Critiques littéraires

Marwan Hoss, d’un seul mot

Marwan Hoss, d’un seul mot

D.R.

Contre moi

dort un mot

La poésie de Marwan Hoss, c’est essentiellement une page blanche. Un espace immuable et sacré comme le silence. Un ciel, la vitre du ciel, traversé d’oiseaux sans ailes, d’oiseaux blessés comme l’enfance. La poésie pour Marwan Hoss est la maison des images et de la folie dont le bourdonnement arrache de rares mots au silence foudroyant de l’existence. Comme un enfant joue avec sa vague.

J’ai déshabillé ton corps

Lisse et tendre comme une figue

C’est sacrilège de vouloir faire usage d’autres mots que ceux que le poète a choisis. Mes phrases comme les siennes devraient devenir celles de l’absence, des chants de la mort. Depuis le premier mot sur la page blanche du Tireur isolé jusqu’aux Terres de ce recueil qui me tient autant que je le tiens aujourd’hui dans les mains, Marwan Hoss n’a écrit qu’un seul mot. Le mot. La distance entre la mer et le sable était celle de ce mot. Je n’aurais pas dû accepter de présenter le dernier recueil de Marwan Hoss, parce que je ne sais qu’utiliser ses propres mots sinon le trahir.

À ton passage

Le soleil s’est retourné

Pour poser sur tes cheveux

Des années de lumière

Face à un tel recueil, Terres, comme à tous les recueils de Marwan Hoss, le meilleur commentaire est de se taire pour ne pas trahir. Ou peut-être regarder sa propre enfance comme une dernière terre qu’une femme habite et dont la beauté enivre. Marwan, je dépose mes armes devant ta poésie. Juste dire un mot : seul l’amour, c’est à dire la mort, rend poètes les hommes. Le mot de la fin est toujours celui des débuts.

À l’approche de la mort

s’enlisent mes vies

je suis là où la neige

envahira mon corps

…/…

J’entre dans un rêve

dont je ne sortirai plus.


Terres de Marwan Hoss, Arfuyen, 2023, 96 p.

Contre moidort un motLa poésie de Marwan Hoss, c’est essentiellement une page blanche. Un espace immuable et sacré comme le silence. Un ciel, la vitre du ciel, traversé d’oiseaux sans ailes, d’oiseaux blessés comme l’enfance. La poésie pour Marwan Hoss est la maison des images et de la folie dont le bourdonnement arrache de rares mots au silence foudroyant de l’existence. Comme un...

commentaires (1)

Vous appeler çà de la poésie ? Décadence, échec et rimailleur, une très mauvaise poésie !!!

Emile Antonios

06 h 25, le 22 juin 2023

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Commentaires (1)

  • Vous appeler çà de la poésie ? Décadence, échec et rimailleur, une très mauvaise poésie !!!

    Emile Antonios

    06 h 25, le 22 juin 2023

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