OLJ / Par Dominique EDDE, le 11 décembre 2023 à 00h00
Illustration Joseph el-Hourany
Cesser d’écrire pour ne pas hurler. Ne pas nourrir les mots de haine. Ne pas faire semblant de ne pas. Qui sait ? C’est peut-être la fin de toute cohérence et c’est peut-être de l’amour qui se tait en attendant son heure.
Cesser d’écrire pour ne pas hurler. Ne pas nourrir les mots de haine. Ne pas faire semblant de ne pas. Qui sait ? C’est peut-être la fin de toute cohérence et c’est peut-être de l’amour qui se tait en attendant son heure.
J,AI ENVOYE LE DESSEIN ET LA NOTE A UNE VOYEUSE POUR DEMYSTIFICATION.
La "pause" sera plus tard ressentie comme un abandon de poste. Le beau dessin de l’illustrateur est éloquent. Un stylographe (un Montblanc, cela va sans dire) sur une page blanche. D’aucuns me disent que tous les écrivains ont peur de la page blanche, leur front de bataille. La guerre, c’est quelque chose…
Vous faites un formidable tandem. Mille mercis à vous deux. ❤️?
Il faut au contraire continuer à écrire, coûte que coûte, pour que l'histoire s'en rappelle ....pour ne pas oublier/ignorer les innocents qu'on humilie, qu'on torture, qu'on affame, qu'on laisse mourir de faim ou faute de soins..."De l'amour qui se tait", quelle belle métaphore....Oui, l'amour qui se tait, en attendant que l'horreur finisse, elle par se taire....
Entre auteur et lecteur, ou dans toute autre relation, il n’y pas de break, une pause. C’est que l’auteur ou toute autre personne veut rompre. C’est un combat, et non pas une partie de tennis. Nous sommes donc à la brèche 21 du journal de Gaza. Sans précipiter les événements, on a préféré en juillet attendre voir le déclenchement. La prudence est de mise comme si on écrit sous la torture. Le break en temps de guerre est l’occasion pour le plus fort de se renforcer, et qu’on devine sans aucune peine qui peut l’emporter dans cette partie de bras de fer…
De grâce, non !
J,AI ENVOYE LE DESSEIN ET LA NOTE A UNE VOYEUSE POUR DEMYSTIFICATION.
18 h 35, le 11 décembre 2023