Un officiel israélien qualifié de « très haut responsable » par The Times of Israel « a accusé le gouvernement américain de vouloir 'renverser' » le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Ce « très haut responsable » israélien réagissait mardi à un rapport des services de renseignement américains publié dans la nuit même, selon lequel la viabilité du gouvernement Netanyahu « pourrait être menacée » en raison des critiques sur sa gestion de la guerre contre le mouvement Hamas à Gaza, lancée en octobre dernier.
« La méfiance à l'égard de la capacité de Netanyahu à gouverner s'est renforcée et élargie au sein de l'opinion publique, alors qu'elle était déjà très élevée avant la guerre. Nous nous attendons à de grandes manifestations pour demander sa démission et de nouvelles élections. Un gouvernement différent, plus modéré, est possible », indique ce rapport.
« Ceux qui élisent le Premier ministre d'Israël sont les citoyens d'Israël et personne d'autre », a déclaré le haut fonctionnaire dans un communiqué transmis aux médias et repris par The Times of Israel, interprétant le rapport des services de renseignement comme une « tentative de renverser M. Netanyahu ». « Israël n'est pas un protectorat américain mais un pays indépendant et démocratique (…). Nous attendons de nos amis qu'ils agissent pour renverser le régime terroriste du Hamas et non le gouvernement élu en Israël », a-t-il ajouté.
Les tensions s’intensifient entre l’administration de Joe Biden et le gouvernement israélien, notamment depuis l’échec des pourparlers en vue d’une trêve à Gaza avant le début du mois du Ramadan lundi dernier, et en prévision d’une éventuelle bataille dans la ville de Rafah au sud de la bande, qui ferait de nombreuses nouvelles victimes civiles. Dans son discours mardi par vidéo devant l’AIPAC, le lobby pro-israélien aux États-Unis, Benyamin Netanyahu ne s’est pas privé de lancer une pique à Joe Biden sans le nommer. « Vous ne pouvez pas dire que vous soutenez le droit d’Israël à se défendre, puis vous opposer à Israël lorsqu’il exerce ce droit », a-t-il lancé à ses « alliés ».
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