Des blessés dans deux frappes au sud de Saïda, Israël dit avoir ciblé des "entrepôts d'armes du Hezbollah" : jour 136 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël. Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Les rebelles houthis du Yémen ont affirmé avoir visé "deux navires américains" dans le golfe d'Aden, après que deux agences britanniques de sécurité maritimes ont signalé une attaque de missiles au large du pays.

"Les forces navales yéménites ont (...) ciblé deux navires américains dans le golfe d'Aden", a déclaré à la télévision le porte-parole militaire des houthis, Yahya Saree, cité par l'AFP. Il a précisé que l'attaque a été effectuée au moyen de "plusieurs missiles", identifiant les navires visés comme étant "Sea Champion" et "Navis Fortuna".

Ghaziyé, localité au sud de Saïda, se situe à environ 40 kilomètres de la frontière sud, en ligne droite.

Les frappes israéliennes en profondeur dans le territoire libanais sont relativement rares, la majorité des bombardements visant des localités situées directement le long de la frontière. Depuis le 8 octobre et le début des affrontements entre le Hezbollah et Israël, de tels bombardements à l'intérieur du territoire ont notamment visé des localités du caza de Jezzine, le Chouf et la banlieue sud de Beyrouth.

Sur la carte ci-dessous, Guilhem Dorandeu nous montre la répartition de ces frappes.

L'Union européenne a mis en garde Israël contre le lancement d'une offensive à Rafah qui, selon les ministres des affaires étrangères de l'UE, créerait un "désastre" pour les quelque 1,5 million de réfugiés entassés dans la ville située à la lisière sud de Gaza, indique Reuters.

"Une attaque sur Rafah serait absolument catastrophique... ce serait inadmissible", a déclaré le ministre irlandais des affaires étrangères, Micheal Martin, avant une réunion avec les ministres des affaires étrangères des 27 États membres de l'UE à Bruxelles.

À l'issue de la réunion, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que 26 des 27 pays de l'UE s'étaient mis d'accord sur une déclaration mettant en garde contre toute attaque contre Rafah et appelant à "une pause humanitaire immédiate qui conduirait à un cessez-le-feu durable, à la libération inconditionnelle des otages et à la fourniture d'aide humanitaire".

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a rappelé son ambassadeur en Israël pour des entretiens, a déclaré une source du ministère brésilien des affaires étrangères à Reuters, alors qu'un différend diplomatique a lieu à propos des récents commentaires du président sur la guerre menée par Israël à Gaza.

L'ambassadeur brésilien avait déjà été convoqué par le ministre israélien des affaires étrangères pour être réprimandé à la suite de commentaires de Lula comparant la guerre contre les militants du Hamas à Gaza à l'extermination des Juifs par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

Plus tôt dans la journée de lundi, le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, avait déclaré que Lula n'était pas le bienvenu dans le pays tant qu'il ne reviendrait pas sur ses propos.

Plusieurs écoles privées de Saïda et des environs ont annoncé suspendre les cours demain après les frappes israéliennes sur Ghaziyé qui ont fait au moins 14 blessés.

Photo d'illustration MOHAMMED ABED / AFP

Des experts en droits humains de l'ONU ont demandé une enquête indépendante sur les allégations de violences, y compris sexuelles, visant des Palestiniennes, qui auraient été perpétrées par des Israéliens, indique l'AFP.

Le communiqué des sept experts indépendants de l'ONU a suscité une vive réaction d'Israël, qui a qualifié leurs affirmations de "méprisables et sans fondement".

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Deux secouristes de l'association des scouts al-Rissala, affiliée au mouvement chiite Amal, ont été légèrement blessés alors qu'ils aidaient à éteindre les feux d'un des entrepôts visés par les frappes israéliennes sur Ghaziyé, rapporte notre correspondant en citant l'organisation.

