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Culture - D’ici et d’ailleurs

Andrew Andraos, un jeune ténor libanais parti à l’assaut de la pop opéra internationale

Ce chanteur, compositeur et producteur libanais de presque 26 ans basé à Boston est en train de tracer son petit bout de chemin dans le registre d’une pop opératique, relevée d’une fusion de notes occidentales et orientales. Parcours.

Andrew Andraos, un jeune ténor libanais parti à l’assaut de la pop opéra internationale

Le jeune chanteur libanais Andrew Andraos à l'affiche de Times Square à New York. Photo Instagram @andrewandraos

Sorti il y a à peine trois mois sur YouTube, son Amore Mio a déjà récolté plus de 55 000 vues. Pour les amateurs de « crossover classique » (genre musical qui combine le lyrique, le classique et la variété pop, rock ou encore latina), Andrew Andraos a ce quelque chose qui évoque irrésistiblement le répertoire et la voix d’un Andrea Bocelli. Normal, les idoles absolues de ce jeune ténor libanais ne sont autres que Luciano Pavarotti et Andrea Bocelli. Sauf qu’Andrew Andraos ne se borne pas à chanter, mais compose, arrange et produit lui-même ses morceaux musicaux. À l’instar de ce titre opératique qu’il interprète accompagné de l’ensemble orchestral de musique de Budapest. Et dont le lancement a eu les honneurs le 26 mai dernier de l’une des affiches led géantes de Times Square.

Un succès qui vient confirmer celui d’une autre de ses compositions, un Ave Maria personnel, « alliant la puissance de l’opéra et l’esprit de la pop » et qui avait figuré à sa sortie en décembre 2020 dans le top 21 du classement Spotify.



La voix et la musique

Voix de stentor et mince physique méditerranéen, Andrew Andraos est très présent sur les principales plateformes des médias sociaux.  Le jeune Libanais y développe une carrière musicale aux multiples facettes, marquée par une égale prédilection, depuis son plus jeune âge, pour le chant et la composition.

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Né à Beyrouth à la fin des années 1990, Andrew Andraos a grandi auprès d’un père joueur de oud, dont l’oreille musicale va vite repérer dans les improvisations de son fils sur son piano pour enfant les germes d’un talent précoce. Inscrit dès ses 7 ans à des cours de piano, le garçonnet commence dès lors à composer ses propres mélodies que ses parents s’empressent d’enregistrer. À 11 ans, le musicien et compositeur en herbe intègre le Conservatoire national libanais pour y développer sa pratique pianistique tout en prenant des cours de théorie musicale. À douze ans, l’adolescent qui rêve déjà d’aller en Amérique pour y poursuivre une carrière internationale ajoute l’orchestration et l’harmonie à sa formation musicale. « J’étais toujours le plus jeune parmi mes camarades de classe », se remémore aujourd’hui celui qui, à 17 ans, une fois le bac en poche, s’empresse de s’envoler pour les États-Unis y poursuivre des études de composition au prestigieux Berklee College of Music de Boston. C’est là qu’il prendra sa toute première leçon de chant, avec Gary Catona, « le coach vocal de nombreuses célébrités telles qu’Andrea Bocelli, Usher, Babyface et Jennifer Lopez, pour n’en citer que quelques-unes », s’enorgueillit-il.


Andrew Andraos, un compositeur, producteur et interprète libanais qui trace sa voie dans la pop-opéra. DR

En plus de son diplôme en composition et production contemporaines obtenu avec les plus hautes distinctions (la mention summa cum laude), le jeune musicien décroche également un master en Creative Practice Leadership de la Northeastern University. Et, tout en travaillant au sein de la faculté des arts et des sciences de l’Université de Harvard, il continue, en parallèle, à composer, enregistrer et produire de la musique. « Je travaille actuellement avec des artistes et des producteurs du monde entier. Une de mes dernières collaborations était avec Poo Bear, l’un des paroliers principaux de Justin Bieber, qui a coécrit la célèbre chanson Despacito », signale, avec un enthousiasme juvénile, Andrew Andraos qui, à près de 26 ans, compte déjà à son actif plus de deux cents morceaux enregistrés...

