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Politique - Focus

Nomination du chef d’état-major : tout le monde attend Slim

Le Conseil des ministres se réunit vendredi, mais ce dossier ne sera pas au menu.

Nomination du chef d’état-major : tout le monde attend Slim

Le ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, et le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, le 26 décembre 2023. Photo tirée du site web du ministère de la Défense

« Rien ne presse. » C’est par cette formule laconique que le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, répond à la question de L’Orient-Le Jour sur le dossier de la nomination d’un chef d’état-major de l’armée, après la prorogation du mandat du chef de l’institution militaire, Joseph Aoun, le 15 décembre. La tambouille mijote donc encore et la question ne serait même pas évoquée lors du prochain Conseil des ministres qui devrait se tenir vendredi, selon une source gouvernementale. D’autant que le premier concerné, en l’occurrence le ministre sortant de la Défense Maurice Slim – et derrière lui le Courant patriotique libre – maintiennent leur veto à toute nomination avant l’élection d’un nouveau président de la République.

Cette passivité contraste avec le forcing exercé par le général Joseph Aoun lui-même avant les fêtes de fin d’année pour que soient nommés aussi bien son adjoint que le reste des membres du Conseil militaire (organe décisionnel de l’armée). « Le dossier n’est plus aussi chaud depuis la prorogation du mandat du chef de la troupe. Car ce dernier est de retour  aux commandes de l’institution pour un an », explique un militaire sous couvert d’anonymat. Il précise toutefois qu’il est « important de pourvoir au poste de chef d’état-major ainsi qu’au reste des sièges du Conseil militaire pour faciliter la tâche à Joseph Aoun ».

Pour mémoire

Mikati-Slim : retour à la case tensions

Au-delà des considérations purement militaires et administratives, ce dossier a une dimension politique. D’abord parce que le Parti socialiste progressiste met tout son poids dans la balance pour que Hassane Audi, officier druze, soit nommé chef d’état-major, ce poste revenant traditionnellement à cette communauté. Ensuite, et surtout, parce que le ministre de la Défense persiste et signe dans son opposition à toute désignation de fonctionnaires par un cabinet qui expédie les affaires courantes stricto sensu. Théoriquement, M. Slim rejoint par là l’écrasante majorité des protagonistes chrétiens qui estiment que la priorité devrait être accordée à la présidentielle – même si les Marada (deux ministres) se sont montrés disposés à faire preuve de flexibilité sur ce plan. Mais ses calculs ne sont pas les mêmes. Et pour cause : le CPL est sorti grand (et seul) perdant de la séance parlementaire du 15 décembre. À l'heure où tous les protagonistes ont pu outrepasser la volonté du courant aouniste et maintenir le chef de l’armée à son poste, le CPL cherche désormais à s’affirmer comme l’élément incontournable dans la nomination des membres du Conseil militaire. « Rien de nouveau à ce sujet », lâche ainsi une personnalité proche du ministre de la Défense. Elle précise que contrairement à ce qui a été dit dans les médias, la réunion de M. Slim avec le président de la Chambre, Nabih Berry, la semaine dernière, n’a pas porté sur ce dossier, mais était « d’ordre social ».

Mortada relance sa mission
De sources concordantes, on croit savoir que l’une des solutions évoquées dans les coulisses voudrait que le gouvernement outrepasse le ministre Slim et nomme le chef d’état-major et le reste des membres du Conseil militaire. Un scénario que Nagib Mikati semble vouloir éviter.  « Nous ne voulons défier personne. Et la question sera évoquée en Conseil des ministres en temps voulu », a-t-il dit lundi dans une interview à la chaîne al-Hurra, évoquant une « sorte d’entente » autour du candidat au poste de chef d’état-major, dans une allusion à Hassane Audi. « Mais si le ministre de la Défense a d’autres noms, qu’il les propose », a ajouté M. Mikati, dans un message clair à M. Slim avec lequel il entretient des relations très tendues. « Aujourd’hui, nous œuvrons pour rendre à la normale les rapports entre les deux hommes, avant de penser au chef d’état-major », affirme une source ministérielle. Elle révèle que Mohammad Mortada, ministre de la Culture, proche du tandem chiite, s’est récemment entretenu avec son collègue de la Défense dans le cadre de sa mission de bons offices. « Ce processus devrait au final aboutir à la nomination d’un chef d’état-major », estime-t-elle.  

« Rien ne presse. » C’est par cette formule laconique que le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, répond à la question de L’Orient-Le Jour sur le dossier de la nomination d’un chef d’état-major de l’armée, après la prorogation du mandat du chef de l’institution militaire, Joseph Aoun, le 15 décembre. La tambouille mijote donc encore et la question ne serait...

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Le CPL prend ses rêves pour des réalités. Il a servi et ne servira plus à rien à part se lamenter sur les occasions ratées que ce parti n’a pas saisi pour imposer la souveraineté de son pays en choisissant le mauvais camp qui s’est servi de lui et l’a jeté maintenant qu’il a réussi grâce à lui de d’usurper notre souveraineté et notre démocratie. Il ferait mieux de se la mettre en veilleuse et de se racheter en s’alliant aux patriotes de notre pays au lieu de continuer leur mascarade pour exister.

Sissi zayyat

11 h 12, le 11 janvier 2024

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Commentaires (2)

  • Le CPL prend ses rêves pour des réalités. Il a servi et ne servira plus à rien à part se lamenter sur les occasions ratées que ce parti n’a pas saisi pour imposer la souveraineté de son pays en choisissant le mauvais camp qui s’est servi de lui et l’a jeté maintenant qu’il a réussi grâce à lui de d’usurper notre souveraineté et notre démocratie. Il ferait mieux de se la mettre en veilleuse et de se racheter en s’alliant aux patriotes de notre pays au lieu de continuer leur mascarade pour exister.

    Sissi zayyat

    11 h 12, le 11 janvier 2024

  • - CHEZ NOUS, LE CONSENSUS, - COMME LE CORONA, - EST UN MORTEL VIRUS,

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 46, le 10 janvier 2024

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