Bolt a arrêté son service de moto au Liban ces derniers jours « suite à plusieurs réunions » avec les autorités locales.
La société de covoiturage a informé les utilisateurs via son application qu'à compter du 11 septembre, les motos, souvent plus abordables que les « voitures économiques » de Bolt, ne seront plus disponibles.
Un porte-parole de Bolt a déclaré à L'Orient Today que l'entreprise « continuerait à offrir des taxis agréés... et des trajets abordables à nos passagers au Liban. »
Pression des syndicats de chauffeurs de taxi
Ce changement intervient suite à des plaintes de certains chauffeurs de voitures selon lesquelles les conducteurs de moto de Bolt « prenaient leur place ». Darwich Taha, responsable d'un comité de chauffeurs d'applications intelligentes, a déclaré à L'Orient Today que leur demande adressée au ministère de l'Intérieur d'arrêter la catégorie Moto de Bolt avait été acceptée, en réponse à des plaintes antérieures.
« Nous avons déposé une plainte, et les ministères de l'Intérieur et des Transports y ont répondu, a affirmé M. Taha. En tant que chauffeurs de transport public, nous avons le droit de le faire. Il n'est pas approprié que les motos soient autorisées à concurrencer notre secteur et à prendre nos clients. Nous ne voulions pas que les motos empiètent sur notre secteur. »
Aucun commentaire n'était disponible de la part du ministère de l'Intérieur au moment de la publication.
Le 8 mai, le ministre sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait demandé au ministère des Télécommunications de suspendre les opérations de Bolt jusqu'à ce qu'il puisse confirmer si l'entreprise enfreignait ou non les lois. Cette décision faisait suite à des plaintes émanant des syndicats de chauffeurs de taxi public, qui alléguaient que des conducteurs avec des véhicules non enregistrés utilisaient l'application. Cependant, la demande de M. Maoulaoui n'a jamais été mise en œuvre.
Par le passé, les syndicats de chauffeurs de taxi ont exprimé leur mécontentement du fait que Bolt permettait aux chauffeurs de s'inscrire avec un permis de conduire et une plaque d'immatriculation standard, et non pas avec un permis de chauffeur public et une plaque d'immatriculation rouge, tel qu'exigé par la loi. Bolt a maintenu sa position en affirmant être pleinement conforme à la législation libanaise.
Khaled Sharab, un chauffeur qui travaillait avec Bolt Moto jusqu'à lundi, a exprimé sa colère face à la décision de l'entreprise, affirmant qu'il a appris l'arrêt du service de moto seulement quelques jours auparavant. Il a affirmé que cette décision l'a énormément affecté.
Ne pas confondre motos ?️ et scooters qu’on voit sur la photo !
13 h 08, le 14 septembre 2023