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Nos Lecteurs ont la Parole

Préservons notre Constitution

Depuis des mois, nous sommes privés d’un président à la tête de notre pays face à un gouvernement incapable de s’entendre afin d’honorer son engagement suivant les normes de notre Constitution, de plus chaque parti représenté au sein du Parlement veut imposer son propre candidat. Entre-temps, nos institutions s’enlisent créant un blocage inextricable. Déjà plongés dans la corruption depuis ces dernières décennies, les soi-disant dirigeants se permettent encore de fuir devant leurs responsabilités en dérogeant aux règles de notre Constitution. Confronté à une crise socio-

économique devenue de plus en plus compliquée, notre pays se vide petit à petit de ses cerveaux qualifiés, d’autant plus que le peu d’argent qui nous reste pour notre survie va bientôt s’épuiser.

L’image que nous offrions de notre entente intercommunautaire va-t-elle disparaître ? Dans ce contexte-là, il est dommage de voir chaque communauté retranchée dans son camp. Dans les médias, ces jours-ci, la question des cantons est abordée comme solution éventuelle à notre situation actuelle. Or il serait absurde d’imaginer un petit pays comme le notre appliquer un tel projet, comparé certes à la Suisse, car cet État fédéral très civilisé existant depuis 1874 possède un schéma bien défini de ses autorités couvrant les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire dirigés par des personnes compétentes à la tête d’un Parlement central. Sommes-nous capables à notre tour de pouvoir adopter cette formule afin de sortir notre pays de cette crise tant que notre démocratie est basée sur le confessionnalisme qui nous empêche déjà d’avancer sur la bonne voie d’autant plus que nous n’avons pas servi de bon exemple en déclenchant la guerre civile en 1975 ? C’est grâce à l’accord de Taëf que cette guerre insensée a finalement pris fin. Par conséquent, dans l’état actuel désastreux de notre pays, l’unique salut réside dans l’application incontournable de cet accord, à condition que nos dirigeants changent leur comportement mesquin en galvanisant toute leur attention sur la sauvegarde de notre pays et de son peuple, car les erreurs du passé ne doivent plus se répéter. Il est donc demandé à tous nos responsables d’arrêter leur mascarade en essayant de détourner notre attention des questions primordiales qui nous tiennent à cœur, car chaque jour ils nous créent des prétextes injustifiés pour donner raison à leur laxisme. Tout est permis pour eux quitte à jouer avec les aiguilles de la montre en perturbant l’heure universelle censée être respectée mondialement.

Notre révolution perdurera afin de porter ses fruits face à leur malveillance. Malgré toutes les épreuves difficiles à surmonter, unissons-nous pour sauver notre Constitution. Nous comptons sur notre jeunesse évoluée pour sauver nos valeurs à travers l’image exemplaire que nous projetions au monde entier avec l’espoir de voir notre terre bénite se redresser aussi forte et fière que nos cèdres éternels.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Depuis des mois, nous sommes privés d’un président à la tête de notre pays face à un gouvernement incapable de s’entendre afin d’honorer son engagement suivant les normes de notre Constitution, de plus chaque parti représenté au sein du Parlement veut imposer son propre candidat. Entre-temps, nos institutions s’enlisent créant un blocage inextricable. Déjà plongés...

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