Créer une sonorité distinctive…

Entre reprises et compositions personnelles, son répertoire comprend aussi bien le Ave Maria de Jean-Sébastien Bach que celui qu’il a lui-même écrit dans une veine opératique ; des arias et des chansons napolitaines (Nessun Dorma, O Sole Mio, etc. ) aussi bien que des mélodies italianisantes de sa propre facture ; des covers de chansons traditionnelles américaines (Amazing Grace) mais aussi arabes (à l’instar de Loubnan Ya Ot’et Sama de Wadih as-Safi) ainsi que ses propres musiques instrumentales originales (Classycal ou encore Reimagining Home) desquelles pointe une fusion orientalo-occidentale… Cela sans compter ses performances d’instrumentiste et chanteur sur la scène du Berklee Performance Center de Boston, au programme de laquelle il a réussi à inscrire la chanson libanaise. Et cela grâce à sa présentation de l’une de ses compositions, Hobbik Ya Oummi (« Ton amour, maman »), qui a été sélectionnée par le comité de composition et production contemporaines du Berklee College of Music en tant que « l’une des meilleures œuvres majeures de la spécialité ».

Avec pour ambition de « créer une sonorité distinctive dans le domaine du crossover classique et de contribuer à le populariser encore davantage auprès d’un public plus large et plus jeune », le chanteur, compositeur et producteur libanais poursuit avec détermination la réalisation de son rêve d’enfance. Auquel est venu s’ajouter aujourd’hui celui de se produire un jour dans son pays natal, auréolé du succès de ses accomplissements à l’international. Autant dire qu’avec sa voix, qui allie « la puissance de l’opéra et l’esprit de la pop », Andrew Andraos semble être  sur la bonne voie…

Sorti il y a à peine trois mois sur YouTube, son Amore Mio a déjà récolté plus de 55 000 vues. Pour les amateurs de « crossover classique » (genre musical qui combine le lyrique, le classique et la variété pop, rock ou encore latina), Andrew Andraos a ce quelque chose qui évoque irrésistiblement le répertoire et la voix d’un Andrea Bocelli. Normal, les idoles absolues de ce jeune...

commentaires (3)

Très belle chanson, magnifique voix mais on dirait qu'Andrew n'a aucun plaisir à chanter et qu'il n'éprouve aucune émotion à déclarer son amour éternel! Un petit sourire, une petite lueur dans le regard, un petit mouvement discret ne gâcheraient rien. La prononciation italienne est bluffante mais pas encore au point. Bravo et bonne continuation.

Abichaker Toufic

23 h 15, le 20 août 2023

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Commentaires (3)

  • Très belle chanson, magnifique voix mais on dirait qu'Andrew n'a aucun plaisir à chanter et qu'il n'éprouve aucune émotion à déclarer son amour éternel! Un petit sourire, une petite lueur dans le regard, un petit mouvement discret ne gâcheraient rien. La prononciation italienne est bluffante mais pas encore au point. Bravo et bonne continuation.

    Abichaker Toufic

    23 h 15, le 20 août 2023

  • Magnifique et puissante voix du jeune Andrew Andraos, âgé seulement de 26 ans, qui nous touche d’emblée par sa maturité, son timbre de velours confiant qui fait naître des papillons dans nos ventres. Étoile qui malheureusement ne peut monter et briller de tout son éclat que loin de sa terre natale. Mais cela n'a rien de nouveau. Mille bravos, Andrew Andraos.

    Hippolyte

    11 h 13, le 19 août 2023

  • Très belle voix et physique avenant. Il manque peut-être un peu d’énergie corporelle chez ce jeune chanteur dont la prestation est statique, peu théâtrale, surtout pour un interprète de crossover.

    Marionet

    10 h 13, le 19 août 2023

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