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Nos Lecteurs ont la Parole

La maladie d’amour

Il a été dit, à juste titre, qu’il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.

Une idée qui mérite d’être explorée et surtout développée.

Lorsque les émotions l’emportent sur l’esprit critique, il devient pratiquement impossible de pouvoir séparer le discernement et le bon sens du démentiel et de la médiocrité.

Et c’est précisément là où s’infiltrent l’hypocrisie et le mensonge et où se dissipent l’objectivité et l’analyse autocritique.

La haine prend donc le dessus et les intérêts égoïstes pointent leur nez. Les malentendus, les guerres et les barbaries s’imposent et par conséquent, la culture de la paix et la notion de fraternité humaine deviennent chimères.

C’est ainsi que prend forme Babel où règne la confusion la plus totale, où le chaos est le maître des lieux et où l’on parle plusieurs langues sans nullement se comprendre.

Comment faire pour essayer de casser ce cycle infernal des conflits et des incompréhensions ?

Là, il me vient à l’esprit une citation de Saint-Jean de la Croix, ce docteur de l’Église, poète mystique par excellence, qui dit « là où il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour, et vous recueillerez de l’amour ». Je pense également à une personne, beaucoup plus contemporaine, Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, dont le procès de béatification a été ouvert, et qui a misé toute sa vie sur l’amour.

Un amour gratuit qui triomphe de toute adversité et de toute vengeance. Un amour prêt à bâtir des passerelles et non des murailles.

C’est pour cela que le symbole prééminent de l’amour et de la paix, adopté par plusieurs religions, est, de ce fait, riche de sens. Il s’agit de la colombe et du rameau d’olivier. Un emblème symbolique très significatif.

Y a-t-il un autre moyen pour notre humanité bien malade, confrontée à l’absurde et menacée par la mort, de vaincre la peur et de rompre avec les antagonismes, au-delà des clivages inévitables qui peuvent séparer les hommes ou les communautés humaines ? En d’autres termes, quelle est la seule valeur sûre qui doit régir le monde pour aboutir à cet idéal, représenté par une société de paix et qui mérite d’être défendu avec acharnement et sans modération ?

Peut-on, dès lors, croire encore en l’amour ?

À bien y penser, tant que cette réalité n’est pas prise en compte, notre monde va continuer à agoniser. Notre monde va poursuivre sa descente vertigineuse aux enfers.

Il va sans dire qu’une trop longue agonie peut être terrifiante.

Il y a donc péril en la demeure. Notre humanité est sérieusement malade.

Malade d’amour, avant tout, par insuffisance pathologique grave.

Avocat à la cour

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Il a été dit, à juste titre, qu’il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour.Une idée qui mérite d’être explorée et surtout développée. Lorsque les émotions l’emportent sur l’esprit critique, il devient pratiquement impossible de pouvoir séparer le discernement et le bon sens du démentiel et de la médiocrité.Et c’est précisément là où s’infiltrent...

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