Un projet de résolution américain à l'ONU défend un cessez-le-feu provisoire à Gaza

Les États-Unis ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour souligner le « soutien à un cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que possible », selon le texte de la résolution consulté lundi par l'agence Reuters.

Washington s'était opposé à l'utilisation du mot « cessez-le-feu » dans toute action de l'ONU concernant la guerre entre Israël et le Hamas, mais le projet de texte américain reprend les termes que le président Joe Biden avait dit avoir utilisé la semaine dernière pendant ses conversations avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Le projet de résolution « détermine également que dans les circonstances actuelles, une offensive terrestre majeure à Rafah entraînerait des dommages supplémentaires pour les civils et leur déplacement, y compris potentiellement dans les pays voisins ». Il précise qu'une telle action « aurait de graves implications pour la paix et la sécurité régionales, et souligne par conséquent qu'une telle offensive terrestre majeure ne devrait pas avoir lieu dans les circonstances actuelles ».

Israël envisage de prendre d'assaut Rafah, ville du sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge, ce qui suscite l'inquiétude de la communauté internationale, qui craint qu'une telle action n'aggrave considérablement la crise humanitaire dans l'enclave.

Il n'est pas précisé si le projet de résolution sera soumis au vote, ni quand il le serait. Les États-Unis ont présenté ce texte après que l'Algérie a demandé aux 15 membres du Conseil de voter mardi sur son projet de résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat. La déléguée américaine auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a rapidement fait savoir que ce texte ferait l'objet d'un veto.

Washington protège traditionnellement son allié Israël des actions de l'ONU et a déjà opposé son veto à deux reprises à des résolutions du Conseil depuis le 7 octobre. Mais il s'est également abstenu à deux reprises, permettant au Conseil d'adopter des résolutions visant à accroître l'aide humanitaire à Gaza et appelant à des pauses humanitaires urgentes et prolongées dans les combats.

Les États-Unis, l'Égypte, Israël et le Qatar cherchent à négocier une trêve dans la guerre et la libération des otages détenus par le Hamas. 

La guerre de Gaza a commencé lorsque les combattants du Hamas, le groupe islamiste qui dirige Gaza, ont attaqué Israël le 7 octobre, tuant 1 200 personnes et capturant 253 otages, selon les décomptes israéliens. En représailles, l’État hébreu a lancé un assaut militaire implacable sur Gaza qui, selon les autorités sanitaires locales, a tué plus de 28 000 Palestiniens.