Le Hezbollah revendique de nouveaux tirs de roquettes ; pas d'accord au Caire pour contenir la violence - Jour 15 de la guerre entre le Hamas et Israël

Nous vous remercions de nous avoir suivi tout au long de la journée. L'équipe reste connectée aux éventuels développements majeurs de cette actualité, mais va prendre une petite pause avant de vous retrouver demain matin.

L'armée israélienne a bombardé les villages de Alma al Chaab, Aïta al Chaab et Marwahine, selon l'ANI. Aucun détail n'a été révélé pour l'heure concernant ces bombardements.

"Nous entrerons dans la bande de Gaza afin de détruire les militants et les infrastructures du Hamas", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzl Halevi, cité par Haaretz. Il a par ailleurs indiqué aux commandants de la brigade Golani que l'armée mènerait une opération terrestre dans la bande de Gaza, selon Haaretz.

Les « Forces de l’aube », la branche armée de la Jamaa Islamiya au Liban, a indiqué dans un communiqué avoir visé, samedi, des positions israéliennes, sans plus de précisions. 

L’armée israélienne a bombardé, samedi soir, les localités de Yaroun, Dhaira, Yarine et Jebine au Liban-Sud, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

Par ailleurs, le dôme de fer israélien a intercepté des roquettes tirées à partir de Kfarchouba, suivies par des ripostes israéliennes, selon l’ANI.

Plusieurs rassemblements de soutien aux Palestiniens, dont plus de 1.000 personnes à Lyon, selon AFP

Plusieurs rassemblements de soutien aux Palestiniens et aux habitants de la bande de Gaza ont eu lieu samedi en France, dont Lyon où se sont réunies plus d'un millier de personnes dans une manifestation autorisée au dernier moment.

Un drapeau géant a été déployé sur la place des Terreaux, devant l'Hôtel de ville de Lyon, au son de "Gaza, on est là!" et "Palestine vivra, Palestine vaincra". Quelque 1.100 personnes, selon le décompte de la préfecture, se sont retrouvées quelques heures seulement après que le tribunal administratif a retoqué l'interdiction initiale de cette manifestation.

Pour lire, cliquez ici. 

Le Hezbollah a revendiqué samedi soir deux nouvelles opérations menées contre Israël au Liban-Sud.

Le parti chiite a dit qu’il avait attaqué, samedi, une unité d’infanterie de la caserne de Hounin (Ramim). Le Hezbollah a également tiré des roquettes sur un véhicule militaire israélien près de la caserne de Dovev. Il a également visé un char de l’armée israélienne dans le même secteur à l’aide de missiles téléguidés. 

Téhéran et ses supplétifs régionaux ont prévenu que si les États-Unis s’impliquent dans le conflit, ils seront pris pour cibles, et si les atrocités continuent à Gaza, « une autre onde de choc » touchera Israël.

Fabian Hinz, spécialiste de la prolifération armée au Moyen-Orient, fait le point pour L’Orient-Le Jour. A lire ici.

Le Hezbollah a revendiqué samedi trois opérations menées au Liban-Sud contre l’armée israélienne.

Des communiqués du parti chiite indiquent qu’une première opération a eu lieu dans la localité de Hanita à l’aide de missiles téléguidés. Une autre opération a eu lieu dans la localité de Ibad, à l’aide de missiles téléguidés, « et a permis de détruire une grande quantité de matériel » appartenant à l’armée israélienne. Le Hezbollah a également bombardé la localité de Roueisat Al Alam, dans les fermes de Chebaa, et le village de Kfarchouba.

Le parti chiite a par ailleurs annoncé la mort d’un de ses militants, Ismaïl Ahmad Zein, tué au combat à une date non spécifiée.

Par ailleurs, l’armée israélienne a bombardé en soirée les localités de Rmeich, Yaroun et Aïta al Chaab, au Liban-Sud, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

7. MANIFESTATIONS : Les manifestations se sont poursuivies dans le monde entier. À Mombasa, au Kenya, des membres de la communauté musulmane ont brandi des drapeaux et scandé des slogans pro-palestiniens, au cours d'une manifestation de solidarité avec la Palestine. À Londres, la BBC rapporte que plus de 100 000 personnes sont descendues dans la rue en signe de solidarité avec la cause palestinienne.

