Jonathan Gibson lors de la rencontre de WASL entre Sagesse et al-Naft, mercredi au stade Antoine Choueiri de Ghazir. Photo FIBA
Au lendemain de sa précieuse victoire contre al-Naft (89-82), Sagesse peut se réveiller avec la sensation d’avoir fait d’une pierre deux coups. Sur le plan comptable, les Verts sont désormais certains de figurer parmi les trois premiers du groupe A de la WASL (West Asian Super League), synonyme de qualification pour les barrages préalables à une accession en demi-finale (qui se fera directement pour les deux premiers de groupe).
Mais ils viennent surtout de s’assurer d’une chose encore plus importante pour la suite de leur saison : avoir trouvé la solution au poste de meneur de jeu en la personne de Jonathan Gibson. Arrivé à la rescousse le 10 janvier dernier pour pallier le vide créé par le départ prématuré de Pierre Jackson en direction de la Chine, seulement deux mois après sa signature avec le club de Ghazir.
« Une grande valeur ajoutée »
L’ancien joueur des Boston Celtics a en tout cas démontré qu’il pourrait bien être la réponse aux problèmes rencontrés par l’équipe de Jad el-Hajj ces derniers temps pour mener le jeu. Ce dernier n’a pas manqué de féliciter sa nouvelle recrue, avec qui il discutait depuis l’année dernière, d’après ses propos en conférence de presse : « J’ai commencé à lui parler en novembre. Je savais à quel point il pouvait être important pour nous », a déclaré le sélectionneur des Cèdres à l’issue de la rencontre. « C’est une grande valeur ajoutée pour l’équipe. Il fait du bon travail en jouant – chaque fois que nous voulons qu’il marque, il le fait. Il fait des passes. Il partage le ballon. Il fait tout pour l’équipe. J’espère que nous pourrons nous améliorer jour après jour et qu’il nous emmènera jusqu’au bout », a-t-il ajouté.
De deux ans l’aîné de son nouveau coach, l’ancien joueur NBA de 36 ans lui a prouvé ce mercredi soir qu’il ne s’était pas trompé sur son choix, en réalisant une prestation de haute volée avec 29 points, 5 passes, 4 rebonds et 2 interceptions. L’Américain s’est surtout illustré derrière la ligne des trois points d’où il a enchaîné pas moins de 7 tirs primés pour permettre à son équipe de s’imposer 89-82 face aux Irakiens d’Al-Naft, derniers du groupe et, sauf immense retournement de situation, prochainement éliminés de la compétition.
S’il s’agissait de sa première apparition en WASL, Gibson n’a eu besoin d’aucune période d’adaptation pour apprivoiser un basket ouest-asiatique auquel il s’était déjà familiarisé lors de son passage en Iran, dans les rangs de l’équipe du Bandar Imam Petrochimi il y a une dizaine d’années avec qui il avait conquis la Super Ligue iranienne.
Jonathan Gibson dans ses œuvres lors de la rencontre de WASL entre Sagesse et al-Naft, mercredi au stade Antoine Choueiri de Ghazir. Photo FIBA
Recherche d’« alchimie »
« Je pense que l’expérience acquise en jouant en Iran, c’est un jeu similaire à celui d’ici. C’est physique. Et je pense que cela m’a bien préparé pour ici aussi », a estimé celui qui a également porté les couleurs des Dallas Mavericks.
Mais le Californien ne perd pas de vue qu’il a encore besoin de temps pour se fondre dans le collectif des Verts : « Il y a encore du travail concernant notre communication et notre alchimie en tant qu’équipe, a-t-il ajouté. Mais je pense que cela s’améliore de jour en jour. Nous devons nous améliorer et nous faire confiance, et tout devrait bien se passer. »
Tout semble en effet rentrer dans l’ordre pour Sagesse. Après la déconvenue subie récemment au tournoi dernier de Dubaï, brillamment remporté par Riyadi, les Verts seront maîtres de leur destin pour terminer à la 2e place de leur groupe dans deux semaines, le 14 février, contre les Syriens d’al-Ittihad Alep (3es), qui auront fort à faire entre-temps face aux Iraniens de Gorgan, le leader incontesté contre qui Sagesse s'était lourdement incliné il y a quinze jours (81-68). Une belle occasion d’offrir à leurs nombreux amoureux un cadeau de choix pour le jour de la Saint-Valentin.
Dans le groupe B, Riyadi occupe toujours la première place, en attendant le duel avec al-Wehda de Damas, mercredi prochain à Zouk Mikael. Un groupe B qui avance à rythme réduit depuis le 15 novembre dernier, date à laquelle le club palestinien de Cisjordanie, l’Orthodoxe de Beit Sahour, a dû renoncer à sa participation à la ligue ouest-asiatique en raison de la guerre entre le Hamas et Israël et la situation sécuritaire dans les territoires palestiniens, où toutes les compétitions sont suspendues depuis le mois d’octobre, jusqu’à nouvel ordre.
