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Moyen-Orient - CONFLIT

Des accusations de viols pèsent sur les paramilitaires soudanais

Human Rights Watch, basé à New York, affirme avoir documenté les témoignages de 78 victimes ou survivantes de viol entre les 24 avril et 26 juin.

Des accusations de viols pèsent sur les paramilitaires soudanais

Au cœur du conflit qui fait rage au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs milices alliées sont pointées du doigt par Human Rights Watch (HRW) et certains experts des Nations unies pour des accusations de viols et de violences sexuelles contre des femmes dans l’ouest du Darfour, notamment dans la ville d’el-Geneina ou en tentant de fuir la région.

HRW a déclaré dans un rapport paru jeudi 17 août avoir documenté le témoignage de 78 victimes de viol ou de violences sexuelles entre les 24 avril et 26 juin. Des femmes et jeunes filles qui semblent avoir été prises pour cible en raison de leur appartenance ethnique et, dans des cas plus rares, à cause de leur engagement politique. L’ONG rappelle que le viol utilisé dans le cadre d’un conflit est considéré comme un crime de guerre et que s’il est généralisé ou systématique, il peut constituer un crime contre l’humanité. 

Le rapport de Human Rights Watch appelle le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à ouvrir une enquête et à trouver un moyen de préserver les preuves de ces abus. « Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait montrer aux responsables d’atteintes aux droits humains que le monde observe en prenant des mesures urgentes pour mettre fin à ces atrocités », a déclaré Belkis Wille, directeur associé pour les crises et conflits à HRW, dans un communiqué.

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Particulèrement dans le viseur des FSR et de leurs alliés au Darfour, les massalit sont un groupe ethnique non arabe, basé surtout au Soudan et au Tchad. Au cours de la campagne de nettoyage ethnique menée par le président Omar el-Béchir au Darfour en 2003, les forces gouvernementales et les milices dites Janjawid, précurseurs des FSR, ont fréquemment attaqué les communautés non arabes, y compris les massalit.

 

Attaques de nature ethnique

Dans presque tous les cas de violences sexuelles signalés à HRW, les responsables auraient également commis d’autres abus graves, notamment des passages à tabac, des meurtres, des pillages ou des incendies de maisons, de commerces ou de bâtiments gouvernementaux. Depuis le début du conflit armé au Soudan entre les FSR et l’armée régulière le 15 avril 2023, les paramilitaires et les milices alliées à prédominance arabe ont mené des attaques répétées contre des villes et des villages dans l’État du Darfour occidental. Les attaques dans la ville d’el-Geneina ont notamment commencé le 24 avril 2023 et se sont poursuivies jusqu’à la fin du mois de juin, causant de nombreux morts et blessés parmi les civils et forçant plus de 366 000 personnes à fuir vers le Tchad voisin. 

Alors que le conflit continue de faire rage, au moins 4 000 personnes auraient déjà été tuées dans le conflit, a déclaré le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme. Les militants et les médecins sur le terrain avancent que le nombre de morts est probablement beaucoup plus élevé. 

Au cœur du conflit qui fait rage au Soudan, les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs milices alliées sont pointées du doigt par Human Rights Watch (HRW) et certains experts des Nations unies pour des accusations de viols et de violences sexuelles contre des femmes dans l’ouest du Darfour, notamment dans la ville d’el-Geneina ou en tentant de fuir la région.HRW a déclaré dans un...
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