
Une réunion du conseil de sécurité de l'ONU en 2019. Photo d'illustration AFP/UN/Manuel Elias
Le représentant permanent d'Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a déposé une plainte contre le Liban auprès du Conseil de sécurité exigeant que le gouvernement libanais et la Finul prennent des mesures immédiates pour empêcher la poursuite de la construction d'infrastructures militaires du Hezbollah à la frontière-nord d'Israël.
Dans une lettre datée du 27 juillet, adressée à la présidente britannique du Conseil de sécurité Barbara Woodward, dont le pays assure la présidence pour le mois de juillet, l’ambassadeur israélien a détaillé les dernières provocations du Hezbollah à la frontière entre Israël et le Liban qui constituent une violation flagrante de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité, y compris les infiltrations de Libanais à la frontière – dont notamment par un député libanais – et l’établissement de postes militaires sous couvert de l’organisation « Green without Borders ».
Dans son courrier, le représentant d’Israël a clairement indiqué que « les tensions à la frontière-nord avec le Liban sont plus élevées qu’elles ne l’ont été depuis des années en raison des escalades violentes du Hezbollah, des violations flagrantes des résolutions du Conseil de sécurité et des avancées militaires dangereuses. Si le Conseil de sécurité ne condamne pas les activités déstabilisatrices du Hezbollah et n’exige pas que le Liban prenne des mesures contre le renforcement militaire illégal sur ses territoires – ou au moins s'emploie à permettre à la Finul de s’acquitter pleinement de son mandat – la situation sur le terrain continuera à se détériorer et les conséquences seront profondes et désastreuses. »
« Au cours des derniers mois, le Hezbollah – avec le financement et sous les directives de l’Iran – est devenu plus arrogant, développant son activité et sa présence le long de la frontière israélienne. Pourtant, au cours des dernières semaines, ces provocations ont atteint des sommets sans précédent », indique le représentant d’Israël dans son courrier.
Détaillant les exactions du parti chiite, le diplomate souligne qu’ « il y a plusieurs semaines, des miliciens du Hezbollah sont entrés en territoire israélien et ont érigé deux structures militaires au sud de la Ligne bleue. Bien qu’il s’agisse d’une violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, le Conseil ne l’a pas condamnée. Malheureusement, l’inaction face aux violations du Hezbollah est devenue une tendance courante. », relève-t-il.
« Israël n’acceptera aucune violation de sa souveraineté et de sa sécurité et prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens et son intégrité territoriale », ajoute-t-il. L’Etat hébreu « tient le gouvernement libanais pour responsable de toutes les attaques émanant de son territoire et exige que le Liban s’acquitte de ses obligations d’empêcher toute activité hostile », poursuit l'ambassadeur.
« En outre, le gouvernement libanais est également chargé de garantir la liberté de mouvement de la Finul et sa capacité de s’acquitter de son mandat. Cela est particulièrement crucial à la lumière de la rhétorique incendiaire des responsables du Hezbollah contre les forces de la Finul et des attaques en cours contre les soldats de maintien de la paix, y compris le meurtre du soldat Sean Rooney en décembre 2022 », écrit-il encore.
Le représentant d’Israël « appelle le Conseil de sécurité à se pencher sur les violations flagrantes et de plus en plus dangereuses de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies commises par le Hezbollah, et à condamner dans les termes les plus énergiques l’Iran et le Hezbollah pour avoir déstabilisé la région ».
commentaires (9)
Vraiment? On croit rêver. Qu'arriverait-il si l'ONU appliquait cette résolution à Israël également? Oh pardon, j'ai tenu des propose antisémites...
Politiquement incorrect(e)
20 h 45, le 02 août 2023