Hormis les frappes à Ghaziyé, voici les derniers développements au Liban-Sud lors des deux dernières heures :

- L'artillerie israélienne a ciblé le quartier sud-ouest de la localité de Meïs el-Jabal (caza de Marjeyoun), où quatre obus sont tombés, selon des habitants du village.

- Les environs de Marwahine (caza de Tyr) ont également été ciblés par une attaque de drone israélienne, indiquent des habitants.

- Des fusées éclairantes ont été aperçues par des habitants au-dessus de Naqoura, dans le caza de Tyr.

- Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a indiqué sur X que des "infrastructures du Hezbollah terroriste" ont été ciblées à Meïs el-Jabal et Adaïssé.

Les États-Unis ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour souligner le ''soutien à un cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que possible'', selon le texte de la résolution consulté par l'agence Reuters.

Ce projet ''détermine que dans les circonstances actuelles, une offensive terrestre majeure à Rafah entraînerait des dommages supplémentaires pour les civils et leur déplacement, y compris potentiellement dans les pays voisins''. Il précise qu'une telle action ''aurait de graves implications pour la paix et la sécurité régionales, et souligne par conséquent qu'une telle offensive terrestre majeure ne devrait pas avoir lieu dans les circonstances actuelles''.

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Le ministère libanais des Affaires étrangères exhorte "tous les pays souhaitant le retour de la stabilité et du calme au Liban-Sud à condamner les agressions israéliennes continues et prolongées sur le Liban, la dernière en date étant celle sur Ghaziyé", rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

"La communauté internationale doit faire pression sur Israël pour stopper ses tentatives provocatrices d'étendre la guerre et d'entraîner le Liban dedans, alors qu'il s'emploie à l'éviter", poursuit le texte, qui dénonce "une menace sur la stabilité du Liban et de la région, dont ne résultera que malheur et destruction."

Témoignage recueilli par notre correspondant à Ghaziyé :

"Il y a eu de lourds dégâts dans les alentours, des devantures de commerces se sont brisées et des femmes se sont évanouies", raconte Ahmad, commerçant basé près de Ghaziyé. "J'étais debout à la porte de mon commerce, j'ai entendu le bruit des avions. J'ai su qu'une attaque allait arriver, j'ai entendu le bruit des missiles et j'ai senti le sol se dérober sous mes pieds. Un puissant souffle m'a poussé de plusieurs mètres, par terre, et j'ai entendu des femmes hurler. Les dégâts sont lourds mais, Dieu merci, je n'ai pas été blessé."

Nouveau bilan des frappes à Ghaziyé, de sources médicales :

Treize blessés ont été transférés dans un hôpital de la région, dont trois Libanais, un Palestinien et huit Syriens, parmi lesquels quatre enfants. Les autres ressortissants syriens travaillaient dans les entrepôts visés par les frappes.

Une quatorzième blessée a été transférée dans un hôpital de Saïda, il s'agit d'une femme habitant près du lieu de la frappe, qui a commencé à saigner du nez en raison de la déflagration. Elle a depuis quitté l'hôpital.

Israël a revendiqué la frappe sur Ghaziyé, disant avoir visé des "entrepôts d'armes du Hezbollah". 

"Nous avons ciblé des entrepôts d'armes du Hezbollah près de Saïda en réponse à l'explosion d'un engin aérien dont les débris ont été retrouvés près du lac de Tibériade cet après-midi", rapporte le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur X. "Nous continuerons à répondre avec force aux agressions du Hezbollah", poursuit le porte-parole de l'armée israélienne.

Le Haaretz avait rapporté en journée que l'armée enquêtait sur un drone tombé près du lac de Tibériade.

Des sources médicales signalent au moins huit blessés dans les frappes à Ghaziyé, qui ont été transférés dans des hôpitaux de la région. Aucun de ces blessés n'est dans un état grave, selon ces mêmes sources.

