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Nos Lecteurs ont la Parole

Tu la vois là-bas dans le noir ?

À y penser, depuis quand on joue des coudes,

On tente d’avancer dans cette étendue lourde

Qui nous fait voir de toutes les couleurs.

Cette palette divisée de plus en plus chaque heure,

Des nuances qui ne formeront jamais ni symbiose ni homogénéité,

Notre âme est à cheval entre rêve et réalité.

Nous avons finalement réussi à élire des chefs

Ces cordons-bleus en finance, ces individus égarés à titre bref.

Chacun s’est arraché une couleur polémique,

Estimant que seules ces couleurs créeront un pays authentique.

Nous nous sommes dirigés vers les urnes, croyant que certains étaient blancs comme neige,

Qu’ils nous évacueraient de ce maléfique sortilège.


Nous avions une peur bleue précédemment des résultats,

Avant de savoir combien nous allions compter de Judas.

Un futur épanoui pour nos enfants, on y croyait.

Nous étions verts de rage à voir notre pays devant nos yeux foudroyé,

Inaptes à pouvoir faire grand-chose,

Nous avions vainement fait face, incapables et moroses.


On en a perçu des vertes et des pas mûres.

Il s’est avéré que nous vivons dans une région d’or noire de belle allure,

De laquelle tout le monde pourrait profiter sauf nous les survivants,

Une région où travailler au noir n’est que norme pour des morts-salivants.

Il faut dire qu’on a toujours confondu les éléphants roses à l’espoir,

Nous sommes dans le rouge depuis des années sans même le savoir,

Nous croyions apercevoir un feu vert pour nos caprices financiers,

Mais le pire, c’est qu’on s’y est habitués.


On avait un rire jaune époustouflant

Quand, un jour, on nous annonce de but en blanc

Que nos épargnes et celles de nos ancêtres n’existaient plus.

Et c’est comme ça que le marché a été conclu.

L’ultime baroud d’honneur se présente sans émois,

On attend avec beaucoup d’espoir la Saint-Glinglin pour regagner nos droits,

Notre honneur, notre être, notre éclat, notre notoriété.

On était blancs comme un linge en train de regarder la vie passer à côté.

Le temps adoucit tout même les bouleversements boycottés

On a jeté nos bonnets par-dessus les moulins,

On s’est frotté les mains un peu trop tôt, le remarque-t-on soudain.

Toutes ces personnes au pouvoir, vertes de rage à la moindre difficulté,

Aigries, aveugles et inculpées.


Alors, tu la vois, l’avalanche ?

Ce n’est pas une arme blanche !

Tu ne reconnais pas ? Là-bas au fond !

C’est une bouffée d’oxygène couleur rose bonbon.

Mais non ! Tu la vois là-bas dans le noir couleur miel ?

La lumière au bout du tunnel ?

Moi non plus.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

À y penser, depuis quand on joue des coudes,On tente d’avancer dans cette étendue lourdeQui nous fait voir de toutes les couleurs.Cette palette divisée de plus en plus chaque heure,Des nuances qui ne formeront jamais ni symbiose ni homogénéité,Notre âme est à cheval entre rêve et réalité.Nous avons finalement réussi à élire des chefsCes cordons-bleus en finance, ces individus...

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