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Économie - Énergie

Électricité du Liban accepte les paiements en dollars, une première

La majoration de 20 % sur le taux de change qui était appliqué pour convertir en livres les tarifs de l’office a été supprimée.

Électricité du Liban accepte les paiements en dollars, une première

La centrale électrique de Zouk, dans le Kesrouan, un des sites opérés par EDL. Photo P.H.B.

Électricité du Liban a publié un communiqué annonçant une modification partielle de ses tarifs alors que le processus d’unification du taux de change au Liban a passé un nouveau cap avec l’adoption du budget de 2024 et la publication de la circulaire n° 167 de la Banque du Liban.

Le fournisseur public a également – et surtout – annoncé que ses abonnés pourront payer leurs factures en dollars, une première depuis sa création en 1964, les administrations et les institutions publiques libanaises ne pouvant normalement pas réclamer des paiements en devise, sauf exceptions prévues par la loi.

Dans son communiqué, EDL affirme avoir consulté en amont le Conseil d’État qui s’est prononcé le 21 novembre 2023 et le comité de législation et de consultation – l’un des deux comités consultatifs affiliés au ministère de la Justice – qui a rendu son avis le 9 décembre 2023. La décision a également été approuvée par les « autorités compétentes », précise encore l’établissement public. Selon une source à l’office, un compte spécial a été créé à la Banque du Liban pour l’occasion.

Pour mémoire

EDL : les factures avec les nouveaux tarifs seront émises en février 2023

Suppression de frais

Au niveau des modifications apportées aux tarifs d’EDL, qui vont commencer à s’appliquer sur les factures de mai 2023, actuellement en cours d’édition :

• Certains frais d’abonnement ont été annulés, notamment ceux de 4,3 dollars, 8,6 dollars et 17,5 dollars exigés des abonnés dépendamment de la puissance délivrée ou des paliers de consommation.

• La majoration de 20 % sur le taux de change qui était appliqué pour convertir en livres les tarifs de l’office, fixés en dollars, a elle aussi été supprimée. Le taux de change en question était celui de la plateforme Sayrafa de la Banque du Liban dont le niveau est désormais aligné sur le taux du marché libre (89 500 LL pour un dollar) après avoir longtemps évolué en dessous.

EDL assure que ces changements visent à soulager les citoyens aux revenus les plus modestes et à « soutenir les secteurs économiques du pays ». Toujours selon le fournisseur, ceux qui ont « des abonnements à 15 et 20 ampères, qui constituent environ 72 % des abonnés à l’électricité basse tension, verront la valeur des frais fixes de leurs factures baisser de 46 % », contre une baisse de 51 % pour les entreprises qui ont souscrit à des abonnements moyenne tension.

La situation d’Électricité du Liban a atteint un niveau critique pendant la crise en raison de son incapacité à s’autofinancer, ses tarifs ayant longtemps été gelés à un niveau beaucoup plus bas que celui nécessaire pour assumer ses coûts de production. Ces tarifs ont finalement été modifiés en novembre 2022, une première en 28 ans. Pour plus de visibilité, compte tenu de la volatilité de la livre libanaise depuis le début de la crise qui a éclaté en 2019, ils ont également été fixés en dollars. Pour les convertir en livres libanaises, EDL utilisait le taux de la plateforme Sayrafa de la BDL, majoré de 20 %.

La collecte des factures accuse encore plusieurs mois de retard, mais EDL a multiplié les appels ces derniers jours à la population, aux autorités et aux ONG qui encadrent les camps de réfugiés palestiniens et syriens au Liban à mettre leurs paiements à jour. La production a sensiblement augmenté ces derniers temps par rapport aux pires moments qu’a connus EDL depuis le début de la crise, même si la distribution n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire.

Électricité du Liban a publié un communiqué annonçant une modification partielle de ses tarifs alors que le processus d’unification du taux de change au Liban a passé un nouveau cap avec l’adoption du budget de 2024 et la publication de la circulaire n° 167 de la Banque du Liban.Le fournisseur public a également – et surtout – annoncé que ses abonnés pourront payer leurs...

commentaires (4)

EDL accepte les paiements en dolars "fresh" et exige les paiements en LL en liquide. EDL appartient a ce meme etat qui a vole notre epargne. Et maintenant, ils nous volent de nouveau en refusant les paiements par cheques ou virements, comme partout ailleurs dans le monde. EDL est le centre nodal de la corruption au Liban depuis plus de vingt ans. Et, de plus, EDL se permet de violer impunement la propriete privee en deplacants ses poteaux pour complaire a des sous-traitants mafieux. Tout ca pour deux heures d'electricite par jour facturees a prix d'or ? Canaille sans foi ni loi !

Michel Trad

20 h 27, le 07 février 2024

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Commentaires (4)

  • EDL accepte les paiements en dolars "fresh" et exige les paiements en LL en liquide. EDL appartient a ce meme etat qui a vole notre epargne. Et maintenant, ils nous volent de nouveau en refusant les paiements par cheques ou virements, comme partout ailleurs dans le monde. EDL est le centre nodal de la corruption au Liban depuis plus de vingt ans. Et, de plus, EDL se permet de violer impunement la propriete privee en deplacants ses poteaux pour complaire a des sous-traitants mafieux. Tout ca pour deux heures d'electricite par jour facturees a prix d'or ? Canaille sans foi ni loi !

    Michel Trad

    20 h 27, le 07 février 2024

  • Chouette, il me reste des lollars…

    Gros Gnon

    20 h 06, le 07 février 2024

  • Ok ! Donc on peut payer nos factures en chèque $ émis sur la BdL. C’est normal. Sinon, oublions la monnaie nationale et passons tout en dollars surtout nos dépôts dans les banques. Quand est ce que ces voyous de l’Etat comprendront que ce sont eux qui se sont endettés à outrance et qui aujourd’hui n’honorent pas les dettes. Dito pour ces voyous de banquiers qui ont géré nos dépôts comme Al Capone gérait son business

    Lecteur excédé par la censure

    09 h 43, le 07 février 2024

  • Il suffirait ( probablement plus facile en théorie) aux autorités d'imposer d'une façon ou une autre aux ONG , réfugiés palestiniens, syriens et les administrations publiques de payer leurs factures .. cela suffirait amplement afin d'alléger la dette, sauf si ces autorités s'amusaient à louer les services de deux navires centrales...

    C…

    08 h 05, le 07 février 2024

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