6. BILAN HUMAIN : Selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, 4 385 Palestiniens ont été tués au cours des deux dernières semaines. L'ONU rapporte que 17 employés de son agence dédiée aux réfugiés palestiniens, l'Unrwa, ont été tués dans ce conflit. Les attaques du Hamas en Israël ont tué environ 1 400 personnes. Selon l'armée israélienne, au moins 307 soldats ont été tués depuis le 7 octobre.

5. OTAGES : Le Hamas a libéré vendredi les Américaines Judith Tai Raanan, 59 ans, et sa fille Nathalie, 17 ans, qui faisaient partie des quelque 210 personnes enlevées lors de l'assaut opéré par le Hamas dans le sud d'Israël, il y a 15 jours. Le Hamas a déclaré avoir agi en partie "pour des raisons humanitaires", en réponse à une médiation du Qatar.

4. GAZA : Nour al-Yacoubi vit à l'est de Gaza. "Il n'y a pas de répit dans cette guerre. La situation est toujours horrible, misérable. L'électricité est coupée depuis près de 13 jours. Il n'y a pas de carburant dans les hôpitaux. De nombreuses zones sont privées d'eau et d'approvisionnement. Toutes les zones sont menacées de bombardements. Des milliers de familles sont sans abri », a-t-elle confié à L’Orient-Le Jour.

3. SOMMET DU CAIRE : Abdel Fattah el-Sissi a organisé un "sommet de la paix" au Caire aujourd'hui, en présence de plusieurs hauts responsables occidentaux et régionaux. Israël, l'Iran et les États-Unis n'étaient pas présents.

2. RAFAH : 20 camions transportant de l'aide humanitaire sont entrés dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah, qui relie Gaza à l'Egypte. Pourquoi ce point de passage est-il si important ? Plus d'informations ici. 

Israël, Gaza, Liban : le point, ce samedi, à 18h30

Nous faisons le point, à 18h30 sur les principaux événements de la journée.

1. LIBAN : Les échanges de tirs se poursuivent entre Israël et le Hezbollah à la frontière libano-israélienne.

Un missile antichar a été tiré cet après-midi depuis le Liban en direction de la zone de Moshav Margaliot en Israël, selon les déclarations de l'armée israélienne, rapportées par le journal Haaretz. L'armée israélienne a déclaré avoir ciblé les tireurs du côté libanais à l'aide d'un drone. Une frappe aérienne israélienne a également atteint le village de Alma al-Chaab au Liban-Sud, selon une chaîne Telegram associée au Hezbollah. Plus tôt dans l'après-midi, l'armée israélienne a bombardé la ville de Blida, dans le caza de Marjeyoun, a rapporté l'Agence nationale d’information (ANI, officielle).

Selon le Haaretz, plusieurs roquettes ont été lancées depuis le Liban en direction de la région israélienne de Har Dov, et l'armée israélienne a riposté

La Turquie participera à une réunion sur la paix en Ukraine, organisée par Kiev à Malte le week-end prochain, a déclaré samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky après un échange avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Malte a annoncé vendredi qu'elle accueillerait une réunion sur la paix, à la demande de la présidence ukrainienne, les 28 et 29 octobre. D'autres événements de ce type ont eu lieu en Arabie Saoudite et au Danemark cette année.

Dans les refuges au Liban-Sud, le désespoir et la colère des habitants. Une vidéo de L'Orient-Le Jour, sur le terrain à Tyr. 

Nouvelle manifestation à Tunis devant l'ambassade de France

Plus de mille manifestants se sont de nouveau rassemblés samedi devant l'ambassade de France à Tunis, réclamant le départ de l'ambassadeur et exprimant leur soutien aux Palestiniens dans leur guerre avec Israël, selon AFP

(Photo: Des Tunisiens brandissent des drapeaux palestiniens, lors d'une manifestation en solidarité avec Gaza, le 21 octobre 2023, à Tunis. Photo FETHI BELAID / AFP)

La MEA a mis à jour le calendrier de ses vols prévus au départ et à l’arrivée de l’aéroport international de Beyrouth (AIB), 24 heures après avoir annoncé une réduction drastique de son activité, en raison des tensions liées au conflit entre le Hamas et Israël et de ses débordements au Liban-Sud.

