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Société - Liban

Arrestation d'un employé d'ONG accusé d'agressions sexuelles sur mineurs

Le suspect aurait incité des mineurs à se livrer à des activités sexuelles et à consommer de la drogue et de l'alcool.

Arrestation d'un employé d'ONG accusé d'agressions sexuelles sur mineurs

Des membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) devant le palais de justice. Photo Hassan Ammar/AFP

Une unité du Bureau de lutte contre le trafic d'êtres humains et de préservation de la moralité au sein de la police judiciaire a arrêté un membre d'une organisation non gouvernementale au Liban, accusé d'avoir agressé sexuellement deux mineurs dont il avait la charge, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) samedi.

L'individu aurait également encouragé certains mineurs à se livrer à des activités sexuelles et à consommer de la drogue et de l'alcool, d'après les aveux de personnes détenues et les dépositions de témoins.

Lorsque l'enquête sera terminée, le suspect sera déféré au Bureau des stupéfiants où il fera l'objet d'une enquête pour usage et distribution de drogues, ajoute l'agence. Au moment de la publication de cette information, L'Orient-Le Jour n'avait toujours pas pu joindre les Forces de sécurité intérieure (FSI) pour plus de précisions.

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L'Ani ne précise pas quelle affaire a motivé l'arrestation des accusés, mais les charges correspondent aux accusations portées fin juillet contre l'association "Village de paix et d'amour", une ONG basée à Mansouriyé, dans le Metn, s'occupant d'enfants en danger ou abandonnés par leurs parents, qui avait été fermée et mise sous scellés par Joëlle Abou Haïdar, juge unique pénal statuant sur les affaires des mineurs au Mont-Liban, après des accusations d'abus sexuels et d'autres crimes commis par son personnel.

Cette arrestation intervient dans un contexte de recrudescence de la maltraitance et de l'abandon d'enfants au Liban, comme l'a récemment indiqué l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'exposition des enfants à la maltraitance et à la négligence ayant été exacerbée par la crise socio-économique qui ravage le pays.

En décembre 2020, le Parlement libanais a adopté une loi criminalisant le harcèlement sexuel et approuvé des amendements visant à renforcer la loi existante sur la violence domestique.

Dans sa forme actuelle, la loi punit toute personne jugée coupable de harcèlement sexuel de un à douze mois de prison et/ou d'une amende allant de trois à dix fois le salaire minimum officiel de 675.000 livres libanaises, qui représente une somme dérisoire en raison de la forte dépréciation de la monnaie nationale. Si le délit est commis à l'encontre d'un mineur ou d'une personne handicapée, il devient un crime passible de deux à quatre ans d'emprisonnement.

Dans la plupart des cas, le harcèlement doit constituer un comportement récurrent et non un événement ponctuel pour tomber sous le coup de la loi.

Une unité du Bureau de lutte contre le trafic d'êtres humains et de préservation de la moralité au sein de la police judiciaire a arrêté un membre d'une organisation non gouvernementale au Liban, accusé d'avoir agressé sexuellement deux mineurs dont il avait la charge, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) samedi.L'individu aurait également encouragé...

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Lois à moderniser. Urgence

Massabki Alice

09 h 07, le 13 août 2023

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  • Lois à moderniser. Urgence

    Massabki Alice

    09 h 07, le 13 août 2023

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