Plus de détails nous parviennent sur les frappes à Ghaziyé, de sources sécuritaires :

Les endroits visés sont situés dans la zone industrielle de la localité. L'un des entrepôts contenait des barils de pétrole, un autre des réservoirs de mazout utilisés pour alimenter des générateurs électriques et un troisième de la ferraille et des pneus.

Plus d'images, obtenues par L'Orient-Le Jour, sur les dégâts d'une des deux frappes à Ghaziyé, au sud de Saïda. 

🤳 [#Vidéo] Images montrant les premiers instants après l'une des frappes israéliennes sur la localité de #Ghazié au #Liban-Sud.

Pour plus de détails, suivez notre direct ici 👉 https://t.co/vXf2CyryUT pic.twitter.com/d1bPO8WsQI

— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) February 19, 2024

Hormis les frappes inédites sur Ghaziyé, voici les autres développements au Liban-Sud survenus lors des deux dernières heures :

- L'armée israélienne a bombardé la périphérie des villages de Yater et Aïta el-Chaab dans le caza de Bint Jbeil, ont déclaré des habitants de ces villages.

- La localité de Adaïssé (caza de Marjeyoun) a également été frappée par l'aviation israélienne, près de la municipalité de la ville, indiquent des habitants.

- Le Hezbollah revendiqué de nombreuses attaques menées à 15h15, 15h45, 16h15 et 16h25 sur des positions israéliennes situées en face des villages libanais de Dhaïra et Boustane (caza de Tyr), et dans les fermes de Chebaa à deux reprises.

- Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué de son côté que son armée avait bombardé peu de temps auparavant une position du Hezbollah dans le village de Dhaïra. Il a également déclaré qu'hier, son armée avait identifié "un agent du Hezbollah qui était entré dans un bâtiment" à Aïta el-Chaab et que l'armée israélienne avait bombardé ce bâtiment peu de temps après. Israël a également attaqué, au cours des dernières 24h, des installations de lancement de roquettes à Aïtaroun (Bint Jbeil) et à Adaïssé.

L'une des frappes à Ghaziyé a blessé deux ressortissants syriens, selon des sources médicales.

Plus d'informations sur la frappe à Ghaziyé :

La première frappe, a visé un entrepôt de pneus près d'un entrepôt de l'entreprise Rim, une marque d'eau minérale, selon notre correspondant. L'infrastructure visée est située près de l'axe autoroutier Zahrani-Saïda.

La seconde a visé la route de Ghaziyé près de la mosquée Chahouri.

La frappe sur Ghaziyé, au sud de Saïda. Photo L'OLJ

Les informations dont nous disposons pour l'instant sur la frappe à Ghaziyé :

Deux missiles ont touché l'autoroute de cette localité et sa périphérie nord. La cible précise de ces frappes n'est pas encore connue.

Des ambulances se dirigent actuellement vers la localité. 

⚡ L'aviation israélienne a bombardé la localité de Ghaziyé, localité située directement au sud de Saïda, ont rapporté des résidents à L'OLJ. 

Ghaziyé est situé à moins de cinq kilomètres de Saïda, une des grandes villes du Liban-Sud, dont la périphérie n'a pas été frappée par Israël depuis le 8 octobre.

Plus de détails concernant cette frappe vous seront fournis sous peu. 

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Photo d'archives REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a annoncé que les revenus du canal de Suez, l'une des principales rentrées en devises du pays, avaient "baissé de 40 à 50%" depuis le début de l'année après les attaques des rebelles yéménites houthis, rapporte l'AFP.

Les houthis affirment viser des navires liés à Israël ou à ses soutiens en solidarité avec la bande de Gaza bombardée sans répit depuis le 7 octobre. Ces attaques ont poussé de nombreux armateurs à contourner l'Afrique et à suspendre les transits par la mer Rouge et le Canal de Suez, par où transitent habituellement 12 à 15% du trafic mondial, selon l'UE.

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L'armée israélienne a annoncé que le drone tombé près du village de Arbel, situé à proximité du lac de Tibériade , « n'appartenait probablement pas » à l'armée israélienne et que les « circonstances de l'incident font l'objet d'une enquête », selon le Haaretz.