Pour la journée de samedi, 16 vols ont vu leurs horaires modifiés, soit 8 allers-retours reliant la capitale libanaise à respectivement Riyad (ME422 et ME423), Larnaca (ME 261, ME1262), Istanbul (ME265, ME266 puis ME267 et ME1268 le soir), le Caire (ME1306, ME1307), Doha (ME434, ME435), Djeddah (ME368 et ME369) et enfin Dubaï (ME428 et ME1429).

Et 20 vols ont été annulés, soit 10 allers-retours reliant Beyrouth à Istanbul (ME263 et ME264), le Caire (ME304 et ME305), Amman (ME310, ME311, ME312 et ME313), Bagdad (ME322 et ME323), Nadjaf (ME326, ME327), Bassora (ME332 et ME333), Djeddah (ME364 et ME365), Dubaï (ME426 et ME427), et Doha (ME436 et ME437).

Témoignage de Gaza :

Noor Alyacoubi, 25 ans, traductrice et coordinatrice médias dans un centre de recherche, à Gaza.

« Il n'y a pas de répit dans cette guerre. La situation est toujours aussi misérable. L'électricité est coupée depuis près de 13 jours. Il n'y a pas de carburant dans les hôpitaux. De nombreuses zones sont privées d'eau et de provisions. Toutes les régions sont sous la menace de bombardements. Des milliers de familles sont sans abri.

Je suis toujours chez moi, dans le quartier al-Naffaq, dans l'est de Gaza. Où irais-je ? Il n'y a pas d'endroit sûr. Même les gens qui ont fui vers le sud ont été visés dans les abris et les écoles.

J'essaie d'acheter des provisions supplémentaires pour ma fille de sept mois, Lya. Moi je peux manger n'importe quoi, mais j'ai peur pour elle. J'ai acheté deux boîtes de lait et deux paquets de couches pour les jours à venir, car personne ne sait ce qui peut se passer.

Nous faisons du pain à la maison, les boulangeries sont remplies de monde. On y passe des heures en attendant d’obtenir sa part. Elles ne parviennent pas à répondre aux besoins des gens. Nous avons peur de ne plus avoir de farine dans les jours à venir, tant que l'aide n'est pas autorisée à entrer dans Gaza. A cause de la connexion internet très faible, j'ai à peine pu appeler ma famille, après de nombreuses tentatives infructueuses. Ça fait près de 15 jours que je ne les ai pas vus. Je n'ai pas le courage de sortir dans la rue, et eux non plus.

Nous en avons assez. Tout est misère autour de nous.

Le monde est silencieux. Personne ne fait rien pour mettre fin à cela. Des centaines de personnes sont tuées chaque jour. Des milliers de personnes se retrouvent sans abri chaque jour.

Ma seule peur c’est ma fille»

Un missile antichar a été tiré samedi après-midi depuis le Liban vers la zone du Moshav Margaliot en Israël, selon des déclarations de l'armée de l’Etat hébreu rapportées par le Haaretz. L’armée israélienne dit avoir visé les tireurs du côté libanais à l’aide d’un drone.

Une information confirmée par l’agence Reuters qui indique que des avions et des soldats israéliens ont pris pour cible samedi des militants qui avaient tiré des roquettes et des missiles antichars près de la frontière avec le Liban.

« Des cibles ont été identifiées lors des deux frappes », a déclaré l'armée israélienne, citée par Reuters. « Les soldats ont répondu à une troisième série de missiles », a ajouté l'armée.

Un bombardement israélien a par ailleurs visé les villages de Alma al-Chaab et Dhaïra, au Liban-Sud, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).

Témoignage de Gaza :

Le calme relatif qui domine cette 15e journée de guerre entre le Hamas et Israël marquée par le sommet pour la paix organisé au Caire et l’ouverture du terminal de Rafah reliant la bande de Gaza à l’Égypte, fait presque oublier que l’armée israélienne bombarde sans relâche.

Haïtham, 40 ans, est originaire du nord de Gaza et s’est réfugié avec son épouse et ses 4 enfants à Khan Younès, dans le sud. Il témoigne :

« C’était le 19 octobre. La journée de la veille était calme, malgré le bruit fort des avions de reconnaissance israéliens qui n’ont pas cessé de survoler la zone. Mais lorsque la nuit est tombée, la situation est devenue effrayante. Les avions de reconnaissance volaient de plus en plus bas, en faisant de plus en plus de bruit, puis disparaissaient pour revenir à nouveau, dans un vacarme assourdissant.

