Le conseiller principal américain pour la sécurité énergétique mondiale, Amos Hochstein a déclaré samedi que les Etats-Unis faisaient le maximum pour « maintenir l'intensité des combats au niveau le plus faible au Liban-Sud ».
M. Hochstein, qui a mis en œuvre l'accord sur la frontière maritime entre le Liban et Israël en octobre 2022, a affirmé qu'ils veut empêcher l'embrasement du conflit entre le Hezbollah et Israël, parallèlement à la guerre qui oppose l’État hébreu au Hamas palestinien à Gaza, depuis le 7 octobre dernier.
S'exprimant en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich dans un entretien avec la chaîne al-Arabiya, l'émissaire américain a estimé que « ce conflit est relativement stable » à la frontière libano-israélienne. « Mais c'est tout de même un conflit, avec des milliers de missiles tirés par le Hezbollah et des groupes terroristes d'une part, et Israël de l'autre, qui forcent les habitants à quitter leurs régions et tuent des gens des deux côtés de la frontière », a-t-il ajouté, précisant dans ce cadre que plus de 100 000 habitants ont été déplacés du Liban-Sud depuis le début des hostilités.
« Nous travaillons donc à des solutions durables susceptibles de mener à la cessation des hostilités », a souligné Amos Hochstein, estimant nécessaire « que les habitants du Liban-Sud et les Israéliens du nord d'Israël puissent rentrer chez eux ».
Le conseiller principal américain, qui s'est rendu au Liban en janvier dernier puis en Israël début février, a insisté sur les garanties de sécurité nécessaires à ce retour. « Depuis le 6 octobre (veille de l'attaque du Hamas contre l’État hébreu), les conditions ont changé. Nous devons désormais avoir un accord plus global, constitué d'avancées de la part des deux parties adverses pour garantir cet accord », a-t-il précisé.
Pour ce faire, l'émissaire américain a affirmé que les États-Unis « disposaient de canaux de communications avec toutes les parties au Moyen-Orient ». « Il est important de poursuivre le dialogue de manière calme et directe, pour que toutes les parties mettent leurs conditions sur la table et envisagent une sortie de crise », a-t-il ajouté, tout en espérant « une solution diplomatique » du conflit qui en est à son 134e jour.
Amos Hochstein a noté dans ce cadre que les États-Unis devront « redoubler d'efforts avec leurs alliés européens et du Golfe, pour soutenir le Liban dans les années à venir ». Ils devront « substantiellement renforcer les forces armées libanaises ainsi que l'économie du Liban-Sud, qui a été sévèrement touchée » par les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Les États-Unis sont, rappelle-t-on, un donateur-clé de l'armée libanaise et de ses 80 000 soldats et officiers, ayant fourni plus de 3 milliards de dollars d'aide militaire depuis 2006.
L'émissaire américain a insisté sur la nécessité d'une coalition de soutien international afin de remettre le Liban sur pied. « J'espère que nous aurons le soutien (des alliés du Golfe) dans cette prochaine phase », a-t-il ajouté. L'économie libanaise s'est effondrée en 2019, et le pays n'a pas encore mis en œuvre les réformes structurelles qui lui permettraient de recevoir 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza avaient tué plus de 1 160 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP. Ils avaient aussi enlevé 250 personnes, dont 130 sont toujours détenues à Gaza. En représailles, Israël a lancé une offensive sans précédent contre Gaza, qui a fait jusqu'à présent 28 858 morts et 68 667 blessés, d'après les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
commentaires (8)
Vous aviez négocié en 2006 et c’était quoi le Résultat avec Hezbollah Plus d’armement et plus de Destruction
william semaan
15 h 07, le 18 février 2024