Face au déluge de feu qui s’abat sur Gaza, la haine est le plus spontané, le plus compréhensible des sentiments. C’est aussi le pire. Il n’est pas une pensée qui puisse avoir un sens si elle est conçue à partir de la haine.
Regardons Waël Dahdouh poursuivre héroïquement son travail sur al-Jazeera, depuis Gaza, quelques heures seulement après avoir tenu sa femme et ses enfants morts dans ses bras. Regardons sur BBC Maoz Inon, l’homme qui a perdu ses parents dans le massacre du 7 octobre, supplier le gouvernement assassin de son pays de ne pas bombarder Gaza. La région est infestée de criminels ? Oui. Mais aussi habitée par combien d’hommes et de femmes qui résistent en silence et maintiennent les lumières allumées. Ne perdons pas de vue les passerelles, si fragiles soient-elles, si douloureux soit l’effort. Le combat contre la haine et le combat contre la barbarie, c’est le même.
Peut-être qu’il est grand temps que les leaders chrétiens et le patriarche maronite font une déclaration dénonçant le massacre qui se fait à Gaza
12 h 24, le 30 octobre 2023