Plus tôt dans la journée, le journal israélien a rapporté qu'une équipe de déminage de la police avait examiné les lieux où un drone s'était écrasé.

Le président du Parlement, Nabih Berry, présidant la séance consacrée à la discussion du budget, le 26 janvier 2024. Photo Ali Fawaz/Compte Flickr du Parlement

Dans un entretien accordé à notre journal, le président du Parlement Nabih Berry estime que le Liban a besoin d'un chantier de redressement similaire à ce qu'a fait MBS pour l'Arabie saoudite.

Mounir Rabih vous livre les détails ➡️ Berry à « L'OLJ » : Qu'Israël applique la 1701 et la question des 10 km sera derrière nous.

Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, est persona non grata en Israël après ses propos comparant la guerre à Gaza à la Shoah, a annoncé le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, cité par l'AFP.

« J'ai informé le président Lula qu'il est persona non grata en Israël jusqu’à ce qu'il s'excuse et retire ses propos », a déclaré M. Katz lors d'une visite au mémorial de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem, où il avait convoqué l'ambassadeur brésilien en Israël après ces déclarations.

Le président brésilien a accusé dimanche Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, en comparant l'offensive israélienne à l'extermination des Juifs par les nazis.

Toujours en mer Rouge, où le trafic maritime est perturbé par des attaques des rebelles houthis qui disent agir par solidarité avec les Palestiniens, l'Union européenne a officiellement lancé sa mission de protection du trafic maritime, a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

« L'Europe va assurer la liberté de navigation en mer Rouge, en coordination avec nos partenaires internationaux », s'est félicitée Mme von der Leyen, sur X (ex-Twitter).

Un cargo américain a signalé avoir subi une « attaque de missile » au large du Yémen et demandé une assistance militaire, a indiqué la société de sécurité maritime Ambrey. La société ajoute que les communications radio indiquaient que « l'équipage était indemne ».

Le point sur la situation au Liban-Sud, où le calme prévaut, au cours des deux dernières heures : 

- Des tirs de roquettes ont ciblé le nord d'Israël, selon une source sécuritaire. Ces tirs n'ont pas encore été revendiqués et l'armée israélienne n'a fait état d'aucune frappe.

- L'aviation israélienne a bombardé une maison de la périphérie de Adaïssé, dans le caza de Marjeyoun, selon des habitants. Aucune information n'était jusqu'à présent disponible concernant de potentielles victimes. 

Le Qatar a appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui entraînerait l'arrêt des attaques menées par les houthis du Yémen contre le trafic maritime dans les eaux stratégiques de la mer Rouge qui ont notamment perturbé les livraisons d'hydrocarbures.

➡️ Retrouvez ici toutes les déclarations de Saad al-Kaabi, ministre qatari de l'Energie. 

Une unité de déminage de la police israélienne s'est déployée à l'endroit où un drone a atterri près du Lac de Tibériade, dans le nord d'Israël, selon le Haaretz. Le quotidien ne précise pas d'où est arrivé le drone. 

Le Hezbollah n'a pas encore revendiqué de frappes contre Israël aujourd'hui. 

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 29.092 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Il a également fait état d'un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures, et de 69.028 blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre.

La Norvège, qui préside le groupe des donateurs internationaux pour la Palestine, a annoncé avoir négocié un accord temporaire entre Israël et l'Autorité palestinienne (AP) pour éviter aux Palestiniens d'être étranglés financièrement.

En vertu d'un accord remontant à 1994, l'Autorité palestinienne reçoit des taxes, - les recettes du dédouanement collectées par Israël pour le compte de l'AP - mais Israël retient certains de ces fonds depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, pour éviter que l'organisation islamiste ne perçoive des financements. En réaction, l'Autorité palestinienne a refusé tout transfert de fonds venant d'Israël.