Au bout d’un moment, nous avons entendu cette fois le son d’un missile lancé (…) Nous sommes restés figés, les mains protégeant nos têtes, et avons entendu enfin une explosion assourdissante retentir, faisant trembler l’endroit où nous nous trouvions. C’était vers 10 heures du soir et le missile est tombé à 50 mètres de notre résidence.

Terrifiés, nous et les autres membres de ma famille présents nous sommes rassemblés au même endroit en craignant qu’un autre missile ne tombe, craignant une mort imminente. Dieu merci, aucun autre n'est tombé. Assez de guerres, assez de crimes, assez de meurtres ! Nous voulons la paix ! Nous voulons vivre en paix et en sécurité ! »

En image : un convoi de camions transportant de l'aide humanitaire est entré dans la bande de Gaza depuis l'Égypte via le passage frontalier de Rafah le 21 octobre 2023.
 (Photo Belal Al SABBAGH/AFP)

L'armée israélienne bombarde la ville de Blida dans le district de Marjeyoun, à la frontière sud du Liban, selon l'Agence nationale d’information (Ani, officielle).

Selon Haaretz, plusieurs roquettes ont été lancées depuis le Liban vers la région israélienne de Har Dov, et l'armée israélienne a riposté.

Contactée par L’Orient-Le Jour, l’armée libanaise n'a pas pu fournir d'informations sur l'incident. La FINUL, elle, n'était pas disponible pour commenter dans l’immédiat.

Des camions transportant de l'aide pour Gaza ont quitté le passage de Rafah et sont arrivés dans la partie sud de l'enclave samedi, a déclaré un responsable des frontières palestiniennes à Reuters.

Selon le ministère de la Santé palestinien, au moins 20 camions qui sont censés entrer dans la bande de Gaza « ne représentent que trois pour cent de ce qui entrait quotidiennement dans la bande de Gaza en termes de besoins sanitaires et humanitaires avant l'agression. »

Le premier ministre irakien, Mohammad Chia el-Soudani, a considéré que ce qui se passait à Gaza était « inacceptable » et que la guerre qui a éclaté le 7 octobre entre le Hamas et Israël pourrait s’étendre à la région de façon à « menacer l’approvisionnement en énergie au niveau mondial ».

S’exprimant dans un discours au « Sommet pour la paix » organisé samedi au Caire, le haut responsable a aussi exprimé son refus de tout projet visant à déplacer les habitants de Gaza hors de l’enclave. Il a enfin exigé qu’un cessez-le feu soit instauré et que des couloirs humanitaires à la bande de Gaza soient ouverts. 

Le chef de la Mission et le commandant de la Force de la FINUL, le major général Aroldo Lázaro Sáenz, est en visite dans la zone opérationnelle de la FINUL pour évaluer la situation actuelle et dialoguer avec les soldats de la paix afin de comprendre leurs préoccupations », a déclaré le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, dans des commentaires relayés par l'Ani.

« La FINUL poursuit son engagement total envers sa mission, qui est de rétablir la stabilité dans le sud du Liban, et met tout en œuvre pour prévenir l'escalade des activités hostiles. » a-t-il ajouté.

(Photo Dalati & Nohra)

4.385 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre selon le ministère de la santé du Hamas, qui a décompté 83 en Cisjordanie qui est à plusieurs dizaines de kilomètres de la bande de Gaza et des zones de combat. Israël déplore toujours plus de 1.400 tués de son côté.

Dans un discours aux troupes israéliennes au camp de Biranit à la frontière entre le Liban et Israël, le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant a déclaré que « le Hezbollah a décidé de se joindre aux combats et paiera un lourd tribut », rapportent plusieurs médias israéliens.

De nombreux affrontements ont lieu autour de la ligne bleue tracée au Liban Sud par l’ONU, depuis les premiers jours de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le ministère français des Affaires étrangères a salué sur X (anciennement Twitter) l'ouverture du passage de Rafah et appelle à un cessez-le-feu humanitaire.

Retrouvez ici la lettre ouverte de Dominique Eddé au président de la république française.

« Il faut agir maintenant pour mettre fin au cauchemar », a plaidé samedi le patron de l'ONU Antonio Guterres au « Sommet pour la paix » du Caire, réclamant un "cessez-le-feu humanitaire" au 15e jour de la guerre entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza, rapporte Reuters.

« Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d'aide est nécessaire » a ajouté le secrétaire général des Nations-Unies, alors que seuls 20 camions sont passés de l'Egypte vers Gaza assiégée et pilonnée par Israël samedi matin, un chiffre totalement insuffisant pour l'ONU qui veut 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout, toujours selon Reuters.

Au « sommet pour la paix » au Caire, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré « nous ne partirons pas, nous resterons sur notre terre », rapporte Reuters.

L’armée israélienne a déclaré lors d’un point presse télévisé, selon Reuters, que l'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza sera dirigée vers les zones du sud de l'enclave, où elle a encouragé les civils palestiniens à se rassembler pour éviter les combats avec le Hamas. Elle a aussi précisé que les camions transportant du carburant ne seront pas authorisés à entrer dans l’enclave.

Le nombre d’otages à Gaza est de 210, rapporte Reuters citant l’armée israélienne.

En image :

Des volontaires égyptiens se rassemblent et célèbrent avec un drapeau palestinien à côté de camions transportant de l'aide humanitaire provenant d'ONG égyptiennes traversant le passage de Rafah depuis le côté égyptien, le 21 octobre 2023.

(Photo REUTERS/Stringer)

« Nous devons être prêts à toute éventualité dans le contexte de guerre actuel » , a déclaré le président du Croissant-Rouge arabe libanais, Ziad Al-Ajouz, selon l'Ani.

« Il est impératif que nous soyons pleinement préparés à suivre le rythme de tout développement sur le terrain qui pourrait survenir en raison des conditions de guerre dans la région », a-t-il souligné.

Le responsable de la Défense civile au sein du Croissant-Rouge arabe libanais, Ahmed Baghdadi, a lui déclaré : « Des cours de formation sur le terrain rapides ont été préparés pour les volontaires, et avec nos modestes ressources, nous avons élaboré un plan de premiers secours et de sauvetage en prévision de toute situation d'urgence. »

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi déclaré lors du sommet du Caire qu'il a invité les dirigeants à parvenir à un accord pour une feuille de route visant à mettre fin à la catastrophe humanitaire à Gaza et à « raviver le chemin vers la paix », rapporte Reuters.

L'agence nationale d’information (ani, officielle) a rapporté que l’armée israélienne bombarde actuellement la périphérie de la ville de Yaroun dans le caza de Bint Jbeil, au Liban-Sud.

L’Ani a également rapporté que la localité israélienne de Manara (proche de la frontière sud et de la localité de Marjeyoun) a été visée il y a peu par des missiles guidés depuis la ville de Meiss El Jabal, à une poignée de km de là, côté libanais.

Contacté par L'Orient Today, le porte-parole de la FINUL a pu confirmer le bombardement de la « localité de Yaroun » mais n'avait pas d'autres informations, au moment de la publication, sur le ciblage de Manara.

Une bombe de faible intensité a explosé près de l'ambassade israélienne à Nicosie dans la nuit de vendredi à samedi, sans faire de victimes. La police a mis en garde à vue quatre hommes âgés de 17 à 21 ans, selon les médias locaux, citant les autorités de l'île. Le dispositif improvisé a été détonné à environ 30 mètres de l'entrée de l'ambassade située dans la capitale chypriote. Selon la radio d'État chyrpirote, les 4 hommes sont de nationalité syrienne.

Selon les rapports des médias chypriotes, le dispositif était composé d'un objet métallique rempli de matériel utilisé dans les feux d'artifice.

« Le premier convoi ne doit pas être le dernier », a prévenu samedi le patron de l'humanitaire de l'ONU Martin Griffiths, présent au Caire pour un « Sommet pour la paix », après le passage de 20 camions de l'Egypte vers Gaza assiégée et pilonnée par Israël.

« Je suis confiant que ce chargement sera le début d'un effort durable pour fournir des biens essentiels - notamment de la nourriture, de l'eau, des médicaments et du carburant - aux Gazaouis de façon sécurisée, inconditionnelle et sans obstacle », a-t-il ajouté, cité par l'AFP. Les cargaisons de samedi ne contiennent, selon les médias égyptiens, que de l'aide alimentaire et médicale et non du carburant, vital dans la bande de Gaza dont l'unique centrale électrique est à l'arrêt.

Sept camions ont commencé à franchir le poste-frontière de Rafah vers Gaza, rapporte Reuters.

Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a déclaré dans un discours prononcé depuis la ville de Khirbet Selm (Bin Jbeil), dans le sud du Liban, que « la résistance est prête à affronter l'ennemi, même sans avoir besoin de déclarations publiques du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah ».

Depuis le début de la guerre, le secrétaire général du Hezbollah  n'a fait aucune déclaration ou discours.

Les actions israéliennes à Gaza sont une « vengeance insensée et des expressions de haine, plutôt qu'un moyen d'atteindre des objectifs politiques », a déclaré Raad, cité dans un communiqué du parti chiite.

« La résistance reste déterminée, alerte et cohérente face à l'agression de l'ennemi », a souligné M. Raad. « Le peuple libanais doit être prêt et vigilant pour protéger sa propre sécurité tout en exprimant sa solidarité avec Gaza et en soutenant son droit à résister à l'occupation », a-t-il ajouté.

« L'hypocrisie du monde occidental en matière de droits de l'homme est critiqué, car il ferme souvent les yeux sur les actions de l'ennemi israélien, faisant preuve de partialité dans ses propres intérêts », a conclu M. Raad.

13 morts dans une frappe aérienne sur une unité résidentielle à Deir el-Balah à Gaza, rapporte l’AFP citant les médias du Hamas.

« À la tête du pays d’Europe comptant les plus grandes communautés juive et musulmane, le président français est rattrapé par la spécificité du conflit vu de Paris, à la fois question diplomatique, géopolitique, et enjeu de politique intérieure. »  

Retrouvez ici l’éclairage de Soulayma Mardam Bey : Israël-Palestine : Macron à la recherche du plan perdu

Des camions d'aide humanitaire ont bien commencé  à traverser le terminal de Rafah côté égyptien, vers l'enclave palestinienne de Gaza, rapportent une source de sécurité et un responsable du Croissant-Rouge égyptien à l'AFP.

URGENT : Les premiers véhicules ont commencé à traverser le poste-frontière de Rafah, reliant la bande de Gaza à l'Égypte vers 10h15 (heure locale), selon les images retranmises en direct par Al Jazeera et des télévisions égyptiennes.

Au moins 20 premiers camions d'aide sont censés entrer aujourd'hui et contiennnent des médicaments, du matériel médical et une quantité limitée de nourriture, selon le chef du bureau des médias du Hamas cité par Reuters.

Israël a appelé, samedi matin, ses ressortissants à éviter de se rendre en Égypte et en Jordanie, et à quitter ces pays s’ils s’y trouvent selon un communiqué relayé par des médias israéliens et par l’AFP.

L’État hébreu justifie sa décision en invoquant « la poursuite de la guerre » qui l’oppose au Hamas depuis le 7 octobre dernier et « une nouvelle aggravation significative a été constatée dans les manifestations contre Israël ces derniers jours dans différents pays du monde, en particulier dans les pays arabes du Moyen-Orient ».

De nombreuses manifestations ont en effet eu lieu ces derniers jours dans plusieurs pays arabes depuis le début de la guerre. La mobilisation s’est considérablement intensifiée depuis le bombardement d’un hôpital Al Ahli Arabi à Gaza mardi.

Selon le communiqué de l'ambassade américaine à Jérusalem annonçant l'ouverture du poste-frontière de Rafah pour 10h (heure locale) et publiée sur son site internet, les États-Unis indiquent « ne pas savoir pendant combien de temps (le point de passage reliant la bande de Gaza à l’Égypte) restera ouvert ».

Le poste-frontière de Rafah, point de passage entre le sud de la bande de Gaza et l'Égypte devrait ouvrir ses portes à 10h du matin, heure locale, selon plusieurs médias israéliens citant l'ambassade amércaine en Israël.

