De l’effet surprise du changement dans la routine de nos vies due au Covid, à la soudaine séquestration de nos avoirs dans les banques, au désastre provoqué par l’explosion du 4 août ne nous a pas laissé le loisir d’un choix ; nous avons subi et assuré. Cette fois le spectre d’une guerre proche, cette angoisse qui nous empoigne à la vue du massacre de Gaza sur nos écrans, et qui pourrait devenir notre sort et celui de nos enfants suite au moindre dérapage nous font réagir chacun de manière différente.
Il y a ceux qui sont partis avant que l’aéroport ne soit inaccessible.
Il y a ceux qui ont aménagé leur résidence secondaire.
Il y a ceux qui ne dorment pas la nuit essayant de trouver à leurs familles une porte de sortie.
Il y a ceux qui emmagasinent des denrées, qui ont fait le plein de fuel.
Il y a ceux qui essayent de profiter de ces moments qui pourraient être les derniers avant une apocalypse ; une journée en bord de mer, un déjeuner en montagne, une soirée dingue, un marathon de jeux de cartes ou de course à pied.
Il y a ceux pour qui commence la période qui précède les fêtes de fin d’année avec tout ce que cela comporte de préparatifs.
Il y a ceux qui ont tout simplement peur et qui sont paralysés.
Il y a tous ceux qui attendent que leur sort soit réglé rien que par ce qui dira Hassan Nassrallah vendredi.
Est-ce normal ?
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