➡️ Retrouvez ici tous les détails de l'accord et les déclarations d'Oslo. 

Des manifestants portent un drapeau palestinien lors d'un sit-in devant la Cour internationale de justice, le 26 janvier 2024 à La Haye. REUTERS/Piroschka van de Wouw/File Photo

Le chef de la diplomatie palestinienne, Riad Al-Maliki, a déclaré devant la Cour internationale de justice que son peuple subissait le « colonialisme et l'apartheid » sous l'occupation israélienne.

« Les Palestiniens subissent aussi bien le colonialisme et l'apartheid » et « certains s'indignent de ces paroles mais ils devraient s'indigner de la réalité qui est la nôtre », a déclaré M. Al-Maliki devant la plus haute juridiction de l'ONU, selon des propos rapportés par l'AFP.

La CIJ tient à partir d'aujourd'hui des audiences sur les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967, avec un nombre inédit de 52 pays appelés à témoigner. Les Etats-Unis, la Russie ou encore la Chine s'adresseront aux juges lors d'une session répartie sur une semaine au Palais de la Paix à La Haye.

➡️ Plus de détails ici.

Israël prévoit de poursuivre ses opérations militaires à grande échelle dans la bande de Gaza pendant encore six à huit semaines, alors qu'il se prépare à lancer une invasion terrestre de Rafah, ont déclaré quatre responsables au fait de la stratégie, selon Reuters.

Les chefs militaires pensent qu'ils peuvent endommager de manière significative les capacités restantes du Hamas pendant cette période, ouvrant ainsi la voie à un passage à une phase de moindre intensité de frappes aériennes ciblées et d'opérations des forces spéciales, selon les deux responsables israéliens et les deux responsables régionaux qui requis l'anonymat pour s'exprimer librement.

Il y a peu de chances que le gouvernement de Benjamin Netanyahu tienne compte des critiques internationales et annule l'assaut terrestre de Rafah, a déclaré Avi Melamed, ancien responsable des services de renseignement israéliens et négociateur lors de la première et de la deuxième intifada palestinienne, ou soulèvements, dans les années 1980 et 2000.

« Rafah est le dernier bastion du Hamas et il y reste des bataillons qu'Israël doit démanteler pour atteindre ses objectifs dans cette guerre », a-t-il ajouté.

Les houthis ont annoncé avoir pris pour cible le navire Rubymar dans le golfe d'Aden et indiqué qu'il risquait de couler. Ils ont également affirmé avoir abattu un drone américain à Hodeida, selon un porte-parole militaire du groupe.

Selon la société britannique de risques maritimes Ambrey, un cargo à écoutilles ouvertes battant pavillon du Belize, immatriculé au Royaume-Uni et exploité par le Liban, a été attaqué dimanche dans le détroit de Bab el-Mandeb, au large du Yémen.

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a indiqué que l'équipage avait abandonné un navire au large du Yémen après une explosion.

Le point sur la situation au Liban-Sud ce matin :

- Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Aïta el-Chaab et Dhayra (caza de Tyr), rapporte notre correspondant en citant des habitations de la région.

- Des avions de guerre israéliens ont mené deux raids sur la zone située entre les villages de Boustane et Yarine (caza de Tyr), selon une source sécuritaire.

Un responsable du Hamas basé au Qatar a déclaré à Reuters que le groupe estimait avoir perdu 6.000 combattants au cours du conflit qui dure depuis quatre mois, soit la moitié des 12.000 combattants qu'Israël affirme avoir tués.

Le Hamas peut continuer à se battre et est prêt à une longue guerre à Rafah et à Gaza, a déclaré le responsable, qui a requis l'anonymat.

« Les options de Netanyahou sont difficiles et les nôtres aussi. Il peut occuper Gaza, mais le Hamas est toujours debout et se bat. Il n'a pas atteint son objectif de tuer les dirigeants du Hamas ou d'anéantir le Hamas », a-t-il ajouté.

