Les employés d'EDL prolongent leur grève jusqu’à lundi

Le syndicat des salariés d'Électricité du Liban (EDL) a appelé ses membres à poursuivre jusqu’à lundi leur grève entamée cette semaine pour demander un ajustement de leurs salaires et une amélioration de leur assurance-santé.

Dans un communiqué publié jeudi, le syndicat a précisé que cette grève – qui ne s’est a priori pas traduite par un arrêt complet de la production d’électricité partout dans le pays – allait notamment suspendre l’impression et la distribution des factures aux prestataires supposés les collecter jusqu’à au moins lundi. Il s'agit en principe des factures de janvier et de février calculées en fonction des nouveaux tarifs majorés en novembre dernier.

Le syndicat a ajouté qu’il restait dans l’attente de tout nouveau fait lui permettant de revenir sur sa décision, faisant état d’une récente réunion avec les parties concernées au cours de laquelle ont été discutées :

• la mise en place d’un mécanisme pour soutenir financièrement les salariés de l’établissement public ;

• la rédaction d’un cahier des charges dans le but de lancer un appel d’offres visant à sélectionner une compagnie d’assurances plutôt qu’un courtier, comme c’est actuellement le cas, pour assurer ces mêmes employés.

La troisième revendication des salariés d’EDL, soit l’imposition de tarifs d’électricité réduits, a été acceptée par le ministère des Finances, selon un courrier de réponse du syndicat daté du 12 juin que L’Orient-Le Jour a pu consulter.

Le fournisseur public d’électricité est en grande difficulté financière et structurelle depuis le début de la crise, tandis que son siège de Beyrouth est toujours hors d’usage depuis qu’il a été soufflé par la double explosion du 4 août 2020. Les salaires des employés sont alignés sur ceux des autres catégories de fonctionnaires. Calculées en livres libanaises, ces rémunérations n’ont toujours pas été ajustées à l’effondrement de la monnaie nationale. Les problèmes de gestion d‘EDL sont enfin étroitement liés au clientélisme politique qui parasite le fonctionnement des institutions libanaises depuis la fin de la guerre civile au moins.