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Économie - EDL

Le ministère de l’Énergie insiste pour que les camps de réfugiés payent leur électricité

Le ministère de l’Énergie insiste pour que les camps de réfugiés payent leur électricité

Le siège d'Électricité du Liban à Beyrouth. Photo João Sousa

Le Premier ministre sortant Nagib Mikati et le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, ont une nouvelle fois évoqué lors d’une réunion lundi au Grand Sérail la question du paiement des factures d’électricité publique dans les camps de réfugiés et de déplacés.

Le coordinateur spécial adjoint des Nations unies pour le Liban, Imran Riza, et la directrice de l’Unrwa (l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), Dorothy Klaus, ont notamment participé à la réunion organisée à la demande de Walid Fayad. « Il n’est pas demandé aux Libanais de couvrir les frais de consommation des (réfugiés et déplacés) syriens et palestiniens », a notamment insisté le ministre.

Il a indiqué que les participants à la réunion s’étaient entendus pour former deux « comités », l'un pour les camps de déplacés syriens, l’autre pour les camps palestiniens, afin de trouver une solution. Il a ajouté que la première des réunions prévues se tiendra dès mardi au siège d’Électricité du Liban – ou du moins dans les bureaux provisoires aménagés dans son enceinte, le bâtiment du siège n’ayant toujours pas été réhabilité près de 3 ans après la double explosion du 4 août.

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Selon le bureau de presse du ministre, l’ONU et l’Unrwa ne seraient pas opposés à régler la facture des réfugiés, mais aucun accord ferme n’a été scellé. Courant avril, l'office public d'Électricité du Liban avait prévenu que le courant serait coupé à partir du 1er août dans les camps qui ne sont pas à jour dans leurs paiements, un avertissement également lancé aux institutions et établissements publics libanais qui n'acquittent pas leurs factures de courant.

Cette réunion intervient dans un contexte doublement tendu pour EDL. D’abord parce ses effectifs entament dès mardi une grève de trois jours pour appuyer plusieurs revendications. Et ensuite parce que certains abonnés, dont les industriels, réclament une baisse des tarifs, notamment des frais fixes d’abonnement et de maintenance qui leur sont imposés. La Confédération générale des travailleurs (CGTL) a également contribué à mettre la pression.

Les tarifs d’EDL ont été actualisés en novembre 2022 pour la première fois depuis 1994 alors qu’ils étaient pendant tout ce temps alignés sur un cours du pétrole complètement dépassé par le marché. Mais les industriels et la CGTL considèrent que les frais fixes sont trop élevés compte tenu du faible nombre d’heures d’approvisionnement assuré par EDL (environ 4 heures par jour). Le fournisseur public a consenti jeudi dernier à réduire une partie de ses tarifs. Mais les industriels ont jugé dans un communiqué publié le lendemain que cet effort était insuffisant.  

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