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Société - Justice

Décès d'un Libanais aux Emirats : les autorités de Beyrouth sortent du silence

Le Palais Bustros indique que la victime serait morte d'une crise cardiaque, sans préciser si elle se trouvait en détention.

Décès d'un Libanais aux Emirats : les autorités de Beyrouth sortent du silence

Des drapeaux émiratis. Photo d'illustration Karim SAHIB/AFP

Les autorités libanaises sont sorties samedi du silence après le décès du Libanais Ghazi Ezzeddine, début mai, aux Emirats arabes unis dans des circonstances qui demeurent floues. Une source diplomatique libanaise avait affirmé à notre publication que l'homme est mort en détention. Une précision qui n'est pas mentionnée dans un communiqué publié samedi par le ministère des Affaires étrangères, qui annonce que Ghazi Ezzeddine serait mort d'une crise cardiaque.

Vendredi, Amnesty International avait estimé que les autorités émiraties tentaient probablement de "dissimuler la véritable cause du décès" et "d'entourer l'affaire de mystère", soulignant qu'il n'y avait pas eu d'autopsie.

"Après concertation avec le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre sortant Nagib Mikati, le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib s'est entretenu avec son homologue émirati, cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahyane, au sujet des relations bilatérales entre les deux pays et de la communauté libanaise aux Emirats", ont indiqué les Affaires étrangères dans un communiqué. "Le ministre émirati a assuré à M. Bou Habib que la famille du défunt Ghazi Ezzeddine a la liberté de rester aux Emirats ou de quitter le pays", poursuit le texte. "Après que l'ambassadeur du Liban aux Emirats, Fouad Dandan, a contacté vendredi l'épouse du défunt et son frère, il a reçu une lettre signée de la famille qui confirme que M. Ezzeddine est décédé des suites d'une crise cardiaque, et qu'il a été inhumé en présence de sa famille aux Emirats, conformément à la demande de ses proches", ajoutent les AE. "M. Dandan rendra prochainement visite à la famille", conclut le communiqué.

L'Orient-Le Jour a tenté, mais sans succès, d'entrer en contact avec l'ambassadeur Dandan pour plus de détails sur cette affaire. Le Palais Bustros n'était pas non plus joignable dans l'immédiat.

D'après plusieurs sites d'information libanais, Ghazi Ezzeddine, 55 ans, originaire de Tyr au Liban-Sud et père de trois enfants, serait mort le 4 mai sous la torture, durant un interrogatoire, deux mois après son arrestation. Selon ces mêmes sites, les autorités émiraties auraient enterré le défunt sans autoriser sa famille à rapatrier son corps. Deux frères de la victime auraient été libérés jeudi après le décès de Ghazi Ezzeddine. Notre rédaction n'a pas pu vérifier ces informations de manière indépendante.

Plusieurs Libanais vivant aux Emirats, en majorité musulmans chiites, ont été arrêtés et parfois condamnés ces dernières années pour des liens présumés avec le Hezbollah, considéré comme "terroriste" par certains pays du Golfe.

Une manifestation de proches de personnes détenues dans les prisons émiraties est prévue lundi à 11h30 devant le ministère des AE à Beyrouth.

Les autorités libanaises sont sorties samedi du silence après le décès du Libanais Ghazi Ezzeddine, début mai, aux Emirats arabes unis dans des circonstances qui demeurent floues. Une source diplomatique libanaise avait affirmé à notre publication que l'homme est mort en détention. Une précision qui n'est pas mentionnée dans un communiqué publié samedi par le ministère des Affaires...

commentaires (3)

LA JUSTICE ÉMIRATI EST EN TRAIN DE FOIRER , TOUT COMME LA JUSTICE LIBANAISE .

Chucri Abboud

17 h 00, le 16 mai 2023

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Commentaires (3)

  • LA JUSTICE ÉMIRATI EST EN TRAIN DE FOIRER , TOUT COMME LA JUSTICE LIBANAISE .

    Chucri Abboud

    17 h 00, le 16 mai 2023

  • Hassouna où es tu ? On entend pas ta voix, les chiites ne doivent pas aller aux Emirats pour espionner et envoyer d’argent au Hezbollah….

    Eleni Caridopoulou

    00 h 57, le 14 mai 2023

  • Le défunt était sous arrêt avec 2 frères qui ont été libéré après sa mort ! Donc, leurs arrestations n'étaient pas justifiées suite à un délit quelconque. C'est étonnant, le moins qu'on puisse dire.

    Esber

    20 h 22, le 13 mai 2023

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