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Nos Lecteurs ont la Parole

Un jour, lorsque je serai mère... mes enfants seront palestiniens

Des racines de la terre des oliviers jusqu’à celle des cèdres, pour un jour s’implanter au pays des érables où la vie et l’amour se multiplient à l’abri des belliqueux.

Des origines dignes de la Bible, même si leurs terres servent de guerre à des causes qui n’ont rien de sain ni de saint.

Le cœur ouvert, je les accueillerai dans un monde qui se croise les bras et ferme les yeux aux atrocités que vivent les enfants palestiniens qui ne sont pas les miens mais dont le sang sera des leurs.

Comment leur dire que l’humanité se fout de son berceau ? Que sous tous ces oliviers se trouvent des tombeaux ?

Je ne suis pas encore mère, mais nombreuses sont celles qui le sont. Ces femmes dont les enfants naissent sans promesse d’un lendemain. Ces femmes qui font le deuil de ceux qui n’en auront jamais.

Le deuil de ces enfants palestiniens qui sont tués, mais qu’on ose simplement qualifier de morts… comme si leurs vies n’en valaient qu’à moitié.

Je prie pour eux, pour leurs âmes qui pleurent et qui crient, même de l’au-delà. Je prie pour ces enfants qui vivent encore, mais qui ne connaîtront que la guerre ; assoiffés de dignité, de liberté et surtout d’humanité.

Je prie pour tous les innocents qui souffrent de ce massacre. Peu importe leur allégeance, ou leur ignorance.

Mais je porte la voix de ceux qu’on n’entend pas. De ceux qu’on refuse d’écouter. Ceux qui nous quittent sans même qu’on le sache, car « un Palestinien qui meurt, c’est un Palestinien de moins ». Et que dans le monde d’aujourd’hui, la fin semble justifier les moyens, même lorsque la fin est injustifiable.

À toutes ces vies qui ont été enlevées en semblant moindres, je vous promets que le jour où je serai mère, mes enfants seront palestiniens.

Grâce à leur père qui est de cette terre. Puis, grâce à tous les oliviers qu’auront arrosés mes larmes de mère pour le tombeau de l’humanité qui ne berce guère nos confrères.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Des racines de la terre des oliviers jusqu’à celle des cèdres, pour un jour s’implanter au pays des érables où la vie et l’amour se multiplient à l’abri des belliqueux. Des origines dignes de la Bible, même si leurs terres servent de guerre à des causes qui n’ont rien de sain ni de saint. Le cœur ouvert, je les accueillerai dans un monde qui se croise les bras et ferme les yeux...

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