L’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), présidée par Nicolas Chammas, a dénoncé mardi dans un long communiqué le projet de loi présenté par le vice-Premier ministre sortant Saadé Chami, qui demande à l’administration fiscale de détecter et de taxer les contribuables qui ont réalisé des bénéfices en jouant sur la différence du taux de change entre la livre libanaise et le dollar.
Le projet de loi vise spécifiquement les particuliers et les entreprises qui ont acheté des chèques de plus de 100.000 dollars sur le marché informel pour rembourser des prêts qu’ils avaient contractés avant la crise. Il prévoit aussi de reverser les taxes prélevées au Fonds de recouvrement des dépôts bloqués par les restrictions bancaires illégalement imposées depuis 2019, que le gouvernement prévoit d’instituer.
L’ACB considère que le secteur commercial fait partie des secteurs « visés par cette loi ». Il a tenu une réunion mardi consacrée à cet effet pour examiner les risques qu’il fait peser sur « tous les secteurs ».
« Les nombreuses lacunes de cette loi apparaîtront successivement devant les autorités compétentes » a estimé l’ACB, fustigeant notamment son caractère rétroactif ou son atteinte à la « liberté contractuelle ».
et entretemps, le peuple comme des brebis, résigné et passif devant ses loups…
05 h 14, le 13 novembre 2023