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Environnement - Environnement

Risque accru de feux de forêt au Liban après le deuxième mois de mars le plus chaud jamais enregistré

Selon des experts, les risque d'incendie dans les forêts situées en haute altitude n'a cessé d'augmenter ces dernières années.

Risque accru de feux de forêt au Liban après le deuxième mois de mars le plus chaud jamais enregistré

Un feu de forêt à Btormaz, dans le Akkar, en mars 2023. Photo fournie par Michel Hallak

Avec l'arrivée de la saison sèche au Liban, et alors que les statistiques mondiales indiquent que le mois de mars a été le deuxième plus chaud jamais enregistré sur la planète, les forêts libanaises sont exposées à un "risque accru d'incendie", ont affirmé plusieurs experts à L'Orient Today.

"Le mois a été le deuxième mois de mars le plus chaud au niveau mondial, à égalité avec 2017, 2019 et 2020", a déclaré jeudi le service Copernicus sur le changement climatique de l'Union européenne (UE). Le mois de mars le plus chaud jamais enregistré a été en 2016.

Selon le ministre libanais sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, il est encore trop tôt pour savoir ce que cela signifie pour le Liban, mais l'augmentation de la chaleur pourrait annoncer une nouvelle longue saison sèche propice aux incendies.

"Nos recherches montrent clairement qu'il existe une relation entre le changement climatique et les incendies", a déclaré le directeur du programme sur les terres et les ressources naturelles à l'Université de Balamand, Georges Mitri. Ce programme analyse les feux de forêt au Liban et a développé une plateforme de suivi en ligne qui se base sur les données météorologiques.

Le fait que les saisons de sécheresse deviennent de plus en plus longues pose un risque pour les forêts et provoque des incendies à des altitudes de plus en plus élevées, y compris dans des régions montagneuses où relativement peu d'incendies se déclaraient auparavant chaque année au cours des décennies précédentes, a ajouté M. Mitri. Les invasions de nuisibles assèchent également les arbres avant la saison des incendies.

Parmi les forêts menacées figurent celles abritant les cèdres emblématiques du Liban, ainsi que celles de genévriers et de pins.

Selon M. Yassine, la plus grande inquiétude cette année réside dans la capacité à réagir, au niveau local, aux feux de forêt à venir. "Nous sommes surtout préoccupés par le niveau de préparation", a-t-il déclaré à L'Orient Today, ajoutant qu'un plan national de lutte contre les incendies est en phase finale d'approbation et devrait être publié à la fin du mois d'avril. Ce plan prévoit une coordination avec les autorités locales pour surveiller et éteindre les incendies de forêt, a précisé le ministre.

"Nous devons être mieux préparés à nous adapter à ces conditions changeantes et à concevoir des plans de gestion des incendies, en particulier dans les régions où il n'y a jamais eu d'incendies auparavant", a dit M. Mitri, qui souligne que ces zones "sont désormais exposées à un risque accru d'incendie".

La saison des incendies au Liban commence généralement plus tard dans l'année, mais le pays a déjà connu des incendies en 2023, y compris un feu majeur dans le Nord le mois dernier, que les premiers intervenants ont eu du mal à contrôler.

"Le mois dernier a été très chaud et il y a eu très peu de pluie, beaucoup moins que l'année dernière", a déclaré le chef d'un groupe de pompiers volontaires dans la région rurale du Akkar, Khaled Taleb. L'éloignement de cette région, le manque d'équipement de lutte contre les incendies et les terres laissées à l'abandon sont souvent à l'origine d'incendies fréquents et graves.
M. Taleb a affirmé craindre que la saison des incendies ne démarre plus tôt que d'habitude cette année en raison du temps sec. Son équipe peine toujours à obtenir le matériel nécessaire, notamment des véhicules spécialisés, pour lutter contre les sinistres.

Des températures mondiales en hausse
Le rapport de l'UE sur les températures mondiales se fonde sur des analyses informatiques réalisées à partir de milliards de mesures provenant de satellites, de navires, d'avions et de stations météorologiques du monde entier. Le rapport indique que les températures sont supérieures à la moyenne dans le sud et le centre de l'Europe et inférieures à la moyenne dans la majeure partie de l'Europe du Nord.

Le réchauffement de la planète entraîne une diminution des glaciers et une élévation du niveau des mers, ce qui suscite des mises en garde quant à la possibilité d'atteindre des points de basculement dangereux. Copernicus a indiqué que l'étendue des glaciers dans l'Antarctique était la deuxième plus faible pour le mois de mars depuis que les données satellitaires ont commencé à être enregistrées, il y a 45 ans, avec 28 % de moins que la moyenne. Les données de Copernicus montrent que les huit dernières années ont été les huit plus chaudes jamais enregistrées, alors que les températures mondiales augmentent en raison du changement climatique causé par l'homme.

Avec l'arrivée de la saison sèche au Liban, et alors que les statistiques mondiales indiquent que le mois de mars a été le deuxième plus chaud jamais enregistré sur la planète, les forêts libanaises sont exposées à un "risque accru d'incendie", ont affirmé plusieurs experts à L'Orient Today."Le mois a été le deuxième mois de mars le plus chaud au niveau mondial, à égalité avec...

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