Rechercher
Rechercher

Économie - Conflit

Le « développement a reculé » à Gaza depuis 2007, selon l'ONU

« Les conséquences économiques de la crise humanitaire actuelle à Gaza sont impossibles à définir », a dit Richard Kozul-Wright, directeur de la division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Cnuced. 

Des Palestiniens marchant dans le décombres dans une rue à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 octobre 2023 après des frappes israéliennes. Photo AFP/Said Khatib

Le développement « a reculé » dans la bande de Gaza depuis le début en 2007 du blocus israélien, a affirmé mercredi la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), jugeant les conséquences économiques de la guerre entre Israël et le Hamas « impossibles à définir ».

« Depuis le début des restrictions et des bouclages, Gaza a connu seize années pendant lesquelles le développement a reculé et le potentiel humain et le droit au développement ont été réprimés », a affirmé l'organe dépendant de l'ONU dans son rapport annuel sur l'économie palestinienne. « Les conséquences économiques de la crise humanitaire actuelle à Gaza sont impossibles à définir », a dit Richard Kozul-Wright, directeur de la division de la mondialisation et des stratégies de développement à la Cnuced, lors d'une conférence de presse. « Ce que le rapport documente, ce sont les profonds défis économiques auxquels est confrontée une population sous occupation, qui dans le cas de Gaza sont aggravés par un blocus économique qui a commencé en 2007, ainsi que par des opérations militaires intermittentes », a-t-il ajouté.

La publication de ce rapport intervient en pleine guerre entre Israël et le Hamas.

Lire aussi

La guerre entre Israël et le Hamas « affecte déjà » les économies régionales

Le 7 octobre, des centaines de combattants du mouvement palestinien islamiste ont infiltré Israël depuis la bande de Gaza, semant la terreur lors d'une attaque d'une violence et d'une ampleur sans précédent depuis la création de l'Etat d'Israël en 1948. Plus de 1.400 personnes sont mortes en Israël, la plupart des civils tués le jour de l'attaque, selon les autorités. Mercredi, le Hamas a affirmé qu'au moins 6.546 personnes, en majorité des civils dont au moins 2.704 enfants, avaient été tuées par les bombardements de représailles israéliens.

« Cercle vicieux »

Le rapport sur l'économie palestinienne en 2022 indique qu'un « blocus de plusieurs décennies a vidé l'économie de Gaza de sa substance, laissant 80% de la population dépendante de l'aide internationale ».

Lire aussi

L’économie libanaise, victime collatérale de la guerre à Gaza

« Marquée par des tensions politiques accrues et un processus de paix au point mort depuis longtemps, l'année 2022 a été l'une des pires de l'histoire récente de la Palestine », écrit la Cnuced. « Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3,9%, mais l'économie ne s'est pas encore pleinement remise du choc du Covid-19. Depuis le début de la pandémie en 2020, le PIB réel s'est contracté de 11,3%, puis a augmenté de 7% en 2021 en partant d'un niveau très bas », détaille l'organe onusien. « Le PIB par habitant de la Palestine ne (représente) actuellement que 8% de celui d'Israël », remarque-t-il également. Le chômage atteint 45% dans la bande de Gaza et 13% en Cisjordanie, selon le rapport.

« Le cercle vicieux de la destruction et de la reconstruction partielle doit être brisé en négociant une solution pacifique, fondée sur le droit international et les résolutions pertinentes de l'ONU et du Conseil de sécurité, pour mettre fin aux hostilités, et en augmentant l'aide des donateurs au redressement d'une économie dévastée par la guerre », écrit la Cnuced dans sa conclusion.

Le développement « a reculé » dans la bande de Gaza depuis le début en 2007 du blocus israélien, a affirmé mercredi la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), jugeant les conséquences économiques de la guerre entre Israël et le Hamas « impossibles à définir ».« Depuis le début des restrictions et des bouclages, Gaza a connu seize années...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut