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Nos Lecteurs ont la Parole

Les deux vérités

Il est vrai que la situation apocalyptique dans les territoires occupés est le résultat, ou la résultante, du déni de reconnaissance par l’État hébreu des droits légitimes des Palestiniens, de sa non-application de la résolution 242 de l’ONU, de sa ségrégation raciale, de ses violations territoriales, de sa colonisation outrancière en Cisjordanie, de son refus de la solution à deux États, de ses répressions, exactions et représailles sanglantes et criminelles, voire de ses massacres de la population gazaouie en particulier, et palestinienne en général, durant des années...

Mais il est tout aussi vrai que c’est la population gazaouie qui a porté au pouvoir, dans la bande de Gaza, le Hamas extrémiste, lors des élections de 2007, dont le seul programme (irréalisable) est la destruction de l’État d’Israël, et ce aux dépens de l’Autorité palestinienne modérée qui œuvre politiquement et pacifiquement pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien et la constitution d’un État de Palestine. C’est le peuple gazaoui qui a servi de terroir pour ces « fervents zélés » et de vivier pour le développement de leur idéologie extrémiste et mortifère confinant au terrorisme pur et dur.

Il est vrai qu’Israël bombarde férocement et massivement la bande de Gaza, mais il est tout aussi vrai que c’est toujours en riposte au lancement de roquettes à l’aveuglette par le Hamas sur le territoire (occupé) israélien, et ce conformément à la loi au-dessus des lois qui régit l’État hébreu, à savoir la loi du talion.

Il est vrai que l’action du Hamas, depuis sa prise du pouvoir par les suffrages et par les armes, tourne dans un cercle vicieux, stérile et autodestructeur : lancement de roquettes, bombardements et destructions en retour. Puis rebelote.

Il est vrai, ou il s’est avéré, que la dernière opération menée par le Hamas et baptisée Déluge d’al-Aqsa ne visait pas uniquement à prendre des otages pour négocier un échange de prisonniers ou pour un quelconque objectif stratégique ou politique, mais à semer la mort dans les kibboutz, à massacrer des festivaliers et des familles dans leurs maisons, à tuer et à enlever des femmes et des enfants.

Il est donc vrai que ces fervents zélés ont commis des atrocités et des crimes avérés de guerre qui ont horrifié – et à juste titre – aussi bien l’opinion publique israélienne qu’internationale... sauf l’opinion publique libanaise en particulier, et arabe en général, qui s’est éborgnée pour ne voir qu’une vérité, d’un seul œil, à savoir les atrocités israéliennes.

Il est tout aussi vrai que les abominations commises par le Hamas durant son incursion ont été bien documentées, rapportées et exposées par les médias occidentaux... sauf les médias libanais en particulier, et arabes en général, dont certains n’ont pas osé le faire.

S’il est vrai que ce déluge d’extrémisme sanguinaire, lequel a appelé un déluge extrême sanglant en retour, a été normalement applaudi au Liban par l’axe de la moumanaa (Iran-

Hezbollah-Syrie), il est malheureusement vrai qu’il n’a nullement été condamné ou dénoncé par les opposants locaux, et notamment les ténors de l’ex-14 Mars ou les descendants de la résistance libanaise, comme si tout ce beau monde soi-disant libre s’était aligné avec la « rectitude politique » de la moumanaa qui fait que toute voix dénonciatrice d’abus ou de crimes commis par des « amis » devient automatiquement traîtresse et ennemie.

Comme si la peur avait aveuglé et figé les antimoumanaa, les avait poussés à s’interdire toute dénonciation et à se suffire de conjurer l’irruption de la violence en territoire libanais. Outre l’extension de cette peur aux médias locaux qui fixent leur seul œil sur une des deux vérités, l’autre n’étant pas bonne ou « correcte » à dire.

Or, pour répandre sa lumière, éclairer et réveiller ou exciter les consciences, la vérité ne peut être une demi-vérité, une vérité borgne ou à moitié vêtue, mais une vérité toute nue.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Il est vrai que la situation apocalyptique dans les territoires occupés est le résultat, ou la résultante, du déni de reconnaissance par l’État hébreu des droits légitimes des Palestiniens, de sa non-application de la résolution 242 de l’ONU, de sa ségrégation raciale, de ses violations territoriales, de sa colonisation outrancière en Cisjordanie, de son refus de la...

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