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Économie - Conflit

La guerre entre Israël et le Hamas « affecte déjà » les économies régionales

« Regardez les pays voisins: l'Egypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles », a déclaré Kristalina Georgieva devant un forum d'investisseurs à Riyad.

Le logo du Fonds monétaire international (FMI) à l'extérieur du bâtiment du siège à Washington, aux États-Unis, le 4 septembre 2018. Photo d'illustration Yuri Gripas/REUTERS

La guerre qui fait rage depuis bientôt trois semaines entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza affecte déjà les économies des pays voisins, a affirmé mercredi la cheffe du Fonds monétaire international (FMI). « Regardez les pays voisins: l'Egypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles », a déclaré Kristalina Georgieva devant un forum d'investisseurs à Riyad.

L'armée israélienne mène depuis le 7 octobre des frappes sur la bande de Gaza, en représailles aux attaques sanglantes de commandos du Hamas sur le territoire israélien, les plus meurtrières depuis la création d'Israël en 1948.

Selon Israël, plus de 1.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans ces attaques et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés. Dans la bande de Gaza, plus de 5.791 personnes ont été tuées, dont 2.360 enfants, depuis le début de la guerre, selon le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle ce territoire palestinien depuis 2007.

La déclaration de Mme Georgieva intervient au lendemain d'un avertissement lancé, à l'ouverture mardi du forum de Ryad, par de hauts responsables financiers sur un possible coup dur provoqué par cette guerre sur l'économie mondiale dans son ensemble. « Ce que nous voyons, c'est davantage de nervosité dans un monde déjà anxieux », a déclaré la cheffe du FMI. « Il y a des pays qui dépendent du tourisme et l'incertitude est néfaste pour les flux touristiques », a-t-elle ajouté.

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Décrivant les risques spécifiques pour la région, elle a souligné que « les investisseurs hésiteront à se rendre dans ces pays, que le coût de l'assurance - si vous voulez transporter des marchandises - va augmenter et qu'il y a des risques d'une augmentation du nombre de réfugiés dans des pays qui en accueillent déjà beaucoup ».

La conférence Future Investment Initiative (FFI), appelée « Davos du désert », est généralement l'occasion pour l'Arabie saoudite de mettre en avant les réformes économiques dont le succès dépend, selon les responsables saoudiens, de la stabilité régionale.

L'Arabie peut résister aux chocs

Alors que des intervenants de premier plan ont abordé les risques que comportent les turbulences régionales actuelles pour l'économie, d'autres ont souligné la solidité de l'économie saoudienne. Le premier exportateur mondial de pétrole est capable de résister aux chocs et à financer des réformes grâce à son fonds souverain richement doté, le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite. Le pays est embarqué dans un vaste programme de réforme, appelé Vision 2030 et inspiré par le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, et qui vise à réduire la dépendance de l'économie du pétrole.

Le programme veut favoriser la transition vers une économie plus diversifiée autour de grands projets comme la mégapole futuriste de 500 milliards de dollars connue sous le nom de NEOM. « En Arabie saoudite même, tout ira de l'avant et les entreprises des pays occidentaux, de l'Inde et de la Chine ne renonceront pas au marché saoudien », a déclaré Naser al-Tamimi, spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut italien d'études politiques internationales. « Il s'agit de la plus grande économie et du plus grand marché de construction du Moyen-Orient », a-t-il souligné.

Plus de 6.000 personnes participent au forum de Riyad parmi lesquelles des financiers, dirigeants d'entreprises et les présidents de la Corée du Sud, du Kenya et du Rwanda, selon les organisateurs.

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