L'armée israélienne a poursuivi ses opérations dans l'ouest de Khan Younès, a affirmé un porte-parole de la troupe cité par le Haaretz.

Au cours des dernières 24 heures, l'armée de l'air a frappé plusieurs escadrons du Hamas. Des soldats israéliens au sol ont mené des raids au cours desquels des armes, des drones, des charges explosives et d'autres équipements militaires ont été localisés.

Le Conseil régional de Haute Galilée a annoncé que l'armée israélienne a fermé plusieurs routes dans le nord d'Israël pour des raisons de sécurité, selon le Haaretz.

La circulation a été interdite aux civils au niveau de plusieurs intersections. 

Le président américain Joe Biden avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Tel-Aviv, le 18 octobre 2023. Brendan Smialowski/AFP

Washington a adopté une série de mesures en faveur des Palestiniens, en partie pour faire pression sur Israël, toujours opposé à un cessez-le-feu à Gaza.

➡️ Amélie Zaccour vous en parle ici. 

Israël a formalisé son opposition à ce qu'il appelle la « reconnaissance unilatérale » d'un État palestinien et a déclaré que tout accord de ce type devait être conclu par le biais de négociations directes, rapporte Reuters.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a soumis cette « décision déclaratoire » au vote du cabinet, qui a approuvé la mesure à l'unanimité, selon un communiqué.

Le point sur la situation à la frontière libano-israélienne dimanche soir :

Un calme relatif régnait au Liban-Sud, probablement en raison des fortes pluies, selon notre correspondant.

Un seul incident a été signalé après minuit : deux obus d'artillerie israéliens sont tombés dans les environs de Aïta el-Chaab et de Rmeich (cazade Bint Jbeil), selon des sources sécuritaires.

Côté libanais, le Hezbollah a revendiqué dimanche neuf frappes sur le nord d'Israël. 

Des responsables iraniens ont averti le parti chiite de ne pas donner au "Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une raison de lancer une guerre plus large au Liban ou ailleurs", a déclaré dimanche un membre du Hezbollah au Washington Post.

A La Haye, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction des Nations unies, doit commencer aujourd'hui à examiner les conséquences juridiques de l'occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967.

Ces audiences, réalisées à la suite d'une demande de l'Assemblée générale de l'ONU, sont totalement distinctes des récentes requêtes très médiatisées de l'Afrique du Sud auprès de la cour.

De vives inquiétudes ont été exprimées dans le monde, y compris par Washington, allié d'Israël, face à la perspective d'une offensive contre Rafah que Benjamin Netanyahu se montre déterminé à lancer.

« Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela », a dit le Premier ministre israélien samedi, avant de réaffirmer dimanche viser « une victoire totale » contre le Hamas.

Selon Benny Gantz, une offensive se ferait de manière coordonnée et dans le cadre d'un dialogue avec les « partenaires américains et égyptiens », « en facilitant l'évacuation des civils » pour « minimiser (...) autant que possible » le nombre de victimes dans leurs rangs.

Israël n'a pas encore officiellement fourni de détails sur les modalités d'une évacuation des civils et le lieu de leur relocalisation.

« Si d'ici au ramadan, les otages ne sont pas à la maison, les combats continueront partout, y compris dans la région de Rafah », a déclaré dimanche à Jérusalem le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu.

« Le Hamas a le choix. Ils peuvent se rendre, libérer les otages et les civils de Gaza pourront ainsi célébrer la fête du ramadan », a ajouté l'ex-chef de l'armée dans un discours devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines.

Le ramadan, le mois saint des musulmans, doit commencer autour du 10 mars.

Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah si les otages israéliens détenus à Gaza n'étaient pas libérés d'ici au début du ramadan, en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelque 1,4 million de Palestiniens entassés dans la ville.

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de ce 136e jour de la guerre de Gaza et de ses répercussions en Cisjordanie, au Liban-Sud, en mer Rouge et dans le Moyen-Orient en général.