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Brèche, par Dominique Eddé

Le territoire de l’humanité

Le territoire de l’humanité

Illustration Joseph el-Hourany

La barbarie repose sur le fantasme de l’extermination,

Sur la disparition de l’autre comme preuve et condition de soi.


Les puissants ont méprisé la paix. Ils ont ignoré un peuple, l’ont piétiné, dépossédé, humilié. Ils ont cru pouvoir le faire disparaître. Ils continuent d’y croire. Ils s’abstiennent même de le nommer.


Les portes de l’enfer se sont ouvertes :

Dans les kibboutzim de Kfar Aza et de Be’eri,

Ravivant l’atroce souvenir des pogroms,

Et pire que jamais,

Dans l’enclave asphyxiée de Gaza

Où même la survie n’est plus tolérée,

Où le supplice est infligé à des millions de personnes avec le soutien manifeste ou flagrant de ceux qui ont pour devoir de l’empêcher.


Des enfants morts bombardés

Aux enfants morts fusillés,

Qui me dira lequel a mérité son sort ?


D’un territoire à l’autre,

C’est le même qui est menacé,

C’est le territoire de l’humanité.


La barbarie repose sur le fantasme de l’extermination,Sur la disparition de l’autre comme preuve et condition de soi.Les puissants ont méprisé la paix. Ils ont ignoré un peuple, l’ont piétiné, dépossédé, humilié. Ils ont cru pouvoir le faire disparaître. Ils continuent d’y croire. Ils s’abstiennent même de le nommer.Les portes de l’enfer se sont ouvertes :Dans les...

commentaires (1)

Aucun enfant ne mérite de vivre dans la guerre, dans l'horreur et dans la barbarie. Qui ne se souvient de cette sublime chanson de Barbara? Autres temps, autres guerres....on pourrait changer le nom des villes, et ceux des enfants... "Bien sûr, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de même, A Göttingen, à Göttingen, Pas de quai et pas de rengaines, Qui se lamentent et qui se trainent, Mais l'amour y fleurit quand même, A Göttingen, à Göttingen, Ils savent mieux que nous, je pense, L'histoire de nos rois de France, Hermann, Peter, Helga et Hans, A Göttingen, Et que personne ne s'offense, Mais les contes de notre enfance, "Il était une fois" commencent, A Göttingen, Bien sûr, nous avons la Seine, Et puis notre bois de Vincennes, Mais, Dieu, que les roses sont belles, A Göttingen, à Göttingen, Nous, nous avons nos matins blêmes, Et l'âme grise de Verlaine, Eux, c'est la mélancolie même, A Göttingen, à Göttingen,

marie-therese ballin

03 h 11, le 16 octobre 2023

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Commentaires (1)

  • Aucun enfant ne mérite de vivre dans la guerre, dans l'horreur et dans la barbarie. Qui ne se souvient de cette sublime chanson de Barbara? Autres temps, autres guerres....on pourrait changer le nom des villes, et ceux des enfants... "Bien sûr, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de même, A Göttingen, à Göttingen, Pas de quai et pas de rengaines, Qui se lamentent et qui se trainent, Mais l'amour y fleurit quand même, A Göttingen, à Göttingen, Ils savent mieux que nous, je pense, L'histoire de nos rois de France, Hermann, Peter, Helga et Hans, A Göttingen, Et que personne ne s'offense, Mais les contes de notre enfance, "Il était une fois" commencent, A Göttingen, Bien sûr, nous avons la Seine, Et puis notre bois de Vincennes, Mais, Dieu, que les roses sont belles, A Göttingen, à Göttingen, Nous, nous avons nos matins blêmes, Et l'âme grise de Verlaine, Eux, c'est la mélancolie même, A Göttingen, à Göttingen,

    marie-therese ballin

    03 h 11, le 16 octobre 2023

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