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Nos Lecteurs ont la Parole

Comment atteindre le bonheur...

Ce n’est vraiment pas facile de vivre avec quelqu’un de malheureux… Cette pensée m’a permis de comprendre ce que nous pressentions depuis toujours : « le bonheur » se prend très au sérieux. Non seulement pour soi, mais aussi pour les autres.

Chacun d’entre nous se doit d’être aussi heureux que possible pour son conjoint, pour ses enfants et pour ses amis. Il suffit de demander à un enfant ce que c’est que de grandir dans une famille où le père ou la mère ne sont pas heureux ; ou bien interroger les parents d’un gamin mal dans sa peau ; ils exprimeront dans les deux cas leurs peines et souffrances.

Un enfant de mes amis n’a pas eu une enfance particulièrement joyeuse. Puis, comme la plupart des adolescents, il s’est enfoncé dans son angoisse existentielle. Jusqu’au jour où il a compris qu’il choisissait la solution de facilité. N’importe qui peut être malheureux : cela n’exige ni courage ni effort. En revanche, le véritable exploit, c’est de se battre pour être heureux.

On pense trop souvent que le bonheur est une sensation qui nous tombe dessus un peu par hasard et que l’on ne contrôle pas vraiment, voire pas du tout.

En vérité, c’est tout le contraire : le bonheur dépend largement de soi. Il s’agit d’une bataille à livrer et non d’un cadeau de la providence qu’il suffit d’attendre.

Vivre mieux, c’est éviter certains écueils. Ne pas se comparer aux autres, il existe toujours quelqu’un d’apparemment plus heureux que nous, un parent, une relation ou, bien souvent, une personne que l’on connaît à peine. J’ai le souvenir d’avoir rencontré un jeune homme – Sébastien – à qui la chance et le succès semblaient plutôt sourire. Il racontait qu’il avait une épouse et des filles absolument merveilleuses, qu’il était animateur de radio et qu’il adorait son travail. Il paraissait faire partie d’une catégorie d’élus à qui tout réussit sans lever le petit doigt.

Puis la conversation avec Sébastien avait glissé sur le sujet d’internet, cet outil qu’il considérait comme extraordinaire car il lui permettait d’obtenir des informations sur « l’hypertension », une maladie dont souffrait son épouse. Alors que tout laissait à penser que cet homme était à l’abri du malheur !

Il faudrait se souvenir que la perfection est une illusion, on a tous une certaine image de la vie telle qu’on voudrait la vivre. Le problème, c’est que le travail, le conjoint, les enfants, la vie au quotidien correspond rarement à une image idéale.

Qui n’a jamais été victime d’un accroc de santé quelconque et qui n’a pas connu des problèmes de couple ? Et quand on finit par se réconcilier et dépasser les étapes de l’échec lié au couple, l’événement de la réconciliation se verra célébré avec émotion. Mais, au fait, il faut évacuer cette fameuse image de la famille « parfaite ».

L’un des meilleurs moyens de saboter le bonheur, c’est de chercher le moindre défaut, puis d’y concentrer toute l’attention. Un peu comme si, en regardant un toit, on ne voyait que l’espace vide laissé par une tuile cassée. Donc ne pas céder au syndrome de la « tuile manquante ». Une fois notre « tuile manquante » identifiée, il faudrait savoir si le fait de la posséder nous rendrait vraiment heureux. Puis une fois trouvée, remplaçons-la par une autre au besoin ou oublions-la, et concentrons-nous sur celles qui sont bien là, sur le toit.

L’une des plus importantes conclusions à laquelle j’ai abouti après des années de recherche, c’est qu’il y a très peu de rapports entre ce qui nous arrive et le fait d’être heureux. En y réfléchissant bien, cela semble logique. Nous connaissons tous des personnes qui mènent une vie relativement facile tout en étant fondamentalement malheureuses. D’autres ont beaucoup souffert mais se trouvent globalement satisfaites de leur sort.

Secret numéro un : la gratitude. Tous les gens heureux sont reconnaissants. Le bonheur méprise les ingrats. On a trop souvent tendance à penser que c’est à cause de leur malheur que les gens se plaignent, mais il serait plus juste de dire que c’est parce qu’ils se plaignent qu’ils finissent par devenir malheureux.

Secret numéro deux : comprendre que le bonheur n’est qu’un produit dérivé. Bien souvent, jaillissent des joies de toutes ces occupations qui donnent un sens à notre existence et qui peuvent aller de l’étude des insectes jusqu’à la pratique d’un sport. Plus on a des passions saines, plus on a des chances de faire l’expérience du bonheur.

Enfin, croire en quelque chose de permanent qui nous transcende, croire que notre vie a un sens bien plus profond peut également nous aider à nous sentir plus heureux. Nous avons tous besoin d’une croyance spirituelle ou religieuse, d’une philosophie de vie. Mais, quelle que soit la nôtre, elle devrait se conformer à cette évidence : la vie sourit à celui qui décide de voir le côté positif de presque toutes les situations.

Si, au contraire, nous nous attachons uniquement à l’aspect négatif, nous nous condamnons à broyer du noir. Tout comme pour le bonheur, le choix est en grande partie entre nos mains. Quand le doigt montre la lune, le faiseur d’embarras regarde le doigt et non la lune.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Ce n’est vraiment pas facile de vivre avec quelqu’un de malheureux… Cette pensée m’a permis de comprendre ce que nous pressentions depuis toujours : « le bonheur » se prend très au sérieux. Non seulement pour soi, mais aussi pour les autres. Chacun d’entre nous se doit d’être aussi heureux que possible pour son conjoint, pour ses enfants et pour ses...

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