Drapeau émirati flottant au-dessus de la marina de Dubaï avec l'hôtel Burj al-Arab en arrière-plan. Photo Karim Sahib/AFP
Un Libanais détenu aux Émirats arabes unis (EAU) est mort en détention, a confirmé une source diplomatique libanaise à L'Orient-Le Jour, sans pouvoir donner davantage d'informations sur la date exacte et les circonstances du décès.
Une autre source diplomatique libanaise qui a requis l'anonymat a indiqué que "les Affaires étrangères enquêtent sur cette affaire", sans être à même de la confirmer ni de la démentir.
D'après plusieurs sites d'information libanais, l'homme en question serait Ghazi Ezzeddine, 55 ans, originaire de Tyr au Liban-Sud et père de trois enfants. Il serait mort le 4 mai sous la torture, durant un interrogatoire, deux mois après son arrestation.
D'après ces mêmes sites d'information, les autorités émiraties auraient enterré le corps du Libanais aux Emirats, sans autoriser sa famille à rapatrier son corps. Deux frères de la victime auraient été libérés jeudi après le décès de Ghazi Ezzeddine.
Notre rédaction n'a pas pu vérifier ces informations.
Contacté par L'OLJ, le consul libanais à Dubaï, Assaf Doumit, s'est abstenu de commenter cette information, expliquant que c'est au ministre sortant des Affaires étrangères du Liban, Abdallah Bou Habib, ou au ministère de confirmer les faits. Ni le ministre ni personne de son ministère n'étaient joignables dans l'immédiat, malgré plusieurs tentatives.
L'ambassade des EAU au Liban s'est également abstenue de commenter l'incident, précisant que c'est à celle du Liban aux EAU de donner des informations à ce sujet.
En septembre 2021, deux Libanais qui étaient détenus aux Emirats avaient été relâchés, et étaient rentrés à Beyrouth, grâce à une médiation du général Abbas Ibrahim, ancien directeur de la Sûreté générale libanaise. Neuf autres détenus libanais avaient été libérés en février 2021 dans le même contexte.
Plusieurs ressortissants libanais résidant dans ce pays du Golfe, en majorité des musulmans chiites, avaient été condamnés au cours des dernières années pour des liens présumés avec le Hezbollah, inscrit par le gouvernement émirati et plusieurs autres monarchies du Golfe sur la liste des organisations terroristes.
On n’a pas entendu le barbu sur cette affaire ni même ses subordonnés. Il y a comme un malaise à être partisan de cette milice qui est prête à sacrifier ses adeptes et ses mercenaires qui pullulent dans le monde. Ils sont tous bêtes et naïfs pour servir leurs maîtres qui les sacrifient pour une cause personnelle et égoïste, perdue d’avance. Que faut il en déduire?
11 h 54, le 12 mai 2023