C'est ce point de passage que doivent notamment emprunter les camions transportant l'aide humanitaire à destination de l'enclave, qui est bombardée et assiégée depuis près de deux semaines par l'armée israélienne.

L'ouverture de ce poste-frontière est repoussée depuis une semaine.

Dans la presse : Selon le New York Time, le président américain, Joe Biden, et ses conseillers ont recommandé à l’armée israélienne de ne pas lancer d’ « attaque majeure » sur le Hezbollah au Liban-Sud, en marge de la guerre qui l’oppose l’État hébreu au mouvement Hamas depuis le 7 octobre dans un champ de bataille s’étendant autour de la bande de Gaza.

« Les responsables américains s'inquiètent du fait que certains des membres les plus (bellicistes) du cabinet de guerre israélien aient voulu s'attaquer au Hezbollah alors même qu'Israël entamait un long conflit contre le Hamas après les attentats du 7 octobre. (Ils) font comprendre aux israéliens qu’il est difficile de lutter à la fois contre le Hamas et le Hezbollah qui est plus puissant », écrit encore le NYT dans un article paru vendredi. Le quotidien se réfère notamment aux échanges qui ont eu lieu pendant les visites en Israël du président et d’autres hauts responsables américains depuis le début de la guerre. 

Citée par le Haaretz, l'armée israélienne a annoncé dans la matinée avoir attaqué « de nombreuses cibles du Hamas pendant la nuit », citant notamment des « postes d’observation et de tirs » situés « dans des immeubles » dans la bande de Gaza.

Le quotidien égyptien Ahram a indiqué sur son site Internet que le Premier ministre canadien Justin Trudeau, a également confirmé sa présence au sommet du Caire.

Avant que l'actualité ne s'emballe, nous vous invitons à lire l'éditorial de Issa Goraieb : Les Gazaouis à la mer !

9-Plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés le premier jour de l'attaque, selon les autorités israéliennes. Selon l'armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.

Dans la bande de Gaza, 4.137 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

8-Pour tenter de trouver une issue, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi accueille samedi au Caire un « sommet pour la paix », auquel participeront plusieurs hauts-responsables occidentaux et régionaux.

Nous vous expliquons, ici, qui va participer à ce sommet

Pour Joe Biden, le Hamas a déclenché la guerre pour torpiller le rapprochement entre Israël et l'Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient. « L'une des raisons pour lesquelles ils ont agi de la sorte (...) pour laquelle ils s'en sont pris à Israël (...) est que j'étais sur le point de m'asseoir avec les Saoudiens », a déclaré le président américain, précisant que Ryad songeait dans ces discussions à reconnaître officiellement l'Etat hébreu. Riyad a annoncé le 14 octobre, une semaine après le début de la guerre, qu'il suspendait les négociations sur cette possible normalisation.

7-« J'ai peur que les destructions actuelles suivent un plan clair, que les gens ne trouvent pas d'endroit où vivre et que cela provoque une deuxième Nakba », s'inquiétait, pour sa part, à Gaza Omar Ashour, un général à la retraite interrogé par l'AFP, en référence à l'expulsion d'environ 760.000 Palestiniens à la création d'Israël. Au moins un million de Gazaouis ont été déplacés, d'après l'ONU.

6-Israël, qui a juré d'anéantir le Hamas, prépare toujours une offensive terrestre à Gaza.

Après la « campagne militaire » de frappes aériennes et « plus tard des manoeuvres ayant pour objectif de neutraliser les terroristes et infrastructures du Hamas », il y aura des « opérations à basse intensité pour éliminer les dernières poches de résistance », a affirmé vendredi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

A terme, Israël envisage parmi les scénarios possibles de « remettre les clés » de la bande de Gaza à une partie tierce qui pourrait être l'Egypte, sans aucune garantie que Le Caire accepte ce scénario repoussé depuis des décennies, a affirmé une source au ministère des Affaires étrangères israélien à l'AFP.

5-Le pilonnage de l'enclave s'est poursuivi dans la nuit de vendredi à samedi. L'armée israélienne a indiqué sur Telegram avoir frappé « des centres de commandement, des lanceurs de missiles antichar et des infrastructures stratégique du Hamas », et également ciblé des tireurs et des observateurs postés dans des immeubles.

