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Sport - Basket

Le Liban renoue avec la victoire face à la Côte d’Ivoire

Malgré l’absence de Waël Arakji, blessé, les Cèdres ont décroché leur premier succès sur la scène mondiale depuis 2010 ce jeudi face aux Ivoiriens (94-84), grâce notamment à une immense prestation d’Amir Saoud, auteur de 29 points.

Le Liban renoue avec la victoire face à la Côte d’Ivoire

Amir Saoud, Karim Zeinoun, Sergio el-Darwiche et Ali Mezher célébrant un panier décisif lors de la victoire du Liban face à la Côte d’Ivoire, jeudi à Djakarta en match de classement du Mondial de basket. Photo FIBA

Lorsque Jad el-Hajj posait son dernier temps mort à 1 minute et 10 secondes du terme, juste après le dunk réussi par Cédric Bah ramenant les Ivoiriens à deux petits points (84-86), inutile de préciser que la tension était à nouveau à son comble.

Revenus de nulle part, les Éléphants jetaient un ultime coup de pression sur les épaules des Cèdres que l’on n’osait imaginer capables de laisser filer un succès dont ils avaient assidûment posé les pièces au cours des 39 minutes précédentes.

Mais en l’absence de l’habituel joueur-clé Waël Arakji, laissé au repos pour une légère gêne au poignet gauche après ses 29 points inscrits face à la France, la responsabilité de donner le tempo du jeu collectif et de prendre les tirs importants revenait à sa doublure : Amir Saoud.


Amir Saoud recevant le trophée de meilleur joueur de la rencontre après ses 29 points inscrits contre la Côte d'Ivoire, jeudi à Djakarta. Photo FIBA

De retour de blessure et ménagé contre la Lettonie, l’autre meneur de Riyadi ne s’était contenté que de bouts de match jusqu’à présent, avant de se rappeler au bon souvenir des fans libanais et de son coach, qui lui avait préféré Ali Mezher dans le 5 de départ.

L’heure du « Prince »

Entré au début du premier quart-temps, le « Prince » n’est quasiment plus jamais ressorti du terrain, jusqu’à cette fameuse avant-dernière possession du match. Placé à la tête du système fixé par Jad el-Hajj, il se retrouve en position de tir à l’extérieur de la raquette ivoirienne. Mais bloqué par deux adversaires qui se jettent sur lui, il est contraint de changer ses plans : il feinte pour transmettre la balle à Omari Spellman, complètement démarqué.

La tentative du néo-Libanais s’envole, rebondit allégrement entre le cercle et le panneau, avant de tomber finalement dans le filet et ainsi redonner cinq longueurs d’avance (84-89) aux Cèdres.


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Les Ivoiriens se ruent alors dans le camp libanais pour tenter une énième remontée. Mais les Cèdres ont redressé les barbelés et les deux stops défensifs accompagnés de 5 nouveaux lancers francs ont parachevé en beauté ce premier succès libanais de la compétition. Ils prennent, au passage, leur revanche sur la défaite subie lors de la préparation contre cette même équipe ivoirienne (77-67 le 15 août).

Bien qu’obtenue lors des matchs de classement, cette victoire n’en demeure pas moins hautement symbolique. Premier du nom depuis le 28 août 2010, contre le Canada (81-71), lors de l’édition 2010, ce succès permet surtout de redonner le sourire à une formation passée tout près de l’exploit l’avant-veille contre les Bleus (85-79).

En particulier à Omari Spellman, visiblement de mieux en mieux intégré au sein du collectif libanais. L’ancien joueur des Golden Warriors, naturalisé en avril dernier, a même gratifié les quelques supporters libanais présents dans les travées de l’Indonesia Arena de gestes de grandes classe : outre son dunk ravageur sur la tête d’Amadou Sidibé en début de deuxième quart-temps et son honorable bilan de 25 points, grâce notamment à 5 tirs réussis sur 9 à trois points, ses 4 contres défensifs couplés à 6 rebonds révèlent son implication et son utilité grandissantes dans le collectif de Jad el-Hajj.

Les JO s’éloignent

Une prestation complète, comme celle d’Amir Saoud, meilleur joueur et marqueur de la rencontre avec 29 unités et 8 passes décisives. Le « Prince » avait annoncé la couleur dès le premier acte en concluant en beauté le 2e quart-temps d’un magnifique tir à 3 points au buzzer permettant aux Cèdres de rentrer aux vestiaires avec un viatique de 14 unités (55-41).


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Malgré quelques trous d’air, notamment au début de la troisième reprise où ils ont encaissé un 12-0, les Libanais n’ont jamais paniqué et toujours fait la course en tête. Un mérite qui revient également aux deux fidèles lieutenants que sont Sergio Darwiche (12 points, 5 rebonds) et Karim Zeinoun (11 points, 4 passes), qui ont également contribué à l’admirable 16/32 réussi par les Libanais à trois points sur l’ensemble de la rencontre, de loin leur meilleur bilan de la compétition.

Toutefois, cette victoire n’a pas vraiment rapproché les Cèdres de la qualification olympique, attribuée à la meilleure nation asiatique de la compétition. L’obtention du ticket pour les Jeux olympiques de Paris 2024 a en effet pris du plomb dans l’aile au terme de cette journée. La faute au deuxième succès arraché par le Japon contre le Venezuela (86-77), qui fait ainsi grimper son total de victoires à deux après sa victoire aux dépens de la Finlande quelques jours plus tôt.

En cas de victoire samedi contre le Cap-Vert, les Nippons s’assureront la première place des nations asiatiques, tandis que le Liban affrontera pour son dernier match du tournoi l’équipe d’Iran, vaincue aujourd’hui par la France (82-55), tout comme la Jordanie face à l’Égypte (69-85).

Lorsque Jad el-Hajj posait son dernier temps mort à 1 minute et 10 secondes du terme, juste après le dunk réussi par Cédric Bah ramenant les Ivoiriens à deux petits points (84-86), inutile de préciser que la tension était à nouveau à son comble.Revenus de nulle part, les Éléphants jetaient un ultime coup de pression sur les épaules des Cèdres que l’on n’osait imaginer capables de...

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