de la population de Gaza subit une "situation d'insécurité alimentaire grave", citant des données de l'ONU.

Les États-Unis ont frappé lundi des drones, des systèmes de missiles antinavire et des conteneurs de stockage d'armes appartenant aux rebelles houthis au Yémen, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) cité par l'AFP.

Les forces américaines ont "détruit sept missiles antinavire, trois drones, et trois conteneurs de stockage d'armes dans les zones du Yémen contrôlées par les houthis", selon un message publié par le Centcom sur X. Les drones et les systèmes de missiles présentaient "une menace imminente" pour les navires marchands et les bateaux de guerre américains, précise, comme à chaque frappe américaine, le Centcom.

La situation au Liban-sud est restée particulièrement calme cette nuit, selon notre correspondant Mountasser Abdallah.

Seul un bombardement israélien d'artillerie a visé les environs de la localité de Jibbein (caza de Tyr) après 21h.

Le nord de Gaza a aussi été témoin lundi de violents combats accompagnés de bombardements, autour et dans l'enceinte de l'hôpital al-Chifa, le plus important du territoire situé au coeur de Gaza-Ville que l'armée avait pris d'assaut le 15 novembre avant de se retirer.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué lundi des dizaines de combattants palestiniens et d'en avoir arrêté "plus de 200" dans cette opération.

La chaîne d'information Al-Jazeera a indiqué que son correspondant sur place avait aussi été arrêté lundi. Washington a demandé des informations à Israël sur cette arrestation, selon Reuters.

La catastrophe humanitaire majeure provoquée par la guerre et la famine qui se précise dans le nord du territoire assiégé suscitent des inquiétudes grandissantes.

Un habitant sur deux à Gaza, soit plus d'1,1 million de personnes, connaît une situation alimentaire "catastrophique", en particulier dans le nord, ont prévenu lundi des agences de l'ONU, et l'Organisation mondiale de la Santé.

Gaza est devenue un "cimetière à ciel ouvert", a soutenu lundi le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, ajoutant que "la famine (était) utilisée comme arme de guerre".

En dépit des pressions internationales, Israël se prépare à une opération terrestre à Rafah, ville où s'entassent selon l'ONU près de 1,5 million de Palestiniens, pour la plupart des déplacés. Tôt mardi, le ministère de la santé du Hamas a fait état de 78 morts dans la soirée et la nuit à Gaza, incluant 15 personnes dans une résidence à Rafah.

Une offensive terrestre majeure sur place serait "une erreur", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, en assurant qu'Israël ne lancerait pas d'opération avant la tenue, "dans les jours qui viennent", de discussions sur le sujet.

Le président Joe Biden a, lui, demandé l'envoi à Washington d'une délégation israélienne pour discuter "des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).

L'un des points d'achoppements des pourparlers est le statut des otages et l'identité des prisonniers palestiniens à libérer. Quelque 130 otages du 7 octobre sont encore détenus à Gaza, dont 32 seraient morts, selon Israël qui exige du Hamas une liste précise des otages encore vivants.

Or le mouvement islamiste palestinien dit ignorer qui est "vivant ou mort" parmi les otages et demande de son côté de pouvoir décider de l'identité des principaux prisonniers palestiniens à être libérés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est sous pression d'une part des familles d'otages, qui l'exhortent à accepter un accord, et d'autre part de membres d'extrême droite de son gouvernement, hostiles à la libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens.

Israël avait annoncé vendredi l'envoi d'une délégation à Doha, sans préciser la date, après ce qui apparaît comme un infléchissement de la position du Hamas se disant prêt à une trêve de six semaines après avoir longtemps demandé un cessez-le-feu définitif.

"Nous avons accepté qu'il y ait un retrait partiel de la bande de Gaza avant tout échange, et après la première étape, un retrait total", a affirmé lundi l'un des responsables du Hamas, Oussama Hamdan. "Durant la première étape, il y aura un arrêt total des opérations militaires", a-t-il ajouté en évoquant des discussions qui pourrait se poursuivre sur "quelques jours".

L'information principale de ce matin concerne les négociations en cours au Qatar pour une trêve entre Israël et le Hamas à Gaza.

Le chef des services de renseignement israéliens, le Premier ministre du Qatar et des responsables égyptiens devaient se rencontrer lundi à Doha pour parler d'un éventuel accord, a indiqué à l'AFP une source proche des négociations.

Selon le site américain Axios, des discussions "positives" ont bien eu lieu et les négociateurs israéliens vont rester à Doha pour continuer les pourparlers "détaillés" avec les médiateurs qataris et égyptiens.

Le département d'État américain a de son côté annoncé mardi que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, se rendrait en Arabie saoudite mercredi et en Égypte jeudi dans l'espoir de débloquer la situation.

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Il s'agit également du 164e jour d'affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah, ainsi que d'autres groupes de la "résistance" au Liban-Sud.

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