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Politique - Liban

Le général Elias Baïssari assure officiellement l'intérim de Abbas Ibrahim à la tête de la SG

Le général Ibrahim, qui a atteint l'âge de la retraite jeudi, n'a finalement pas vu son mandat prorogé, malgré le soutien du Hezbollah. 

Le général Elias Baïssari assure officiellement l'intérim de Abbas Ibrahim à la tête de la SG

Le général Abbas Ibrahim et son successeur, le général Élias Baïssari. Photo Nabil Ismaïl

Le général Élias Baïssari a été officiellement chargé, vendredi, d'assurer la direction par intérim de la Sûreté générale (SG), prenant ainsi la succession du général Abbas Ibrahim, a indiqué le ministère libanais de l'Intérieur dans une circulaire. Le mandat du général Baïssari a été prorogé de neuf mois pour assurer l'intérim, Abbas Ibrahim ayant atteint l'âge de la retraite jeudi.

Le général Baïssari devrait rester à la tête de la SG en principe jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, sous un nouveau président de la République, le gouvernement actuel d'expédition des affaires courantes n'étant pas habilité à nommer un nouveau directeur du service de sécurité.

L'édito de Issa GORAIEB

Générale, vraiment ?

Après moult remous, le mandat de Abbas Ibrahim, qui a passé près de 12 ans à la tête de la SG, n’a finalement pas été prorogé, et ce malgré le soutien affiché du Hezbollah, véritable maître du jeu politique libanais. Cet officier de confession chiite originaire du Liban-Sud s'était pourtant rapidement imposé comme un médiateur efficace sur les scènes locale et internationale, faisant souvent la liaison entre des adversaires acharnés.

Ses premiers dossiers d’envergure en tant que patron de la SG surviennent après le déclenchement du conflit en Syrie en 2011. Il négocie avec le Qatar, en 2013, la libération de Libanais chiites détenus treize mois par des rebelles syriens sunnites. En mars 2014, il obtient la libération de religieuses chrétiennes à Maaloula enlevées par des jihadistes quatre mois plus tôt. C’est lui qui, ensuite, est contacté pour libérer des otages occidentaux en Syrie.

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Grâce à la médiation du général Ibrahim, le Canadien Kristian Lee Baxter et l’Américain Sam Goodwin sont libérés à l’été 2019. Il obtient aussi de Téhéran, en juin 2019, la libération de Nizar Zakka, Libanais résidant aux États-Unis arrêté 2015 alors qu’il se trouvait en visite en Iran. Sans oublier les "missions sensibles" dont il était chargé lorsqu’il dirigeait les renseignements militaires dans le sud du Liban.

L'homme représente un atout de taille pour le Hezbollah, qui profite du réseau solide du général et de ses capacités de négociation afin de sortir de son isolement international.

La prorogation de son mandat s’est heurtée à un blocage institutionnel coriace, plus de quatre mois après le début de la vacance présidentielle. D’un côté, le président du Parlement, Nabih Berry, a renoncé à convoquer les députés à une séance plénière face au boycott annoncé de dizaines de parlementaires – notamment chrétiens, dont les aounistes – qui s’opposent à tout acte législatif tandis que l’Assemblée est actuellement un collège électoral. De l’autre côté, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a refusé de plancher sur la question lors de la dernière réunion de son cabinet, considérant qu’il revenait au Parlement de modifier l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires.

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Pressenti par certains comme un remplaçant potentiel à l'avenir à Nabih Berry à la tête du Législatif, Abbas Ibrahim pourrait se lancer bientôt dans une carrière politique. Il a d’ailleurs affirmé mercredi aux journalistes qu’il avait le ministère des Affaires étrangères dans son viseur. Cependant, il fait partie des responsables poursuivis par la justice libanaise dans l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, mais a toujours refusé de se présenter devant le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction.

Le général Élias Baïssari a été officiellement chargé, vendredi, d'assurer la direction par intérim de la Sûreté générale (SG), prenant ainsi la succession du général Abbas Ibrahim, a indiqué le ministère libanais de l'Intérieur dans une circulaire. Le mandat du général Baïssari a été prorogé de neuf mois pour assurer l'intérim, Abbas Ibrahim ayant atteint l'âge de la...
commentaires (3)

Un remplaçant temporaire et de surcroît dans un gouvernement démissionnaire qui vient replacer un ancien chef de la sûreté générale qui devait bénéficier de tous avantages ayant eu l’approbation de tous les bords pour occuper ce poste pendant des années et qui jamais réussi ni à prendre le contrôle des ports, aéroports ou même les frontières transformées en passoires et qui a permis qu’un cataclysme puisse avoir lieu sans jamais daigné s’excuser ou répondre aux convocations d’un juge, sans parler de tous les crimes perpétrés sur notre sol et dans toutes les régions du Liban pour terroriser et dominer, dont les enquêtes finissaient toujours dans un tiroir quand ça n’est pas dans la poubelle. Doit on se réjouir du remplacement du néant par le néant? Ça prouve que ce n’est pas de personne ni de poste pompeux dont il s’agit mais de reprendre le contrôle de notre pays en commençant par le contrôle de ses frontières, de ses rues et bourgades pour assurer la sécurité de tous les citoyens ou qu’ils se trouvent.

Sissi zayyat

13 h 26, le 04 mars 2023

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Commentaires (3)

  • Un remplaçant temporaire et de surcroît dans un gouvernement démissionnaire qui vient replacer un ancien chef de la sûreté générale qui devait bénéficier de tous avantages ayant eu l’approbation de tous les bords pour occuper ce poste pendant des années et qui jamais réussi ni à prendre le contrôle des ports, aéroports ou même les frontières transformées en passoires et qui a permis qu’un cataclysme puisse avoir lieu sans jamais daigné s’excuser ou répondre aux convocations d’un juge, sans parler de tous les crimes perpétrés sur notre sol et dans toutes les régions du Liban pour terroriser et dominer, dont les enquêtes finissaient toujours dans un tiroir quand ça n’est pas dans la poubelle. Doit on se réjouir du remplacement du néant par le néant? Ça prouve que ce n’est pas de personne ni de poste pompeux dont il s’agit mais de reprendre le contrôle de notre pays en commençant par le contrôle de ses frontières, de ses rues et bourgades pour assurer la sécurité de tous les citoyens ou qu’ils se trouvent.

    Sissi zayyat

    13 h 26, le 04 mars 2023

  • Enfin, un officier connu pour sa correction a la tete d'un organe securitaire de premiere importance. Esperons qu'ils le laisseront travailler et .... qu'il saura resister aux tentatives de le corrompre.

    Michel Trad

    00 h 43, le 04 mars 2023

  • ""Le général Elias Baïssari assure officiellement l'intérim..."" Le général Baissari, mais ce nom me dit quelque chose. Si ma mémoire est encore bonne, il n’était pas dans le convoi avec Elias Murr pour échapper par miracle à la tragédie… Bonne chance pour le nouveau général.

    NABIL

    16 h 30, le 03 mars 2023

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