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Moyen-Orient - Le point

Le point à 18h : escalade des tensions à la frontière libano-israélienne; un million de déplacés à Gaza


Le point à 18h : escalade des tensions à la frontière libano-israélienne; un million de déplacés à Gaza

De la fumée près d’un poste militaire israélien non loin de la frontière libanaise, après de tirs revendiqués par le Hezbollah, le 15 octobre 2023. Photo AFP

Le risque d'une propagation du conflit au Liban concentre les craintes alors que depuis la matinée les épisodes d'échanges de tirs s'enchaînent. Une personne a été tuée et d'autres ont été blessées dimanche dans le nord d'Israël par des tirs en provenance du Liban, a indiqué l'armée israélienne, précisant avoir frappé le territoire le Liban-Sud en représailles. Elle a fermé une zone frontalière de 4 kilomètres aux civils. L'armée avait dit samedi avoir tué à cette frontière « plusieurs terroristes » tentant de s'infiltrer. Le Hamas a confirmé dimanche la mort de trois combattants infiltrés.
Le ministre israélien de la Défense a déclaré dimanche qu'Israël n'avait aucun intérêt à faire la guerre sur son front nord (avec le Liban) et que si le Hezbollah se retenait, Israël respecterait la situation le long de la frontière telle qu'elle est aujourd'hui, rapporte Reuters. Le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a prévenu que « toute agression israélienne contre le Liban, à n'importe quels endroit ou moment, sera contrée par une réponse sévère et imminente ».  

En soirée, le porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) Andrea Tenenti a affirmé à L'Orient-Le Jour que « le siège de la force à Naqoura (Liban-Sud) a été ciblé par une roquette ». « Nous enquêtons sur cet incident qui n'a pas fait de blessés ni de victimes », a-t-il ajouté, sans préciser l'origine du tir qui a visé les Casques bleus.

-L'Iran a averti dimanche que « nul ne peut garantir le contrôle de la situation et la perspective d'un élargissement du conflit » si Israël envahit Gaza. La Maison Blanche a indiqué dimanche redouter une « escalade » et une possible implication de l'Iran. La diplomatie américaine est sur le pont : le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, doit retourner en Israël lundi, pour une deuxième visite en une semaine, après une tournée dans six pays arabes. A Riyad, il avait souligné dimanche matin la nécessité de prévenir « une extension du conflit ».

« Il est très important que l'Iran s'abstienne d'ajouter aux tensions et s'abstienne de soutien opérationnel au Hamas », a aussi affirmé la présidence française, tout en précisant « ne pas disposer d'informations spécifiques » sur l'implication de Téhéran dans l'offensive du groupe islamiste.  « Mais nous savons que des armes d'Iran sont allées vers Gaza, que le contrôle de la mer est difficile, et les liens qui unissent le Hezbollah à l'Iran », a-t-elle souligné. « L'Iran a un rôle à jouer qui peut être très négatif dans la situation actuelle, il peut avoir aussi un rôle positif, c'est l'abstention » pour « éviter une escalade régionale », a ajouté l'Elysée, en affirmant qu'Emmanuel Macron allait contacter son homologue iranien pour lui transmettre ce message.

-Les Etats-Unis ont, en outre, dépêché un second porte-avions en Méditerranée orientale et leur ambassade en Israël s'est dite prête à évacuer les ressortissants américains lundi par bateau du port de Haïfa vers Chypre.

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 -Israël continuait, par ailleurs, de masser ses troupes dimanche pour une offensive terrestre dans le nord bombardé de la bande de Gaza. « Nous sommes déployés le long de la bande de Gaza avec nos forces terrestres, nous nous préparons pour la prochaine étape de l'opération », a déclaré dimanche un porte-parole de l'armée, Jonathan Cornicus. L'armée affirme être dans l'attente d'une « décision politique ».

-Dans la bande de Gaza, un million d'habitants de ce territoire palestinien, qui en compte 2,4, ont été déplacés depuis le début du conflit et des frappes israéliennes, a annoncé l'ONU dimanche. Et Israël ne cesse d'exhorter les Gazaouis vivant dans le nord du territoire à fuir vers le sud au plus vite, accusant le Hamas, qui s'oppose à cette évacuation, d'empêcher les civils de partir.

-Israël affirme cibler la ville de Gaza, au nord, pour y détruire le centre des opérations du Hamas. L'armée a annoncé dimanche la mort dans des frappes d'un troisième chef militaire du Hamas, responsables selon elle de l'attaque du 7 octobre. Mais dans le sud aussi, où les déplacés affluent par dizaines de milliers, manquant de tout, les frappes se poursuivent, selon des habitants. A Rafah, à l'aube, la maison d'un médecin « a été ciblée, toute la famille a été anéantie », affirme un voisin, Khamis Abu Hilal.

-L'exode des Gazaouis vers le sud et l'offensive terrestre attendue dans un territoire surpeuplé, désormais placé sous un strict siège, suscitent critiques et inquiétudes au sein de la communauté internationale.

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-Israël a aussi indiqué avoir frappé samedi soir à l'artillerie la Syrie après des alertes aériennes dans la partie du plateau du Golan annexé par Israël en 1967.

-Le conflit a, selon l'ONG, Reporters sans frontières (RSF) aussi coûté la vie à 10 journalistes. Parmi eux, Issam Abdallah, journaliste de Reuters, tué dans des bombardements dans le sud du Liban vendredi. L'armée israélienne a indiqué « enquêter » sur les responsabilités, l'armée libanaise l'accusant d'être responsable du tir.

-En ce qui concerne les bilans :

Côté israélien, plus de 1.400 personnes ont été tuées lors de l'attaque des commandos du Hamas, surtout des civils, dont des enfants, et 126 personnes enlevées par le Hamas, selon les derniers chiffres fournis dimanche par l'armée qui a annoncé avoir retrouvé lors d'incursions dans le territoire « des cadavres » d'otages. Le Hamas a fait état de 22 otages tués dans les frappes israéliennes.

Côté palestinien, la riposte israélienne a tué plus de 2.450 personnes, dont plus de 700 enfants, dans la bande de Gaza, et fait plus de 9.000 blessés, selon les autorités locales.

- Le risque d'une propagation du conflit au Liban concentre les craintes alors que depuis la matinée les épisodes d'échanges de tirs s'enchaînent. Une personne a été tuée et d'autres ont été blessées dimanche dans le nord d'Israël par des tirs en provenance du Liban, a indiqué l'armée israélienne, précisant avoir frappé le territoire le Liban-Sud en représailles. Elle a...

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