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Société - Hommage

L’homme qui savait écouter et raconter


Avec le départ de Camille Menassa, c’est tout un pan de l’histoire du journalisme libanais qui s’en va. Dès les années soixante, il s’illustrait à la télévision libanaise, faisant partie des pionniers de ce nouveau média, et à la radio. Par la suite, il prendra en charge la régie publicitaire des deux grands quotidiens L’Orient-Le Jour et an-Nahar, avant qu’Antoine Chouéri ne crée sa régie publicitaire avec qui il collaborera étroitement.

Je l’ai connu en tant que directeur administratif de L’Orient-Le Jour, chaque jour derrière son bureau à Achrafieh, alors que les locaux de la rédaction étaient restés à Hamra. Il recevait régulièrement des visiteurs des quatre coins du Liban, d’horizons intellectuels très différents. Il avait pour son pays de l’amour et une connaissance politique profonde. Il maniait aussi bien le français que l’arabe, tant à l’écrit qu’à l’oral, et était souvent appelé à participer à des conférences de haut niveau sur la région. Son expérience des médias et de la communication lui avait donné cette faculté de savoir écouter et raconter… avec sa note d’humour bien à lui.

Son intelligence lui permettait de prendre de la hauteur quand il le fallait et de rester modeste lorsqu’il voulait mettre à l’aise ceux qui ne pouvaient pas rivaliser avec ses connaissances.

Ceux qui étaient proches de lui durant ses dernières années témoignent de combien la présence et le soutien indéfectible de son épouse Liliane lui ont permis de faire face aux souffrances dues à la maladie.

On retiendra de Camille Menassa son visage joufflu et souriant et sa voix qui avait annoncé sur nos écrans que l’homme avait marché sur la Lune, son combat pour la liberté d’expression, ses écrits aussi et plus particulièrement sa biographie du président Élias Hraoui.

On gardera surtout le souvenir d’un homme digne, sage et bienveillant.

Avec le départ de Camille Menassa, c’est tout un pan de l’histoire du journalisme libanais qui s’en va. Dès les années soixante, il s’illustrait à la télévision libanaise, faisant partie des pionniers de ce nouveau média, et à la radio. Par la suite, il prendra en charge la régie publicitaire des deux grands quotidiens L’Orient-Le Jour et an-Nahar, avant qu’Antoine Chouéri...

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