Une mosaïque de Saint Charbel a été installée vendredi matin à la basilique Saint-Pierre, au Vatican, un hommage à l'ermite de Annaya que les Libanais ont célébré à l'appel du chef de l'Église maronite, le cardinal Béchara Raï.
La mosaïque a été placée à 9h30 au sous-sol de la basilique, à proximité de la tombe de saint Paul VI, le pape qui avait canonisé Charbel Makhlouf en 1977.
L'ambassadeur du Liban au Vatican, Farid Élias el-Khazen, qui est à l'origine de cette initiative, raconte les détails du projet à L'Orient-Le Jour. « L'idée a été lancée en 2019. Nous voulions à la base construire une chapelle sous la basilique Saint-Pierre, mais le cardinal Angelo Comastri a estimé qu'il n'y avait pas assez d'espace. Nous avons alors convenu d'installer une mosaïque de Saint Charbel », explique-t-il. Celle-ci a été conçue dans l'atelier « Fabbrica di San Pietro » rattaché au Vatican. Elle a été bénie par le pape François le 15 novembre dernier.
مشاهد من احتفال رفع موزييك القديس شربل بقرب قبر ومذبح القديس البابا بولس السادس في الفاتيكان والذي أعلن في عهد حبريته قداسة شربل.#البطريركية_المارونية #البطريرك_الراعي #الراعي #لبنان #شركة_ومحبة pic.twitter.com/ue6Kk9qsdn
— البطريركية المارونية (@bkerki) January 19, 2024
L'installation de la mosaïque s'est déroulée vendredi matin en présence du pape François, dans le cadre d'une cérémonie présidée par le cardinal Mauro Gambetti, à laquelle le cardinal Claudio Gugerotti, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, l'ambassadeur el-Khazen, et l'évêque libanais Rafic Warcha, recteur de l'église de San Marone à Rome, ont entre autres pris part.
« Il s'agit de la dernière mosaïque à être installée dans la basilique » devenue saturée, note M. el-Khazen, rappelant que la dernière, celle d'un saint philippin, avait été placée il y a plusieurs années.
Engouement au Liban
Au Liban, les cloches des églises ont retenti simultanément avec l'installation de la mosaïque. Des messes ont été célébrées à travers le pays à l'appel du patriarche Raï. Une foule s'est également rassemblée au couvent Saint Maron du village de Annaya qui abrite la tombe de Saint Charbel et dans son village natal, Baakafra (Liban-Nord).
Plusieurs élus libanais ont salué l'installation de la mosaïque au Vatican. « Le message que véhicule le Liban sur la propagation de la paix et de la tolérance s'étend dans le monde entier avec Mar Charbel », a réagi le député Ziad Hawat sur X. « Saint Charbel est un cadeau du Liban au monde », a écrit le député Kataëb Élias Hankach sur X. « Saint Charbel élève à nouveau haut le nom du Liban pour nous dire de ne pas désespérer », a de son côté salué le député Adib Abdel Massih.
commentaires (5)
Au lieu de penser à flétrir leurs saintes et saints, les maronites auraient du bâtir un pays digne de l être , et non une porcherie.
Robert Moumdjian
07 h 35, le 21 janvier 2024