Le Croissant Rouge palestinien a par ailleurs fait état d'une menace de bombardement israélien contre l'hôpital Al-Quds, dans le nord de la bande de Gaza, mais s'est déclaré « incapable » d'évacuer l'établissement qui héberge quelque 500 patients dans la zone de l'enclave la plus durement frappée par l'armée israélienne.

4-C’est aujourd’hui samedi « au plus tôt », qu’est censée entrer en Israël la première cargaison d’aide humanitaire par le point de passage de Rafah, a estimé Martin Griffiths, chargé des situations humanitaires d'urgence à l'ONU. A Washington, le président Joe Biden a estimé vendredi que les vingt premiers camions entreraient dans l'enclave samedi ou dimanche.

Au onzième jour de siège complet par Israël, les 2,4 millions d'habitants de Gaza manquent de nourriture, d'eau potable, de médicaments et de carburant. Et ce alors qu'environ 175 camions d'aide humanitaire restent bloqués du côté égyptien de la frontière, au terminal de Rafah.

« Ces camions ne sont pas seulement des camions, ils sont une bouée de sauvetage, ils font la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses personnes à Gaza », a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en supervisant personnellement les opérations à Rafah vendredi.

Israël a autorisé, à la demande des Etats-Unis, l'entrée d'aide via Rafah, seule issue de Gaza sur le monde qu'il ne contrôle pas. A condition qu'elle n'arrive qu'aux « civils ».

C'est le moment de lire l'analyse d'Anthony Samrani : L’escalade régionale peut-elle être évitée ? La balle est dans le camp américain

3-La France fait passer « très directement » des messages de modération et de désescalade au Hezbollah afin de le dissuader d'entrer dans le conflit, a déclaré vendredi à quelques journalistes le président français Emmanuel Macron. « Nous avons passé très directement par le biais de notre ambassadeur et de nos services des messages au Hezbollah. Nous les avons aussi passés aux autorités libanaises », a-t-il dit. « Il y a eu des tirs de roquettes mais il n'y a pas eu une escalade aujourd'hui en la matière. Mais nous restons très prudents. Nous passons quotidiennement ces messages de modération », a-t-il ajouté.
Le président français a par ailleurs indiqué vendredi qu'il n'excluait pas un déplacement au Proche-Orient « dans les prochains jours, les toutes prochaines semaines », s'il parvenait à « obtenir des choses utiles » grâce à ce voyage. Il a précisé en outre que la France allait envoyer « une aide humanitaire d'urgence » dans « les plus brefs délais », notamment « en médicaments », en direction de l'Egypte et à destination de la population de la Gaza.

2-Samedi à l'aube, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes contre des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, en riposte à des tirs de roquettes et de missiles antichar en direction d'Israël. Tout au long de la journée de vendredi, et jusqu'en soirée, des échanges de tirs avaient eu lieu entre les deux parties. Selon la radio militaire, un soldat israélien a été tué vendredi dans un échange de tirs à la frontière libanaise.

Dans le nord d'Israël, les soldats sont déployés en masse près de la frontière dans l'éventualité d'un second front contre le Hezbollah. Mesure rarissime, les autorités ont annoncé vendredi l'évacuation de Kiryat Shmona, ville limitrophe de la frontière libanaise qui compte environ 25.000 habitants dont beaucoup sont déjà partis.

Et sur ce point, nous vous invitons à lire l'article de Mounir Rabih : Règles d'engagement, diversification des fronts : les tactiques militaires de l'axe pro-iranien

Voici ce qu'il faut savoir, en 9 points, pour commencer cette journée

1-Le Hamas a libéré vendredi soir deux Américaines qu'il avait enlevées le 7 octobre lors de son attaque meurtrière contre Israël. Les deux femmes, une mère et sa fille, ont été relâchées après une médiation du Qatar. Le président américain Joe Biden s'est dit « au comble de la joie ». Judith et Natalia Raanan ont été prises en charge à la frontière avec Israël par la Croix Rouge internationale. Le Hamas retient toujours quelque 200 otages dans la bande de Gaza.

(photo Government of Israel/Handout via REUTERS)

Bonjour,

Nous reprenons notre couverture en direct ce samedi, tandis que la guerre entre Israël et le Hamas entre aujourd'hui dans sa troisième semaine.